Chantal Thomas est entrée à l'Académie française.m4a (2.14 Mo)
Elle accède à ce fauteuil au premier tour par 12 voix sur 24 des académiciens qui ont pu participer au scrutin, dont 8 qui ont voté blanc, 3 voix sont allées au lexicologue Jean Pruvost et une au chanteur-compositeur Philippe Chatel. Jean Pruvos pourrait la présenter rapidement car il y a une élection le 25 février, au fauteuil 32, précédemment occupé par l'écrivain François Weyergans.
Chantal Thomas a déclaré "Je suis heureuse que l'on m'accueille à cette place, celle de Jean d'Ormesson. Quand je me suis présentée pour sa succession, cela avait beaucoup de sens pour moi. J'ai l'impression d'une affinité avec son style, qui rappelle celui du XVIIIe, et avec sa recherche d'un bonheur quotidien".
Ce fauteuil numéro 12 qu’elle va occuper l’a été précédemment par quelques écrivains bien oubliés aujourd’hui tels Édouard Pailleron, Paul Hervieu, François de Curel, Charles Le Goffic mais aussi Jules Romains et même Abel Bonnard, exclu en 1944 de ce vénérable aréopage.
Chantal Thomas est une spécialiste du XVIIIe siècle. "Le XVIIIème siècle, je l’ai découvert à Bordeaux, en me promenant dans la ville et en lisant les livres de Sade que mon premier amant m’avait offert. A ce moment-là, il m’a paru être l’époque de la liberté, c’est-à-dire l’époque de la transgression de toutes les règles, du refus de la limitation" révélait-elle sur France Culture. Elle a consacré sa thèse de doctorat au marquis de Sade sous la direction du philosophe et sémiologue Roland Barthes dont elle était l’élève à l'École pratique des hautes études. Beaucoup plus tard en 2015 elle lui rendra hommage avec "Pour Roland Barthes": "Ce livre est un exercice d’admiration et de reconnaissance". Puis ce furent des essais sur Casanova ou Marie-Antoinette. Ce qui ne l’empêche pas d’écrire sur le romancier et dramaturge autrichien Thomas Bernhard qu’elle admire. Elle est aussi l'auteur de nouvelles, de récits, de pièces de théâtre dont “Le palais de la reine” et “L’Île flottante” mis en scène par le Franco-argentin Alfredo Arias. Ses romans connaissent le succès, citons "Les Adieux à la reine" traduit en une vingtaine de langues, et qui lui a valu le prix Femina 2002. Elle est d’ailleurs membre du jury depuis 2003. Le roman sera adapté au cinéma par Benoît Jacquot en 2012.
Elle est aussi l’auteur de scénarios pour "L'Échange des princesses" du cinéaste Marc Dugain en 2017 et "Dernier Amour" du réalisateur Benoît Jacquot en 2019, avec un Vincent Lindon que l'on n'attendait pas en Casanova.
"Café Vivre Chroniques en passant" paru l’an dernier a retenu l’attention de la critique, ce sont des textes écrits de 2014 à 2018 pour le journal Sud Ouest. "On peut dès lors lire ces Chroniques en passant comme un journal de voyage, si l’on croit que chaque matin contient une occasion de départ et une chance d’aventure, émotive, intellectuelle – la quête d’une certaine qualité de vibrations" précisera-t-elle.
“De sable et de neige”, paraissait le 7 janvier et “célèbre la beauté des choses et la puissance de leur silence”. Parallèlement, Chantal Thomas a été directrice de recherche au CNRS et a a enseigné dans de nombreuses universités françaises et américaines, notamment à Yale et Princeton. Elle a collaboré à des journaux et à des productions de Radio France.
Elle a reçu en 2014 le grand prix de la Société des Gens de Lettres pour l’ensemble de son œuvre, le prix Roger-Caillois de littérature française et, en 2015, le prix Prince-Pierre-de-Monaco.
Il ne lui manquait plus que cette récompense suprême, l'élection sous la Coupole. A 75 ans, elle voit le couronnement d’une longue et brillante carrière.
Chantal Thomas a déclaré "Je suis heureuse que l'on m'accueille à cette place, celle de Jean d'Ormesson. Quand je me suis présentée pour sa succession, cela avait beaucoup de sens pour moi. J'ai l'impression d'une affinité avec son style, qui rappelle celui du XVIIIe, et avec sa recherche d'un bonheur quotidien".
Ce fauteuil numéro 12 qu’elle va occuper l’a été précédemment par quelques écrivains bien oubliés aujourd’hui tels Édouard Pailleron, Paul Hervieu, François de Curel, Charles Le Goffic mais aussi Jules Romains et même Abel Bonnard, exclu en 1944 de ce vénérable aréopage.
Chantal Thomas est une spécialiste du XVIIIe siècle. "Le XVIIIème siècle, je l’ai découvert à Bordeaux, en me promenant dans la ville et en lisant les livres de Sade que mon premier amant m’avait offert. A ce moment-là, il m’a paru être l’époque de la liberté, c’est-à-dire l’époque de la transgression de toutes les règles, du refus de la limitation" révélait-elle sur France Culture. Elle a consacré sa thèse de doctorat au marquis de Sade sous la direction du philosophe et sémiologue Roland Barthes dont elle était l’élève à l'École pratique des hautes études. Beaucoup plus tard en 2015 elle lui rendra hommage avec "Pour Roland Barthes": "Ce livre est un exercice d’admiration et de reconnaissance". Puis ce furent des essais sur Casanova ou Marie-Antoinette. Ce qui ne l’empêche pas d’écrire sur le romancier et dramaturge autrichien Thomas Bernhard qu’elle admire. Elle est aussi l'auteur de nouvelles, de récits, de pièces de théâtre dont “Le palais de la reine” et “L’Île flottante” mis en scène par le Franco-argentin Alfredo Arias. Ses romans connaissent le succès, citons "Les Adieux à la reine" traduit en une vingtaine de langues, et qui lui a valu le prix Femina 2002. Elle est d’ailleurs membre du jury depuis 2003. Le roman sera adapté au cinéma par Benoît Jacquot en 2012.
Elle est aussi l’auteur de scénarios pour "L'Échange des princesses" du cinéaste Marc Dugain en 2017 et "Dernier Amour" du réalisateur Benoît Jacquot en 2019, avec un Vincent Lindon que l'on n'attendait pas en Casanova.
"Café Vivre Chroniques en passant" paru l’an dernier a retenu l’attention de la critique, ce sont des textes écrits de 2014 à 2018 pour le journal Sud Ouest. "On peut dès lors lire ces Chroniques en passant comme un journal de voyage, si l’on croit que chaque matin contient une occasion de départ et une chance d’aventure, émotive, intellectuelle – la quête d’une certaine qualité de vibrations" précisera-t-elle.
“De sable et de neige”, paraissait le 7 janvier et “célèbre la beauté des choses et la puissance de leur silence”. Parallèlement, Chantal Thomas a été directrice de recherche au CNRS et a a enseigné dans de nombreuses universités françaises et américaines, notamment à Yale et Princeton. Elle a collaboré à des journaux et à des productions de Radio France.
Elle a reçu en 2014 le grand prix de la Société des Gens de Lettres pour l’ensemble de son œuvre, le prix Roger-Caillois de littérature française et, en 2015, le prix Prince-Pierre-de-Monaco.
Il ne lui manquait plus que cette récompense suprême, l'élection sous la Coupole. A 75 ans, elle voit le couronnement d’une longue et brillante carrière.