L'organisation a également demandé qu'une solution soit trouvée de toute urgence aux différends et aux conflits entre les syndicats rivaux et la direction dans la mine située au nord de Johannesburg, qui se sont soldés par 10 autres décès la semaine passée.
Amnesty International est préoccupée par les déclarations de la nouvelle directrice nationale de la police, Rhiah Phiyega, qui semble être déjà arrivée à la conclusion que le recours à la force meurtrière par la police était justifié; elle a en effet déclaré lors d'une conférence de presse le 17 août: "Le groupe des grévistes a chargé en direction des policiers, tirant des coups de feu et brandissant des armes dangereuses… Les policiers n'ont eu d'autre choix que de recourir à une force maximale pour se défendre."
"Le nombre élevé de morts et de blessés occasionnés par les tirs des policiers parmi les mineurs qui manifestaient est choquant et témoigne d'un mépris flagrant pour la vie humaine. Il semble que les policiers ont commencé par utiliser un niveau de force moins intense afin de disperser les manifestants, dont certains portaient des armes; toutefois, les circonstances qui les ont conduits à effectuer des tirs prolongés à l'arme automatique et à employer des balles réelles doivent faire sans délai l'objet d'investigations, tout comme d'autres aspects relatifs au contrôle et au commandement de l'opération de police menée ce jour-là. Même si un groupe est armé, en vertu des normes internationales relatives au recours à la force et aux armes à feu, les responsables de l'application des lois sont tenus de limiter l'emploi de la force au minimum nécessaire", a indiqué Noel Kukutwa, directeur de la section sud-africaine d'Amnesty International.
La Direction indépendante des enquêtes de police (IPID) a ouvert une enquête sur les événements qui se sont déroulés à Marikana, tandis qu'une enquête interne aurait également été lancée. Cependant, Amnesty International estime qu'au regard de la gravité des faits, de leurs conséquences à long terme et du recours récurrent à la force excessive de la part des policiers, il est nécessaire qu'un juge supervise toute enquête officielle, que les conclusions soient rendues publiques et que des recommandations soient mises en œuvre sans délai.
Avant cet épisode, 10 personnes auraient été tuées – dont deux policiers et deux agents de sécurité – dans le cadre du conflit qui secoue la mine de Marikana gérée par Lonmin, troisième producteur au monde de platine.
L'Afrique du Sud renferme les quatre-cinquièmes des réserves de platine connues de la planète.
Amnesty International est préoccupée par les déclarations de la nouvelle directrice nationale de la police, Rhiah Phiyega, qui semble être déjà arrivée à la conclusion que le recours à la force meurtrière par la police était justifié; elle a en effet déclaré lors d'une conférence de presse le 17 août: "Le groupe des grévistes a chargé en direction des policiers, tirant des coups de feu et brandissant des armes dangereuses… Les policiers n'ont eu d'autre choix que de recourir à une force maximale pour se défendre."
"Le nombre élevé de morts et de blessés occasionnés par les tirs des policiers parmi les mineurs qui manifestaient est choquant et témoigne d'un mépris flagrant pour la vie humaine. Il semble que les policiers ont commencé par utiliser un niveau de force moins intense afin de disperser les manifestants, dont certains portaient des armes; toutefois, les circonstances qui les ont conduits à effectuer des tirs prolongés à l'arme automatique et à employer des balles réelles doivent faire sans délai l'objet d'investigations, tout comme d'autres aspects relatifs au contrôle et au commandement de l'opération de police menée ce jour-là. Même si un groupe est armé, en vertu des normes internationales relatives au recours à la force et aux armes à feu, les responsables de l'application des lois sont tenus de limiter l'emploi de la force au minimum nécessaire", a indiqué Noel Kukutwa, directeur de la section sud-africaine d'Amnesty International.
La Direction indépendante des enquêtes de police (IPID) a ouvert une enquête sur les événements qui se sont déroulés à Marikana, tandis qu'une enquête interne aurait également été lancée. Cependant, Amnesty International estime qu'au regard de la gravité des faits, de leurs conséquences à long terme et du recours récurrent à la force excessive de la part des policiers, il est nécessaire qu'un juge supervise toute enquête officielle, que les conclusions soient rendues publiques et que des recommandations soient mises en œuvre sans délai.
Avant cet épisode, 10 personnes auraient été tuées – dont deux policiers et deux agents de sécurité – dans le cadre du conflit qui secoue la mine de Marikana gérée par Lonmin, troisième producteur au monde de platine.
L'Afrique du Sud renferme les quatre-cinquièmes des réserves de platine connues de la planète.
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