LES DEVIANCES SOCIALES INACCEPTABLES
Scène de rue a Douala au Cameroun (c) Hypersite
Face aux difficultés auxquelles ils vont être confrontés, beaucoup de Camerounais vont décider de s’enrichir facilement en utilisant les méthodes parfois les plus extrêmes. Le phénomène de ‘’feymania’’ va naître et prendre de l’ampleur. Il s’agit d’une race de Camerounais véreux qui se disaient hommes d’affaires alors qu’en réalité, ils étaient prêts à tout pour s’enrichir. Le crime organisé va se développer avec la complaisance des forces de sécurité qui y étaient parfois mêlées. Les sectes et autres églises de réveil vont avoir pignon sur rue avec les adeptes de plus en plus nombreux et cela au détriment des religions officiellement reconnues par l’Etat du Cameroun que sont le christianisme, l’islam et l’animisme. La toxicomanie, le tabagisme et l’alcoolisme vont aussi se développer avec des conséquences redoutables sur les familles. La délinquance juvénile va prendre de l’ampleur avec les enfants de la rue de plus en plus nombreux et agressifs. La prostitution avec ses corollaires comme l’homosexualité et la pédophilie pourtant lourdement condamnées par les lois camerounaises vont prendre de l’ampleur.
Face à toutes ces déviances sociales inacceptables et à bien d’autres qui mènent la société camerounaise vers la perdition, l’Etat qui jusqu’ici s’est fait remarquer par sa mollesse se doit de réagir plus vigoureusement et plus fermement pour essayer de redresser la situation avant qu’elle devienne irréversible en échappant à tout contrôle. Bien entendu, le Président de la république vient d'annoncer le recrutement imminent et direct de 25.000 Camerounais dans la fonction publique. C'est un geste encourageant qui vient à point nommé. Mais c'est comme une goutte d'eau dans la mer dans un pays comptant des centaines de milliers de chômeurs. Par ailleurs, les Camerounais exigent l'application de l'article 66 de leur constitution qui prévoit la déclaration des biens de toutes les personnes élues ou nommées avant leur entrée en fonctions et ceci pour prévenir la corruption et les détournements de fonds éventuels. En définitive, on peut dire que dans l'attente des prochaines élections présidentielles prévues en principe en octobre prochain, le pouvoir doit faire face aux demandes sociales urgentes surtout à l'heure ou certains hommes politiques camerounais semblent lorgner vers ce qui se passe au-delà du désert du Sahara.