Coronavirus : à vos masques, prêts...

Masque ou pas masque ? Telle est la question. Alors qu’il avait été jugé peu utile que tous les citoyens français en disposent au début de la pandémie, Emmanuel Macron a annoncé le lundi 13 avril que "l’État, à partir du 11 mai, en lien avec les maires, devra permettre à chaque Français de se procurer un masque grand public". Son usage risque même de devenir obligatoire dans certains cas, comme l’a souligné Edouard Philippe le dimanche 19 avril : "il est probable que, s’agissant des transports publics, il soit obligatoire de porter un masque grand public".

Ces mesures annoncées par le Président et son Premier ministre viennent corroborer les préconisations données par l’Académie nationale de médecine. Dès début avril, l’institution conseillait de ne pas négliger les effets bénéfiques du port du masque pour les citoyens : “(...) le port généralisé d’un masque par la population constituerait une addition logique aux mesures barrières actuellement en vigueur”. Dans son communiqué publié le 2 avril, l’Académie souligne justement le fait que “la pénurie de masques risquant de durer encore quelques semaines, force est de recourir, actuellement et en vue de la sortie du confinement, à l’utilisation d’un masque "grand public" ou "alternatif ” et elle “recommande que les indications pratiques pour la fabrication d’un tel masque soient largement portées à la connaissance de la population”.

Cette recommandation n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Si on a vu émerger des masques plus insolites les uns que les autres (par exemple, un masque de randonnée aquatique Decathlon a été adapté et fourni aux soignants pour pallier la pénurie de protections rencontrée par les hôpitaux), de plus en plus de Français fabriquent également leurs propres masques “artisanaux”. C’est par exemple le cas d’Isabelle, habitante de Verneuil-sur-Indre, qui a entrepris de coudre une douzaine de masques pour sa famille en suivant un tutoriel YouTube : “je me suis lancée dans la fabrication des masques d’une part pour m’occuper, et d’autre part au cas où le port deviendrait obligatoire. (...) Les masques que j’ai fabriqués sont en tissu et constitués de deux épaisseurs au milieu desquelles il faut mettre un filtre (mouchoir, papier, sopalin, molleton…). (...) Je dois avouer que je les mets lorsque je sors faire mes courses. Dans le doute, il vaut mieux avoir un masque fait maison plutôt que rien !” C’est le moment ou jamais de se mettre à la couture...

Retrouvez ici le modèle de masque barrière conseillé par l’AFNOR