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L’organisation exhorte également les autorités afghanes à enquêter sur les allégations selon lesquelles les opérations menées par les forces de sécurité nationales ont fait des victimes parmi les civils.
"Les forces de sécurité nationales sont tenues au titre du droit international de répondre de leurs actes et d’accorder des réparations pour les victimes civiles d’opérations militaires", a souligné Polly Truscott, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.
Selon la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA), le nombre de victimes civiles causées par des opérations des forces de sécurité nationales a augmenté en 2012. Ces forces sont cependant peu disposées à reconnaître leurs responsabilités, et encore moins à les assumer, en cas de victimes civiles. Il est dès lors fort probable que le nombre de victimes civiles causées par les opérations des forces de sécurité nationales soit supérieur à ce qui est signalé.
"Les droits humains, et notamment les droits des femmes, doivent être pleinement pris en compte dans le cadre de tout éventuel accord de paix conclu avec les talibans", a déclaré Amnesty International mercredi 19 juin alors que les États-Unis venaient d’annoncer qu’ils doivent entamer des pourparlers de paix directement avec le groupe armé des talibans d’Afghanistan. Cet appel a été lancé après qu'Hamid Karzaï, le président afghan, ait fait savoir que son pays boycotterait ces négociations à moins qu'elles ne soient menées par les Afghans, et alors que l’OTAN vient de transférer aux forces afghanes la responsabilité de la sécurité dans le pays.
La première rencontre doit avoir lieu très prochainement à Doha, au Qatar, où les talibans ont un bureau depuis peu.
"Les pourparlers de paix doivent respecter l’état de droit, et ne pas priver de justice les victimes de violations des droits humains et de crimes de guerre – qu'ils aient été perpétrés par les forces pro-gouvernementales ou les groupes insurgés. Les droits humains et la justice ne doivent pas être sacrifiés au nom de l’opportunisme militaire et politique", a estimé Amnesty International.
L’organisation a également demandé au gouvernement afghan d'abroger la loi de 2007 sur la réconciliation nationale et la stabilité. En vertu de ce texte, des personnes s’étant rendues coupables de violations graves des droits humains au cours des 30 dernières années – massacres, disparitions forcées, actes de torture, viols et exécutions publiques, notamment – seraient à l’abri des poursuites pénales. Les talibans acceptant de coopérer avec le gouvernement afghan seraient également exemptés de poursuites.
"Les forces de sécurité nationales sont tenues au titre du droit international de répondre de leurs actes et d’accorder des réparations pour les victimes civiles d’opérations militaires", a souligné Polly Truscott, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.
Selon la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA), le nombre de victimes civiles causées par des opérations des forces de sécurité nationales a augmenté en 2012. Ces forces sont cependant peu disposées à reconnaître leurs responsabilités, et encore moins à les assumer, en cas de victimes civiles. Il est dès lors fort probable que le nombre de victimes civiles causées par les opérations des forces de sécurité nationales soit supérieur à ce qui est signalé.
"Les droits humains, et notamment les droits des femmes, doivent être pleinement pris en compte dans le cadre de tout éventuel accord de paix conclu avec les talibans", a déclaré Amnesty International mercredi 19 juin alors que les États-Unis venaient d’annoncer qu’ils doivent entamer des pourparlers de paix directement avec le groupe armé des talibans d’Afghanistan. Cet appel a été lancé après qu'Hamid Karzaï, le président afghan, ait fait savoir que son pays boycotterait ces négociations à moins qu'elles ne soient menées par les Afghans, et alors que l’OTAN vient de transférer aux forces afghanes la responsabilité de la sécurité dans le pays.
La première rencontre doit avoir lieu très prochainement à Doha, au Qatar, où les talibans ont un bureau depuis peu.
"Les pourparlers de paix doivent respecter l’état de droit, et ne pas priver de justice les victimes de violations des droits humains et de crimes de guerre – qu'ils aient été perpétrés par les forces pro-gouvernementales ou les groupes insurgés. Les droits humains et la justice ne doivent pas être sacrifiés au nom de l’opportunisme militaire et politique", a estimé Amnesty International.
L’organisation a également demandé au gouvernement afghan d'abroger la loi de 2007 sur la réconciliation nationale et la stabilité. En vertu de ce texte, des personnes s’étant rendues coupables de violations graves des droits humains au cours des 30 dernières années – massacres, disparitions forcées, actes de torture, viols et exécutions publiques, notamment – seraient à l’abri des poursuites pénales. Les talibans acceptant de coopérer avec le gouvernement afghan seraient également exemptés de poursuites.