L'assistanat
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Certes le nombre de personnes qui ont pour tout revenu le RSA a augmenté de nos jours, suite à la crise.
On doit remarquer que le nombre d'allocataires du revenu minimum d'insertion (RMI), a augmenté de près de 30% entre 2001 et 2005. On note une forte poussée grippale de l’assistanat, demandant l’intervention d’une vaccination.
Beaucoup de nos politiciens et certains spécialistes financiers, en arrivent à incriminer le revenu minimum, comme un facteur poussant au laxisme et le relâchement des jeunes, de ceux de - de 25 ans. Or si l’on regarde les études faites par les différents instituts, on s’aperçoit que le chômage les touchent autant et même plus que les autres.
Faut-il donc exiger une contrepartie d'intérêt général à ceux qui ont un minimum social ?
Admettons que deux tiers des allocataires du RSA effectuent des tâches d'intérêt général, sans salaire, mais en contrepartie de leur allocation. Cette concurrence déloyale serait destructrice d'emplois et aboutirait à ce que les personnes concernées n'acquièrent jamais de véritables droits à la retraite.
Est-ce que cela signifie qu'il n'y a rien à faire ? Non, mais à la condition de respecter un principe simple : tout travail mérite paye. Rappelons d'abord que désormais, contrairement au RMI, les allocataires du RSA sont obligés, sauf problème de santé grave, de rechercher un emploi et d'être inscrit à Pôle emploi. C'est une condition qui a été difficilement imposée dans le gouvernement actuel, par crainte d'un effet sur les statistiques du chômage.
Il n'en reste pas moins que certains vous diront connaître un voisin, un cousin, qui vit d’assistanat, ou qui travaille au noir, et qui ne fait aucun effort pour trouver un emploi.
Le nombre d'allocataires du RSA sans activité a augmenté en trois ans. Le taux de chômage n'est pas plus faible avant 25 ans, à un âge où l'accès au RSA est très restrictif. Et surtout la situation n'est pas satisfaisante.
Les propositions
Que faire ? D'abord il est possible d'utiliser plus largement l'outil conçu pour cela : le contrat unique d'insertion, qui correspond à un vrai contrat de travail, subventionné par la collectivité. Prenons comme exemple un allocataire du RSA, qui touche 440 euros par mois.
S'il bénéficie d'un contrat d'insertion de vingt-six heures, il percevra un salaire de 750 euros auquel s'ajoutent 200 euros de RSA.
Le coût de son heure travaillée pour la collectivité sera donc de 5 euros par heure.
La logique serait donc, si l'on s'oriente vers les activités d'intérêt général, d'être en mesure le plus souvent possible de proposer un contrat unique d'insertion.
Mais cela n’est pas toujours vrai, hélas !
Le sens de la proposition qui a été faite aux conseils généraux pourrait permettre de sanctionner les allocataires du RSA qui refuseraient un contrat unique d'insertion, à condition d'avoir respecté le principe du contradictoire, pour ceux qui auraient de véritables motifs les empêchant de prendre l'un de ces emplois.
Ce qui pourrait rendre discriminatoire cette réforme.
Cela rend difficile pour l'allocataire de prévoir les conséquences financières de la reprise d'activité et aboutit parfois encore à des situations inacceptables où les revenus du travail sont annulés par les diminutions de ces aides mal combinées. C'est une réforme qui concerne des aides peu connues, complexes.
Le RSA pourrait-il sortir les gens de la précarité ?
Enfin, il faut améliorer le suivi des allocataires du RSA. C'est là probablement son talon d'Achille. Auparavant, le service public de l'emploi ne s'occupait que très peu des allocataires du RMI. La plupart des départements avaient mis en place des politiques d'accompagnement vers l'emploi. En obligeant le service public de l'emploi à prendre en charge les allocataires, nous pensions améliorer leur lien à l'emploi. Cela a été contrarié par deux phénomènes.
D'un côté, la réforme est arrivée au moment où le Pôle emploi devait à la fois gérer sa fusion et faire face à une violente montée du chômage, saturant ses capacités d'accompagnement. De l'autre, les départements ont souvent profité de cette réforme pour se désengager des actions conduites, pour récupérer des marges financières pour faire face à d'autres dépenses sociales en forte expansion, comme l'allocation pour personnes âgées.
Considérant que l’État avait transféré sur eux depuis plusieurs années des charges mal compensées. Le résultat est que les allocataires ne sont pas autant accompagnés vers l'emploi comme ils devraient l’être.
Nul ne souhaite une société d'assistés.
Mais les solutions simplistes, qu'elles relèvent du slogan facile ou qu'elles s'appuient sur de bonnes intentions, aggravent les problèmes.
En revanche on propose un contrat unique d'insertion, aux allocataires du RSA en mesure de travailler et qu'on sanctionne les refus non justifiés.
Et si ceux -ci sont nombreux, il sera temps de faire le procès de l'assistanat, et de trouver de vraies solutions pour diminuer le chômage et les assistances, pour lutter contre la pauvreté sociale de la France.
