"Deux enfants au soleil", "Ma Môme", "Federico Garcia Lorca", "Nuit et brouillard", "C'est beau la vie", "Nous dormirons ensemble", "La montagne", "Que serais-je sans toi", "Hourrah!", "Potemkine", "C'est toujours la première fois", "On ne voit pas le temps passer", "Maria", "Heureux celui qui meurt d'aimer", "Un enfant quitte Paris", "À Santiago", "Cuba si", "Les Guérilleros", "Ma France", "Au printemps de quoi rêvais-tu?", "L'Idole à papa", "Camarade", "Tout ce que j'aime", "Sacré Félicien", "Les Lilas", "Aimer à perdre la raison", "La Commune", "Les touristes partis", "Et pour l'exemple", "Le malheur d'aimer", "Robert le Diable", "À moi l'Afrique", "Une femme honnête", "Les Saisons", "La femme est l'avenir de l'homme", "Dans le silence de la ville", "Un air de liberté", "Les instants volés", "Le Tiers chant", "Le chef de gare est amoureux", "Le bilan", "L'amour est cerise", "Je ne suis qu'un cri", "La porte à droite", "Le châtaignier", "Dans la jungle ou dans le zoo", "Les tournesols", "Nul ne guérit de son enfance", "Je ne chante pas pour passer le temps"…
La liste est longue… Qu'on les doive à sa plume ou à celle d'Aragon, d'Henri Gougaud, de Georges Coulonge, de Michèle Senlis ou de Guy Thomas, comment rester insensible aux messages véhiculés par cette voix chaude et attachante!
Écrivain, parolier, poète musicien, compositeur et chanteur-interprète, Jean Ferrat venait d'annoncer son soutien à la liste du Front de Gauche, menée par le Parti communiste français, aux élections régionales.
Le "fantôme de la télévision" accusait le système commercial qui fait passer les considérations financières avant la chance donnée aux artistes créatifs. Publiant des lettres ouvertes aux différents acteurs de la vie culturelle, présidents de chaînes, comme Michelle Cotta, présidente de France2, il dénonçait une programmation qui selon lui privilégie les chansons "commerciales" aux créatifs.
La liste est longue… Qu'on les doive à sa plume ou à celle d'Aragon, d'Henri Gougaud, de Georges Coulonge, de Michèle Senlis ou de Guy Thomas, comment rester insensible aux messages véhiculés par cette voix chaude et attachante!
Écrivain, parolier, poète musicien, compositeur et chanteur-interprète, Jean Ferrat venait d'annoncer son soutien à la liste du Front de Gauche, menée par le Parti communiste français, aux élections régionales.
Le "fantôme de la télévision" accusait le système commercial qui fait passer les considérations financières avant la chance donnée aux artistes créatifs. Publiant des lettres ouvertes aux différents acteurs de la vie culturelle, présidents de chaînes, comme Michelle Cotta, présidente de France2, il dénonçait une programmation qui selon lui privilégie les chansons "commerciales" aux créatifs.
(c) Christian Larivière
Je vous laisse imaginer l'émotion qui régnait, le jour de son enterrement, sur la Place de la Résistance pour l'ultime hommage à l'artiste… Bien sûr, beaucoup de têtes connues dont la télé a relaté la présence.
D'autres, non cités comme Shirley et Dino, Yves Duteil, Hugues Aufray,… Jacques Ralite, Roland Leroy, et certainement bien d'autres venus anonymement partager cet instant d'unisson, mêlées au peuple de Ferrat, les "non mondains-mondaines", les "non m'as-tu vu", ceux qui "ne posent pas pour les magazines" et que la place pouvait difficilement contenir. Des absents aussi: le ministre de la Culture, à l'époque Frédéric Mitterrand… Pas très élégant, mais pas étonnant!
Beaucoup d'émotion quand Jean Pessenti, le Maire a rendu son hommage, en vers…
Difficile de retenir des larmes quand Pierre Tenenbaum parle de son "petit frère" ou quand les filleules de Jean lisent "Que serais-je sans toi?"
Quand Francesca Solleville, émouvante et révoltée, chante a cappella "Ma France", la foule jusque là silencieuse, salue par des applaudissements nourris, le texte qui évoque Robespierre, la commune, le Front populaire ou 1968… On devine des poings serrés…
Isabelle Aubret chante ensuite "C'est beau la vie" avant que l'on reprenne ensemble sur la voix de Jean Ferrat l'incontournable "La montagne".
Je pense qu'il aurait aimé cet instant, car il était à son image: simple, émouvant, fraternel.
Ses dernières volontés étaient d'être accompagné uniquement de ses proches et des habitants du village… Sa famille a bien compris qu'il serait difficile de respecter à la lettre son désir. L'inhumation au petit cimetière qui longe la montée au village s'est faite, dès que son corps a quitté la place, dans la plus stricte intimité, respectant ainsi une partie de sa volonté.
Quant au village (de 600 habitants) il a connu une soudaine envolée démographique comptant en cette journée baignée de soleil plus de 5000 personnes…!
Si nous n'avons pas respecté sa volonté, en étant si nombreux à l'accompagner, c'est uniquement de sa faute…
…Si nous avons été rebelles, c'est bien parce qu'il nous a su nous montrer la voie de la rébellion!
Texte et dessin de Christian
D'autres, non cités comme Shirley et Dino, Yves Duteil, Hugues Aufray,… Jacques Ralite, Roland Leroy, et certainement bien d'autres venus anonymement partager cet instant d'unisson, mêlées au peuple de Ferrat, les "non mondains-mondaines", les "non m'as-tu vu", ceux qui "ne posent pas pour les magazines" et que la place pouvait difficilement contenir. Des absents aussi: le ministre de la Culture, à l'époque Frédéric Mitterrand… Pas très élégant, mais pas étonnant!
Beaucoup d'émotion quand Jean Pessenti, le Maire a rendu son hommage, en vers…
Difficile de retenir des larmes quand Pierre Tenenbaum parle de son "petit frère" ou quand les filleules de Jean lisent "Que serais-je sans toi?"
Quand Francesca Solleville, émouvante et révoltée, chante a cappella "Ma France", la foule jusque là silencieuse, salue par des applaudissements nourris, le texte qui évoque Robespierre, la commune, le Front populaire ou 1968… On devine des poings serrés…
Isabelle Aubret chante ensuite "C'est beau la vie" avant que l'on reprenne ensemble sur la voix de Jean Ferrat l'incontournable "La montagne".
Je pense qu'il aurait aimé cet instant, car il était à son image: simple, émouvant, fraternel.
Ses dernières volontés étaient d'être accompagné uniquement de ses proches et des habitants du village… Sa famille a bien compris qu'il serait difficile de respecter à la lettre son désir. L'inhumation au petit cimetière qui longe la montée au village s'est faite, dès que son corps a quitté la place, dans la plus stricte intimité, respectant ainsi une partie de sa volonté.
Quant au village (de 600 habitants) il a connu une soudaine envolée démographique comptant en cette journée baignée de soleil plus de 5000 personnes…!
Si nous n'avons pas respecté sa volonté, en étant si nombreux à l'accompagner, c'est uniquement de sa faute…
…Si nous avons été rebelles, c'est bien parce qu'il nous a su nous montrer la voie de la rébellion!
Texte et dessin de Christian