On reparle d'un navire mythique
Maquette du navire des expéditions polaires de Jean-Baptiste Charcot, le 'Pourquoi pas ? IV'. Photo (c) Semnoz
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A l’occasion de leur mariage, le Président de la République française Nicolas Sarkozy a offert une maquette du "Pourquoi-pas ? IV" à LL.AA.SS le Prince Albert II et la Princesse Charlène. Elle est actuellement visible au Musée océanographique de Monaco, dans la cadre de l’exposition "L’Histoire du mariage princier", jusqu’au 22 novembre prochain. La construction du "Pourquoi-pas ? IV" avait commencé en 1907 à Saint-Malo pour la nouvelle expédition antarctique que le commandant Charcot avait projetée. Ce trois-mâts de 40m, équipé d'un moteur, comportait trois laboratoires et une bibliothèque. Il repart pour une seconde expédition en 1908 jusqu'en 1910. En 1912, il est le premier navire-école de la marine française. De 1918 à 1925, le "Pourquoi-Pas ? IV" avec Charcot à son bord effectue des missions scientifiques, notamment dans l'Atlantique nord. Il s'agissait principalement d'études de géologie sous-marine avec du matériel et des méthodes mis au point par le navigateur. Ce dernier, aussi médecin, était le fils de Jean-Martin Charcot, célèbre neurologue et entre autres auteur de travaux sur l'hypnose. Sigmund Freud alors âgé d'une trentaine d'années, fut son élève d'octobre 1885 à février 1886 à la Salpêtrière et resta d'ailleurs en contact avec son maître. En 1925, Jean-Baptiste Charcot, né à Neuilly-sur-Seine le 15 juillet 1867, n'est plus admis à commander le navire, il reste cependant chef des missions. En 1926, Charcot explore la côte orientale du Groenland et récolte de nombreux fossiles et des échantillons d'insectes et de flore. Par la suite, le navire participe à des recherches pour retrouver des explorateurs en perdition et pas des moindres, Roald Amundsen et Umberto Mobile. Puis, il installe la mission de Paul-Emile Victor au Groenland et revient le chercher. En septembre 1936, au retour d'un nouveau voyage au Groenland, où il est allé livrer du matériel scientifique à la mission de Paul-Émile Victor, le "Pourquoi-Pas ? IV" fait une escale à Reykjavík le 3 septembre pour réparer la chaudière et repart le 15 pour Saint-Malo. Mais le bateau est pris le lendemain dans une violente tempête cyclonique et se fracasse sur les récifs. De ce naufrage qui fit 23 morts et 17 disparus, il n'y eut qu'un seul survivant, un maître timonier grâce au rapport de qui on connaît le déroulement de cette catastrophe dans laquelle périt Jean-Baptiste Charcot. On comprend donc qu'on ait souvent qualifié ce bâtiment de mythique et qu'on saisisse la valeur du symbole de cette maquette offerte au Prince Albert II dont l’engagement pour la connaissance et la protection de la biodiversité des océans est sans faille. Quant au nom de son trisaïeul le Prince Albert Ier, il est à jamais lié à l'océanographie.
Fêtes nautiques
Le Stade nautique Rainier III, Quai Albert 1er, a cinquante ans, cet anniversaire va être fêté le vendredi 19 août à partir de 20h30. Cette institution incontournable à Monaco est gérée par le Service municipal des sports et des établissements sportifs et comporte une piscine de plein air au milieu du port Hercule. Le bassin aux dimensions olympiques, 50 m sur 25 m, dispose de 3000m3 d’eau de mer traitée, filtrée et chauffée à 26°. Il y aura d'abord une présentation et un discours du maire de Monaco, suivis d'une démonstration de plongeon puis d'un ballet aquatique, en collaboration avec la Fédération monégasque de natation et finalement une épreuve de catch sur l’eau. L'accès à cette soirée sera libre et gratuit.
Quand le graffiti s'affirme comme art
Si vous en êtes amateur ou si vous voulez le découvrir, hâtez-vous car il ne vous reste plus que quelques jours, jusqu'au 21 août exactement (une prolongation exceptionnelle de deux jours a été ajoutée), pour voir l'exposition "L'Art du Graffiti : 40 ans de Pressionnisme", organisée à l'espace Diaghilev du Grimaldi Forum, de 10 à 20h. Autour de quelque 500 toiles de la collection personnelle d'Alain-Dominique Gallizia (voir l'extrait en vidéo, enregistré par Eva Esztergar lors de la conférence de presse). Il a rencontré les artistes qui le pratiquent à la gare du Nord à Paris, alors qu'il distribuait des sacs de couchage aux SDF avec la Fondation Setton. Pour cet architecte parisien d'origine piémontaise qui compte parmi ses ancêtres aristocratiques de nombreux artistes, "Nous vivons dans une société sans couleurs, où la prise de risque est nulle. C'est pour ça que le graffiti est mal perçu, c'est un art de la prise de risque et cette liberté fait peur". Il s'est donc donné pour mission, sur ses fonds propres et aidé par quelques amis, de le faire connaître et surtout de faire passer à la postérité ces œuvres que l'on aurait pu croire éphémères. Et d'ajouter "Je me demandais pourquoi moi j'avais le droit de signer les immeubles que je construisais et pourquoi toutes les belles choses qu'eux peignaient sur les palissades de chantier ne restaient pas". Il a ainsi fréquenté les grands noms du tag, Rammellzee, Toxic, Bando, Seen ou Quik et ce sont leurs œuvres que l'on peut (re)découvrir lors de cette exposition. Cet homme qui avoue "J'ai gardé mon âme d'enfant, je comprends donc cet art d'enfant", aura déployé beaucoup d'efforts pour vaincre les réticences mais il a la satisfaction de voir qu'avec le temps ils sont récompensés, le nombre des galeries parisiennes exposant les tags n'a cessé de croître. Et consécration suprême, "Tag au Grand Palais", 2009 à Paris a connu le succès même si elle ne lui a pas été bénéfique pécuniairement... Il se peut d'ailleurs qu'il en soit de même à Monaco mais au moins ce mécène aura-t-il eu la satisfaction d'exposer sa collection et sans doute de convaincre des visiteurs à s'intéresser à cette manifestation artistique souvent considérée avec dédain.
