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Croissance dangereuse de l’homophobie en Afrique subsaharienne

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Par J.N.B.L. Rédigé le 02/07/2013 (dernière modification le 01/07/2013)

Les agressions et les persécutions homophobes sont de plus en plus visibles en Afrique subsaharienne, ce qui indique que l’homophobie atteint un niveau dangereux, a déclaré Amnesty International mardi 25 juin à l’occasion du lancement d’un rapport détaillé sur les discriminations auxquelles les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI) sont en butte sur le continent.


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Intitulé "Quand aimer devient un crime. La criminalisation des relations entre personnes de même sexe en Afrique subsaharienne", le rapport examine le phénomène de la criminalisation croissante des "actes homosexuels" en Afrique, où un certain nombre de gouvernements cherchent à imposer des sanctions draconiennes ou à élargir la portée des lois existantes - y compris en introduisant la peine de mort.

"Il faut faire cesser ces agressions, qui sont parfois meurtrières. Aucune personne ne doit être frappée ou tuée parce qu’elle est attirée par telle ou telle personne ou qu’elle a des relations intimes avec telle ou telle personne. Dans bien des cas hélas, ces attaques contre des personnes ou des groupes de personnes sont encouragées par des responsables politiques ou religieux qui devraient au contraire tirer parti de leur position pour combattre la discrimination et promouvoir l’égalité", a déclaré Widney Brown, directrice générale chargée du droit international et de la stratégie politique à Amnesty International.

L’homosexualité, souvent qualifiée de "relations charnelles contre nature" ou d’"actes contre l’ordre naturel", est actuellement une infraction pénale dans 38 pays d’Afrique.

Au cours des cinq années écoulées, le Soudan du Sud et le Burundi ont adopté une loi érigeant en infraction pénale les relations entre personnes de même sexe. En Ouganda, au Liberia et au Nigeria, des projets de loi visant à accroître les sanctions existantes sont en instance au Parlement. Le rapport décrit des cas particuliers en Ouganda, au Kenya, en Afrique du Sud et au Cameroun. Dans ce dernier pays, il est courant que des personnes soient arrêtées après avoir été dénoncées aux autorités comme étant gays ou lesbiennes – des dénonciations fondées sur leur apparence ou sur des suppositions plutôt que sur des éléments concrets. Des personnes accusées d’avoir eu des relations homosexuelles sont détenues sans inculpation ni jugement depuis trois ans.

Le rapport présente un état des législations en vigueur dans tout le continent et examine l’impact négatif de ces dispositions sur les LGBTI africains. Un certain nombre de personnes avec lesquelles Amnesty International s’est entretenue ont évoqué leur combat quotidien pour survivre à la discrimination et aux menaces.

"Il est temps que les États africains cessent de diaboliser des personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre
", a déclaré Widney Brown. "Quand on parle de droits humains, on parle du respect de la dignité de tous, on parle de l’égalité entre toutes les personnes."








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