"Si nous ne sommes pas capables d’arrêter un Nigérian qui transporte dans ses sous-vêtements un puissant explosif, ainsi qu’une seringue remplie d’acide ; un homme dont le propre père avait alerté l’ambassade américaine au Nigeria, sur le danger que représentait son fils pour la sécurité des Etats-Unis ; un voyageur dont le billet avec été payé en espèces et qui voyageait sans bagages et dont le renouvellement du visa avait été refusé par les Britanniques ; qui avait étudié l’arabe au Yemen, terre réputée pour être un sanctuaire d’Al Qaeda et qui était sur la liste de l’anti-terrorisme ; alors je vous le demande qui sommes-nous en mesure d’arrêter ?".
On l’aura donc compris, depuis trois jours, le Président des Etats-Unis ne décolère pas et juge l’incurie des services secrets américains intolérable ; car, est-il besoin de le souligner, elle ne rappelle que trop la négligence, voire la légèreté avec laquelle le monde du renseignement avait traité les informations qui auraient pu éviter la catastrophe du 11 septembre 2001.
"Quelque chose de pourri au royaume du renseignement américain"
C’est d’Hawaï que le Président des Etats-Unis a appris la nouvelle de l’attentat manqué contre un avion de ligne américain et qui aurait pu conduire au désastre du 11 septembre.
Un "incident" autour duquel plane un parfum d'amateurisme, qui laisse à penser que l’un des plus grands services d’intelligence au monde n’a pas été capable, comme le souligne le discours ulcéré de Barack Obama, de tirer les conclusions qui s’imposaient et de revoir sa stratégie.
Une chose est sûre, neuf ans après, la CIA fait toujours aveuglément confiance au renseignement électronique et à ce que l’on a coutume d’appeler les "grandes oreilles de l’Amérique", métaphore pratique pour désigner les stations d’écoutes dont l’Agence de renseignement dispose dans les "pays amis" qui épient toutes nos conversations et qui réagissent au quart de tour à partir de mots-clefs contenus dans d'immenses dictionnaires électroniques, mais qui s'avérèrent d'une inefficacité criante.
Ce sont elles qui captèrent un jour avant que les attentats du 11 septembre n’aient lieu une phrase, certes sibylline mais lourde de sens "le match commence demain" ; mais qu’aucun analyste ne fut jamais en mesure de décrypter. La suite est hélas connue…
Même si l’opposition républicaine désigne la condamnation des services secrets par le Président Obama comme politiquement incorrecte et "surdimensionnée" par rapport à la réalité du problème, il n’en demeure pas moins que celle-ci traduit toute l’exaspération d’un homme face à un système qui n’a pas modifié sa conception du renseignement, qui a oublié en neuf ans de se remettre en cause et qui n’a toujours pas compris que l’information n’a de valeur qu’analysée et diffusée par des hommes. A quand donc la fin du règne de la machine toute puissante ?
On l’aura donc compris, depuis trois jours, le Président des Etats-Unis ne décolère pas et juge l’incurie des services secrets américains intolérable ; car, est-il besoin de le souligner, elle ne rappelle que trop la négligence, voire la légèreté avec laquelle le monde du renseignement avait traité les informations qui auraient pu éviter la catastrophe du 11 septembre 2001.
"Quelque chose de pourri au royaume du renseignement américain"
C’est d’Hawaï que le Président des Etats-Unis a appris la nouvelle de l’attentat manqué contre un avion de ligne américain et qui aurait pu conduire au désastre du 11 septembre.
Un "incident" autour duquel plane un parfum d'amateurisme, qui laisse à penser que l’un des plus grands services d’intelligence au monde n’a pas été capable, comme le souligne le discours ulcéré de Barack Obama, de tirer les conclusions qui s’imposaient et de revoir sa stratégie.
Une chose est sûre, neuf ans après, la CIA fait toujours aveuglément confiance au renseignement électronique et à ce que l’on a coutume d’appeler les "grandes oreilles de l’Amérique", métaphore pratique pour désigner les stations d’écoutes dont l’Agence de renseignement dispose dans les "pays amis" qui épient toutes nos conversations et qui réagissent au quart de tour à partir de mots-clefs contenus dans d'immenses dictionnaires électroniques, mais qui s'avérèrent d'une inefficacité criante.
Ce sont elles qui captèrent un jour avant que les attentats du 11 septembre n’aient lieu une phrase, certes sibylline mais lourde de sens "le match commence demain" ; mais qu’aucun analyste ne fut jamais en mesure de décrypter. La suite est hélas connue…
Même si l’opposition républicaine désigne la condamnation des services secrets par le Président Obama comme politiquement incorrecte et "surdimensionnée" par rapport à la réalité du problème, il n’en demeure pas moins que celle-ci traduit toute l’exaspération d’un homme face à un système qui n’a pas modifié sa conception du renseignement, qui a oublié en neuf ans de se remettre en cause et qui n’a toujours pas compris que l’information n’a de valeur qu’analysée et diffusée par des hommes. A quand donc la fin du règne de la machine toute puissante ?