Solidarité avec le Liban, mais pas seulement
La traditionnelle soirée de gala des "Amis du Liban" sera organisée le jeudi 1er septembre prochain, dans la salle Empire de l'Hôtel de Paris. Cette association a vu le jour en décembre 2004 et depuis lors, fait de la santé et de l'éducation des enfants ses priorités. Elle est présidée par son fondateur Bouran Bouery et ne cesse d'œuvrer en faveur de la population libanaise. Action reconnue par les Nations Unies au point que son épouse a été nommée ambassadrice de bonne volonté en Europe occidentale. Cette soirée sera parrainée une nouvelle fois par la maison Chopard et les décorateurs Décoflamme et Fleurisia donneront cours comme d'habitude à leur imagination tout empreinte d'élégance. La soirée sera présentée par Joumana Bou Eid et Marc Toesca qui accueilleront le chanteur libanais Nicolas Saade Nakhle. On se doute que cette manifestation tout comme la précédente sera une réussite et permettra la prise en charge de bien des détresses, traitement de personnes souffrant de graves pathologies, création d'une école dans la banlieue de Chatila où de nombreux enfants vivent dans la rue, ceci en partenariat avec des associations agissant sur place. Cette action ne se cantonne pas au Liban puisque l'association est également venue en aide à Haïti.
L'écologie toujours d'actualité
C'est ce qu'a encore prouvé le trimaran électro-solaire Solar Odyssey. Il est arrivé jeudi dernier dans l'après-midi au port Hercule, après quelque 400 km de mer, environ 210 miles, et s'est amarré face au Yacht-club de Monaco. Il était parti quelques jours plus tôt de Canet-en-Roussillon où il est basé. Il est reparti dimanche à midi pour Ajaccio. Pour ses concepteurs, les navigateurs Frédéric Dahirel et Jean Maurel, il s'agit de parcourir le monde grâce à l'énergie solaire. Et Frédéric Dahirel de préciser "Notre objectif reste d'effectuer un tour du monde. Nous nous concentrons donc sur les performances en terme d'économie d'énergie. Nous voulons faire de Solar Odyssey un démonstrateur, un modèle transposable aux autres navires". Ils n'ignorent pas quel défi cela représente et suivent de près le périple du suisse Planet Solar. Pour mener à bien cette entreprise, ils leur faut toujours plus de partenaires séduits par leurs propos "Ensemble, innovons pour protéger la vie". Devise qui ne saurait laisser indifférent à Monaco où l'on a beaucoup innové dans ce domaine. Et Frédéric Dahirel décidément très disert ajoute " …Quand on est marin, on ne peut ignorer que Monaco fut le théâtre au début du 20e siècle d’expérimentations nautiques incroyables, qu’Albert 1er de Monaco fut un grand marin et un fantastique océanographe".
Des papilles déjà en éveil
Les gourmets et même les gourmands de Monaco ainsi que ceux qui fréquentent la Principauté peuvent se réjouir. Alain Ducasse assisté de Jacques Gantié leur a concocté un ouvrage qui recense les meilleurs endroits monégasques et qui paraît aux Éditions Alain Ducasse. Car le colossal empire du chantre de la cuisine méditerranéenne s'est aussi adjoint le secteur de l'édition. Sous le titre "J'aime Monaco, Ma Méditerranée en 170 adresses", le recueil permettra de découvrir toutes ces lieux, ainsi que ceux qui les animent dans leur cadre, artisans, bouchers, pêcheurs notamment. Une carte aidera le lecteur à trouver aisément ces lieux à ne pas éviter. "J'aime Monaco, ma Méditerranée en 170 adresses", agrémenté des photographies de Pierre Monetta, a été présenté à Moustiers-Sainte-Marie. Il sera en vente en librairie à partir de septembre prochain mais on le trouve en exclusivité sur la Côte d'Azur. Pour ceux qui ne pourraient attendre septembre, le livre est disponible sur www.alain-ducasse.com. Rappelons qu'en avril dernier était paru "J'aime Paris, mon Paris du goût, en 200 adresses", premier ouvrage de la série.
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