Ce qui ne veut pas dire que tout fonctionne normalement, quelques avions seulement décollent, il faut tenir compte du fait que beaucoup d'aéroports ne sont pas encore en mesure d'assurer un service normal. Des journaux français rapportent à l'envi les témoignages de voyageurs bloqués à Budapest du fait de l'éruption du volcan Eyjafjöll qui depuis près de 190 ans sommeillait sous la calotte glaciaire de Eyjafjallajökull. Tel ce groupe de femmes venues de Haute-Loire passer cinq jours à Budapest, sept adultes et neuf adolescentes, elles ont pu échanger leurs billets pour un retour ultérieur mais leur compagnie ne leur a offert aucune aide. L'ambassade de France leur a suggéré de prendre un autobbus pour Paris, les 28 heures de trajet à110 euros par personne ne les ont pas tentées car leurs véhicules étaient parqués à Lyon. Elles ont préféré attendre malgré leurs contraintes professionnelles. D'autres étaient partis pour trois jours et ils ont dû se chercher un moyen de locomotion après avoir constaté qu'Air France ne leur donnait aucune information et maintenait même ses vols inscrits sur le site. Ferihegy étant fermé, ils se sont rendus à la gare et au bout de trois heures d'attente, ils ont pu avoir deux billets pour Munich, 200 €, le voyage se fera de nuit sans couchettes car elles avaient été toutes prises d'assaut. A Munich, ils ont acheté des billets pour 270 € à deux.
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Une odyssée familiale
Un autre quotidien relate le retour d'un directeur d'UFR dans une grande université française. En pleine nuit, Air France lui annonce que son vol du matin est annulé et il doit rendre l'appartement qu'il a loué pour sa femme et ses deux enfants. Le propriétaire leur ayant permis de rester encore un moment, le père en profite pour aller à la gare, mais l'itinéraire, souvent de nuit avec des changements lui fait peur. Il apprend sur Internet, qu'à partir de l'aéroport, une agence de voyages a affrété des autocars pour toutes les capitales européennes,110 € pour Paris. La famille s'y précipite pour un départ à 18 h. A 18 h 30, 25 Français montent dans l'autobus et attendent... les heures passent. A 23 h, un chauffeur ouvre les soutes du véhicule, en sort les bagages et s'éclipse non sans faire remarquer que ce n'était pas assez rentable. Les Français investissent alors le hall de l'aéroport et et s'apprêtent à y camper pour la nuit. Au préalable, ils appellent l'ambassade, leur interlocuteur n'est au courant de rien. Mais l'agent de voyages revient, le voyage sera possible mais pour le double. On se concerte, puis on accepte. Le départ est prévu pour le dimanche à 6h, on attend, enfin à 11 h on démarre. Tout semble aller pour le mieux quand vers Stuttgart la police allemande intervient, un voyageur de l'autocar quelque peu perturbé l'avait appelée... Une consolation quand même, en arrivant chez elle, notre famille a appris qu'Air France remboursait le vol non effectué.