On doit remarquer que le nombre d'allocataires du revenu minimum d'insertion (RMI), a augmenté de près de 30% entre 2001 et 2005. On note une forte poussée grippale de l’assistanat, demandant l’intervention d’une vaccination.
Beaucoup de nos politiciens et certains spécialistes financiers, en arrivent à incriminer le revenu minimum, comme un facteur poussant au laxisme et le relâchement des jeunes, de ceux de - de 25 ans. Or si l’on regarde les études faites par les différents instituts, on s’aperçoit que le chômage les touchent autant et même plus que les autres.
Faut-il donc exiger une contrepartie d'intérêt général à ceux qui ont un minimum social ?
Admettons que deux tiers des allocataires du RSA effectuent des tâches d'intérêt général, sans salaire, mais en contrepartie de leur allocation. Cette concurrence déloyale serait destructrice d'emplois et aboutirait à ce que les personnes concernées n'acquièrent jamais de véritables droits à la retraite.
Est-ce que cela signifie qu'il n'y a rien à faire ? Non, mais à la condition de respecter un principe simple : tout travail mérite paye. Rappelons d'abord que désormais, contrairement au RMI, les allocataires du RSA sont obligés, sauf problème de santé grave, de rechercher un emploi et d'être inscrit à Pôle emploi. C'est une condition qui a été difficilement imposée dans le gouvernement actuel, par crainte d'un effet sur les statistiques du chômage.
Il n'en reste pas moins que certains vous diront connaître un voisin, un cousin, qui vit d’assistanat, ou qui travaille au noir, et qui ne fait aucun effort pour trouver un emploi.
Le nombre d'allocataires du RSA sans activité a augmenté en trois ans. Le taux de chômage n'est pas plus faible avant 25 ans, à un âge où l'accès au RSA est très restrictif. Et surtout la situation n'est pas satisfaisante.
Les propositions
Que faire ? D'abord il est possible d'utiliser plus largement l'outil conçu pour cela : le contrat unique d'insertion, qui correspond à un vrai contrat de travail, subventionné par la collectivité. Prenons comme exemple un allocataire du RSA, qui touche 440 euros par mois.
S'il bénéficie d'un contrat d'insertion de vingt-six heures, il percevra un salaire de 750 euros auquel s'ajoutent 200 euros de RSA.
Le coût de son heure travaillée pour la collectivité sera donc de 5 euros par heure.
La logique serait donc, si l'on s'oriente vers les activités d'intérêt général, d'être en mesure le plus souvent possible de proposer un contrat unique d'insertion.
Mais cela n’est pas toujours vrai, hélas !
Le sens de la proposition qui a été faite aux conseils généraux pourrait permettre de sanctionner les allocataires du RSA qui refuseraient un contrat unique d'insertion, à condition d'avoir respecté le principe du contradictoire, pour ceux qui auraient de véritables motifs les empêchant de prendre l'un de ces emplois.
Ce qui pourrait rendre discriminatoire cette réforme.
Cela rend difficile pour l'allocataire de prévoir les conséquences financières de la reprise d'activité et aboutit parfois encore à des situations inacceptables où les revenus du travail sont annulés par les diminutions de ces aides mal combinées. C'est une réforme qui concerne des aides peu connues, complexes.
Le RSA pourrait-il sortir les gens de la précarité ?
Enfin, il faut améliorer le suivi des allocataires du RSA. C'est là probablement son talon d'Achille. Auparavant, le service public de l'emploi ne s'occupait que très peu des allocataires du RMI. La plupart des départements avaient mis en place des politiques d'accompagnement vers l'emploi. En obligeant le service public de l'emploi à prendre en charge les allocataires, nous pensions améliorer leur lien à l'emploi. Cela a été contrarié par deux phénomènes.
D'un côté, la réforme est arrivée au moment où le Pôle emploi devait à la fois gérer sa fusion et faire face à une violente montée du chômage, saturant ses capacités d'accompagnement. De l'autre, les départements ont souvent profité de cette réforme pour se désengager des actions conduites, pour récupérer des marges financières pour faire face à d'autres dépenses sociales en forte expansion, comme l'allocation pour personnes âgées.
Considérant que l’État avait transféré sur eux depuis plusieurs années des charges mal compensées. Le résultat est que les allocataires ne sont pas autant accompagnés vers l'emploi comme ils devraient l’être.
Nul ne souhaite une société d'assistés.
Mais les solutions simplistes, qu'elles relèvent du slogan facile ou qu'elles s'appuient sur de bonnes intentions, aggravent les problèmes.
En revanche on propose un contrat unique d'insertion, aux allocataires du RSA en mesure de travailler et qu'on sanctionne les refus non justifiés.
Et si ceux -ci sont nombreux, il sera temps de faire le procès de l'assistanat, et de trouver de vraies solutions pour diminuer le chômage et les assistances, pour lutter contre la pauvreté sociale de la France.