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À presque 40 ans, juste trois années de politique et un mouvement qui a à peine un an, le président élu vient de changer, et sûrement en profondeur, la vie politique française. Ceci en défendant un nouveau rassemblement, celui des progressistes de droite et de gauche en dehors des partis traditionnels.
Le score élevé ne doit pas faire oublier que de nombreux Français ont voté pour le candidat de En Marche non par conviction mais pour faire barrage à l’extrême-droite. Il ne doit pas faire oublier non plus que le FN vient de faire un résultat historique en doublant son score de 2002 avec plus de 10 millions de voix pour Marine Le Pen.
Mais ce deuxième tour a aussi et surtout été marqué par une première dans une présidentielle, 1/3 des Français se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul. La campagne des législatives va donc s’ouvrir sur une situation sans précédent.
Depuis 1965, à chaque élection, les Français ont toujours donné une majorité au nouveau président de la République. Emmanuel Macron peut espérer lui aussi la gagner en juin 2017, fort d’un deuxième tour remporté largement, d’une image liant dynamisme et jeunesse, ainsi que d’une curiosité positive de nombreux pays dans le monde, envers le nouveau chef d’État, qui pourrait aider à le porter. Pour autant rien n’est gagné. En plus des votes blancs ou nuls et d’une forte abstention au second tour, le premier tour des élections a montré une transformation des rapports de forces politiques en plaçant pour la première fois de son histoire trois candidats à plus ou moins 20%, avec le candidat du mouvement En Marche en tête, pas si loin, à 24%. Au regard de ces résultats et au vu de la réglementation électorale des législatives, on peut aussi supposer que de nombreuses triangulaires ou quadrangulaires aient lieu pour le second tour laissant incertaine une majorité claire à l’issue des élections. D’autant plus que 61% de Français ne souhaiteraient pas que le nouveau président dispose d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, selon un sondage récent d’IPSOS/STERIA.
Quel que soient les futurs résultats, on pourrait penser que l’éventuel manque de majorité absolue pour tel ou tel mouvement politique risquerait de rendre la France difficilement gouvernable. Mais on pourrait aussi considérer que l’expression d’une plus grande diversité d’opinion politique à l’Assemblée nationale soit au contraire une force, obligeant les élus et les partis à négocier pour gouverner. La France a une culture politique basée sur la confrontation, elle gagnerait sûrement à faire évoluer sa pratique en développant une culture du compromis. Cette dernière a plutôt réussi pour gouverner dans de nombreux pays en Europe…
Cette année électorale n’a, décidément, peut-être pas fini de nous étonner et de changer la vie politique française.
Le score élevé ne doit pas faire oublier que de nombreux Français ont voté pour le candidat de En Marche non par conviction mais pour faire barrage à l’extrême-droite. Il ne doit pas faire oublier non plus que le FN vient de faire un résultat historique en doublant son score de 2002 avec plus de 10 millions de voix pour Marine Le Pen.
Mais ce deuxième tour a aussi et surtout été marqué par une première dans une présidentielle, 1/3 des Français se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul. La campagne des législatives va donc s’ouvrir sur une situation sans précédent.
Depuis 1965, à chaque élection, les Français ont toujours donné une majorité au nouveau président de la République. Emmanuel Macron peut espérer lui aussi la gagner en juin 2017, fort d’un deuxième tour remporté largement, d’une image liant dynamisme et jeunesse, ainsi que d’une curiosité positive de nombreux pays dans le monde, envers le nouveau chef d’État, qui pourrait aider à le porter. Pour autant rien n’est gagné. En plus des votes blancs ou nuls et d’une forte abstention au second tour, le premier tour des élections a montré une transformation des rapports de forces politiques en plaçant pour la première fois de son histoire trois candidats à plus ou moins 20%, avec le candidat du mouvement En Marche en tête, pas si loin, à 24%. Au regard de ces résultats et au vu de la réglementation électorale des législatives, on peut aussi supposer que de nombreuses triangulaires ou quadrangulaires aient lieu pour le second tour laissant incertaine une majorité claire à l’issue des élections. D’autant plus que 61% de Français ne souhaiteraient pas que le nouveau président dispose d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, selon un sondage récent d’IPSOS/STERIA.
Quel que soient les futurs résultats, on pourrait penser que l’éventuel manque de majorité absolue pour tel ou tel mouvement politique risquerait de rendre la France difficilement gouvernable. Mais on pourrait aussi considérer que l’expression d’une plus grande diversité d’opinion politique à l’Assemblée nationale soit au contraire une force, obligeant les élus et les partis à négocier pour gouverner. La France a une culture politique basée sur la confrontation, elle gagnerait sûrement à faire évoluer sa pratique en développant une culture du compromis. Cette dernière a plutôt réussi pour gouverner dans de nombreux pays en Europe…
Cette année électorale n’a, décidément, peut-être pas fini de nous étonner et de changer la vie politique française.