"Je suis très préoccupé par l'évolution de la situation en Côte d'Ivoire. La situation en matière de sécurité s'est détériorée de manière dramatique au cours des derniers jours avec une escalade des combats entre les forces loyales au Président Ouattara et les forces qui restent loyales à M. Gbagbo. C'est une conséquence directe du refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir et de permettre une transition pacifique au Président Ouattara", a déclaré Ban Ki-moon, soulignant que le pays est plongé dans la violence avec un lourd bilan pour la population civile.
Ces forces ont également visé le quartier général de l'ONUCI à hôtel Sebroko avec des tirs à l'arme lourde, blessant plusieurs casques bleus. "Par conséquent, conformément au paragraphe 6 de la résolution 1975 (2011) du Conseil de sécurité du 30 mars 2011, j'ai donné l'ordre à la Mission de prendre les mesures nécessaires pour empêcher l'usage d'armes lourdes contre la population civile, avec le soutien des forces françaises conformément au paragraphe 17 de la résolution 1962 (2010) du Conseil de sécurité", a précisé Ban Ki-moon. "A ce titre, vers 17h00 heures locales, l'ONUCI a mené une opération militaire pour empêcher l'usage d'armes lourdes qui menacent la population civile d'Abidjan. J'ai informé le Conseil de sécurité. (...) Dans le cadre de son mandat du Conseil de sécurité, la Mission a mené cette opération pour se protéger et protéger les civils. (...) Je rappelle à tous ceux qui commettent des violations du droit humanitaire et des droits de l'homme qu'ils devront rendre des comptes."
Les hélicoptères de l'ONUCI et des forces françaises de l'Opération Licorne ont bombardé lundi le palais et la résidence de Laurent Gbagbo et les camps militaires d'Agban et d'Akouédo contrôlés par l'ancien président.
"La Force de maintien de la paix des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) doit, de toute urgence, protéger les milliers de personnes déplacées qui ont fui les terribles combats dans l'ouest du pays et ont trouvé refuge dans une Mission catholique. Le mandat de l'ONUCI requiert des forces de maintien de la paix qu'elles protègent les civils en cas de menace imminente de violence physique. Ils doivent agir immédiatement afin d'éviter de nouvelles effusions de sang", a déclaré Véronique Aubert, directrice adjointe du programme Afrique d'Amnesty International.
Amnesty International a également reçu des informations faisant état de représailles commises contre des civils par les deux parties au conflit dans la ville de Duékoué dans l’ouest de pays. Des sources locales ont indiqué que des cadavres jonchaient les rues et que des dizaines de milliers de civils qui avaient trouvé refuge dans la Mission Catholique se trouvaient sans nourriture, sans eau, sans services d’assainissement et sans soins médicaux.
Le 29 mars, les Forces Républicaines ont tué Jean Louana, le directeur de campagne de l’une des actuelles ministres nommées par Laurent Gbagbo. Ils ont également abattu un pasteur d’une église évangélique ainsi que huit autres fidèles de cette église. Deux autres civils, un imam (responsable religieux musulman) et une personne de nationalité burkinabé, ont été tués le 28 mars, par des miliciens loyaux à Laurent Gbagbo lors des combats pour le contrôle de Duékoué.
Amnesty International appelle les deux parties au conflit à respecter strictement le droit humanitaire international et à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils.
* Les violences ont repris en Côte d'Ivoire à la suite de l'élection présidentielle contestée de novembre 2010.
En extrait audio ci-dessous, Hamadoun Touré, porte-parole de l'ONUCI ; propos recueillis par René Kapita.
Ces forces ont également visé le quartier général de l'ONUCI à hôtel Sebroko avec des tirs à l'arme lourde, blessant plusieurs casques bleus. "Par conséquent, conformément au paragraphe 6 de la résolution 1975 (2011) du Conseil de sécurité du 30 mars 2011, j'ai donné l'ordre à la Mission de prendre les mesures nécessaires pour empêcher l'usage d'armes lourdes contre la population civile, avec le soutien des forces françaises conformément au paragraphe 17 de la résolution 1962 (2010) du Conseil de sécurité", a précisé Ban Ki-moon. "A ce titre, vers 17h00 heures locales, l'ONUCI a mené une opération militaire pour empêcher l'usage d'armes lourdes qui menacent la population civile d'Abidjan. J'ai informé le Conseil de sécurité. (...) Dans le cadre de son mandat du Conseil de sécurité, la Mission a mené cette opération pour se protéger et protéger les civils. (...) Je rappelle à tous ceux qui commettent des violations du droit humanitaire et des droits de l'homme qu'ils devront rendre des comptes."
Les hélicoptères de l'ONUCI et des forces françaises de l'Opération Licorne ont bombardé lundi le palais et la résidence de Laurent Gbagbo et les camps militaires d'Agban et d'Akouédo contrôlés par l'ancien président.
"La Force de maintien de la paix des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) doit, de toute urgence, protéger les milliers de personnes déplacées qui ont fui les terribles combats dans l'ouest du pays et ont trouvé refuge dans une Mission catholique. Le mandat de l'ONUCI requiert des forces de maintien de la paix qu'elles protègent les civils en cas de menace imminente de violence physique. Ils doivent agir immédiatement afin d'éviter de nouvelles effusions de sang", a déclaré Véronique Aubert, directrice adjointe du programme Afrique d'Amnesty International.
Amnesty International a également reçu des informations faisant état de représailles commises contre des civils par les deux parties au conflit dans la ville de Duékoué dans l’ouest de pays. Des sources locales ont indiqué que des cadavres jonchaient les rues et que des dizaines de milliers de civils qui avaient trouvé refuge dans la Mission Catholique se trouvaient sans nourriture, sans eau, sans services d’assainissement et sans soins médicaux.
Le 29 mars, les Forces Républicaines ont tué Jean Louana, le directeur de campagne de l’une des actuelles ministres nommées par Laurent Gbagbo. Ils ont également abattu un pasteur d’une église évangélique ainsi que huit autres fidèles de cette église. Deux autres civils, un imam (responsable religieux musulman) et une personne de nationalité burkinabé, ont été tués le 28 mars, par des miliciens loyaux à Laurent Gbagbo lors des combats pour le contrôle de Duékoué.
Amnesty International appelle les deux parties au conflit à respecter strictement le droit humanitaire international et à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils.
* Les violences ont repris en Côte d'Ivoire à la suite de l'élection présidentielle contestée de novembre 2010.
En extrait audio ci-dessous, Hamadoun Touré, porte-parole de l'ONUCI ; propos recueillis par René Kapita.