Amnesty International dénonce, lundi 16 mai, la condamnation de quatre prisonniers d'opinion bélarussiens, dont l'ex-candidat à l'élection présidentielle Andreï Sannikau, pour leur participation à des manifestations postélectorales.
Samedi 14 mai, un tribunal de Minsk a condamné Andreï Sannikau, qui s'est plaint d'avoir été victime de torture et d'autres mauvais traitements durant sa détention, à cinq années d'emprisonnement pour son rôle dans les manifestations qui ont fait suite à l'élection présidentielle en décembre 2010.
La femme d'Andreï Sannikau, la journaliste Irina Khalip, qui a également pris part aux manifestations de décembre, s'est vu infliger une peine de deux ans de prison avec sursis lundi 16 mai, pour trouble à l'ordre public.
Pavel Severinets et Sergueï Martseleu ont quant à eux été condamnés à trois ans de prison et à deux ans avec sursis et mise à l'épreuve, respectivement. Tous deux étaient accusés de trouble à l'ordre public.
"Andreï Sannikau et ces autres militants ont été condamnés uniquement pour avoir exercé leur droit de manifester pacifiquement", a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International. "Ces personnes doivent être libérées immédiatement et sans condition. Leur emprisonnement est un exemple supplémentaire de la répression incessante exercée par le gouvernement du Bélarus contre toutes les formes de dissidence."
À la suite de l'élection présidentielle du 19 décembre au Bélarus, plus de 30.000 personnes se sont rassemblées dans le centre de la capitale, Minsk, pour protester contre la fraude électorale et témoigner leur soutien aux candidats de l'opposition.
Lorsque des violences ont éclaté devant le siège du gouvernement, la police antiémeute est intervenue pour disperser la foule. Plus de 700 personnes ont été arrêtées ; pour une vaste majorité, il s'agissait de manifestants pacifiques ou de passants.
Amnesty International a recensé huit cas de prisonniers d'opinion arrêtés par les autorités bélarussiennes pour leur participation à la manifestation et condamnés à des peines de prison.
"C'est scandaleux. La crème de la crème du pays est en train d'être balayée", a affirmé Irina Bogdanova à Amnesty International lundi 16 mai. Cette militante en faveur des droits humains est la sœur d'Andreï Sannikau. "Mon frère était tellement gêné physiquement par ses blessures qu'il n'a pas pu s'asseoir pendant le procès", a-t-elle constaté avant le verdict.
Andreï Sannikau a déclaré que le 19 décembre 2010, jour où il a été arrêté, il aurait été battu et n'aurait pas été autorisé à aller aux toilettes avant plusieurs heures. Chaque jour il aurait été contraint de transporter ses affaires dans une cave froide où on l'aurait forcé à se tenir debout près du mur, nu, bras et jambes tendus, pendant de longues périodes, avant de l'obliger à s'accroupir. Des hommes masqués l'auraient intimidé psychologiquement et l'auraient frappé à coups de pieds.
Il a ajouté que bien qu'il se soit plaint d'avoir mal à une jambe, il n'aurait pas été autorisé à changer de position.
Selon ses dires, lorsqu'il a refusé d'avouer, comme le demandaient les autorités, le responsable du KGB (les services de renseignement bélarussiens) aurait menacé d'appliquer "des mesures plus brutales" contre sa femme et son enfant.
Conscient que sa femme était elle aussi maintenue dans le centre de détention et que les autorités tentaient de faire prendre son fils en charge par les services sociaux, il a pris ces menaces au sérieux et a essayé de coopérer.
D'autre part, dans un premier temps il n'a pas été autorisé à consulter un avocat. Il n'a pu en rencontrer un en privé que le 22 mars, plus de trois mois après son arrestation. Pendant un mois, il n'a pu envoyer ou recevoir aucune lettre et il affirme que durant tout le temps qu'il a passé en détention il a été privé de toute information provenant de l'extérieur.
Samedi 14 mai, un tribunal de Minsk a condamné Andreï Sannikau, qui s'est plaint d'avoir été victime de torture et d'autres mauvais traitements durant sa détention, à cinq années d'emprisonnement pour son rôle dans les manifestations qui ont fait suite à l'élection présidentielle en décembre 2010.
La femme d'Andreï Sannikau, la journaliste Irina Khalip, qui a également pris part aux manifestations de décembre, s'est vu infliger une peine de deux ans de prison avec sursis lundi 16 mai, pour trouble à l'ordre public.
Pavel Severinets et Sergueï Martseleu ont quant à eux été condamnés à trois ans de prison et à deux ans avec sursis et mise à l'épreuve, respectivement. Tous deux étaient accusés de trouble à l'ordre public.
"Andreï Sannikau et ces autres militants ont été condamnés uniquement pour avoir exercé leur droit de manifester pacifiquement", a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International. "Ces personnes doivent être libérées immédiatement et sans condition. Leur emprisonnement est un exemple supplémentaire de la répression incessante exercée par le gouvernement du Bélarus contre toutes les formes de dissidence."
À la suite de l'élection présidentielle du 19 décembre au Bélarus, plus de 30.000 personnes se sont rassemblées dans le centre de la capitale, Minsk, pour protester contre la fraude électorale et témoigner leur soutien aux candidats de l'opposition.
Lorsque des violences ont éclaté devant le siège du gouvernement, la police antiémeute est intervenue pour disperser la foule. Plus de 700 personnes ont été arrêtées ; pour une vaste majorité, il s'agissait de manifestants pacifiques ou de passants.
Amnesty International a recensé huit cas de prisonniers d'opinion arrêtés par les autorités bélarussiennes pour leur participation à la manifestation et condamnés à des peines de prison.
"C'est scandaleux. La crème de la crème du pays est en train d'être balayée", a affirmé Irina Bogdanova à Amnesty International lundi 16 mai. Cette militante en faveur des droits humains est la sœur d'Andreï Sannikau. "Mon frère était tellement gêné physiquement par ses blessures qu'il n'a pas pu s'asseoir pendant le procès", a-t-elle constaté avant le verdict.
Andreï Sannikau a déclaré que le 19 décembre 2010, jour où il a été arrêté, il aurait été battu et n'aurait pas été autorisé à aller aux toilettes avant plusieurs heures. Chaque jour il aurait été contraint de transporter ses affaires dans une cave froide où on l'aurait forcé à se tenir debout près du mur, nu, bras et jambes tendus, pendant de longues périodes, avant de l'obliger à s'accroupir. Des hommes masqués l'auraient intimidé psychologiquement et l'auraient frappé à coups de pieds.
Il a ajouté que bien qu'il se soit plaint d'avoir mal à une jambe, il n'aurait pas été autorisé à changer de position.
Selon ses dires, lorsqu'il a refusé d'avouer, comme le demandaient les autorités, le responsable du KGB (les services de renseignement bélarussiens) aurait menacé d'appliquer "des mesures plus brutales" contre sa femme et son enfant.
Conscient que sa femme était elle aussi maintenue dans le centre de détention et que les autorités tentaient de faire prendre son fils en charge par les services sociaux, il a pris ces menaces au sérieux et a essayé de coopérer.
D'autre part, dans un premier temps il n'a pas été autorisé à consulter un avocat. Il n'a pu en rencontrer un en privé que le 22 mars, plus de trois mois après son arrestation. Pendant un mois, il n'a pu envoyer ou recevoir aucune lettre et il affirme que durant tout le temps qu'il a passé en détention il a été privé de toute information provenant de l'extérieur.