Un film attendu
Lou Salomé, Paul Ree et Friedrich Nietzsche, dans une mise en scène imaginée par le philosophe en 1882. Photographie de l'atelier de Jules Bonnet à Luzern d'auteur inconnu.
actusdehongrie.mp3 (1.85 Mo)
Le Cheval de Turin, "A Torinói Ló", neuvième long métrage, 2 h 26 en noir et blanc, du réalisateur hongrois Béla Tarr, est sorti en France le 30 novembre où il est actuellement projeté dans moins de 20 salles dont trois à Paris. Cette coproduction entre la Hongrie, la Suisse, l'Allemagne et la France a aussi bénéficié d'une aide européenne. Béla Tarr en a écrit le scénario avec László Krasznahorkai, on y retrouve János Derzsi, Erika Bók, Mihály Kormos. Au 61e Festival de Berlin qui s'est tenu du 10 au 20 février dernier, sous la présidence d'Isabella Rossellini, le film a obtenu l'Ours d’Argent et le Grand Prix du Jury ainsi que le Prix FIPRESCI de la Critique internationale, l'Ours d'Or avait été attribué à l'Iranien Asghar Farhadi pour Une séparation. "A Torinói Ló" a été choisi comme le candidat officiel de la Hongrie pour l'Oscar 2012 du meilleur film en langue étrangère qui se décernera le dimanche 26 février 2012. Il part d'un fait bien connu de la vie de Friedrich Nietzsche, le 3 janvier 1889, sortant de sa maison turinoise de la Via Carlo Alberto, le philosophe étreint l'encolure d'un cheval que son cocher vient de maltraiter. Ramené au domicile de ses hôtes, Nietzsche rentre en Allemagne auprès de sa famille et ne recouvrera jamais la raison. Il meurt le 25 août 1900 à Weimar. Cette sortie en France est accompagnée de la parution en octobre dernier aux éditions Capricci, de l'ouvrage de Jacques Rancière "Béla Tarr, le temps d'après", édité avec le soutien de la Cinémathèque Suisse. L'auteur, professeur émérite au département de philosophie de l’Université Paris VIII, où il a enseigné de 1969 à 2000, revient sur les débuts du jeune cinéaste hongrois qui avait fait partie "de ceux qui voulaient bousculer le futur", "les films de Béla Tarr ont suivi la faillite de la promesse communiste". Par ailleurs, en partenariat avec le Festival d’Automne de Paris, une rétrospective Béla Tarr se tient au Centre Pompidou de la capitale française, du 3 décembre au 2 janvier prochain. Le réalisateur qui n'a cependant que 56 ans, annonce lui-même que ce film est le dernier de sa longue carrière, donnera à cette occasion quelques master class.
Soupçons
Fin novembre dernier, la police de Budapest a commencé à enquêter sur soixante-dix morts suspectes intervenues dans un hôpital de la ville. C'est la publication de l'article d'un médecin révélant que les défunts avaient été victimes de surdoses de médicaments qui a déclenché l'intervention de la police. Elle a interrogé les médecins et les infirmières de différents services de l'établissement, lesquels nient les faits et se défendent en disant qu'ils surveillent d'une façon très stricte l'utilisation des médicaments. Le quotidien Magyer Hirlap relate ces faits et en profite pour reparler de l'euthanasie qui, si elle est illégale en Hongrie, n'en est pas moins pratiquée. István Eger, président de l'Association de l'hôpital hongrois, n'a pas manqué de rappeler que la présomption d'innocence devait être respectée mais il a tenu également à préciser que toute "mauvaise utilisation de médicaments ou d'euthanasie constituent une violation éthique", et que ces actes sont assimilés à des meurtres et poursuivis comme tels.
Le foie en crise
Troupeau d'oies domestiques, dont une oie de Guinée et des hybrides. Photo (c) Steve Jurvetson
A cette époque de l'année où l'on commence à parler sérieusement des fêtes de fin d'année, certains journaux nous apprennent que deux-tiers des foies gras d'oie consommés en France proviennent de Hongrie. Cette révélation ne plaît pas aux éleveurs du Sud-Ouest qui réclament la création d'une IGP, Indication géographique protégée, qui pourrait garantir l'origine et la spécificité de leurs produits et permettrait de relancer une filière qui a été distancée au cours des années. Une demande d'IGP a été déposée auprès de l'INAO, Institut national de l'origine et de la qualité, on avait même envisagé une AOC, appellation d'origine contrôlée. C'est l'oie qui est en question, elle représente seulement 5% du marché du foie gras en France. En 25 ans, la production française de foie d'oie a diminué de moitié, révèle l'Association de l'oie fermière du Gers. En 2000, il y avait 30.000 oies dans le Gers en 2010, il n'y en avait que 25.000, dont 13.000 certifiées label rouge. En 2010, 470 tonnes de foie gras d'oie ont été produits en France, surtout dans le Gers et le Périgord, alors que les importations de Hongrie sont d'environ mille tonnes annuelles. Les éleveurs français du Sud-Ouest sont toujours surpris de voir qu'on commercialise des foies d'oie hongrois préparés en France avec l'étiquette "transformé dans le Gers" ou "fabriqué dans le Périgord". Le foie d'oie est naturellement le plus cher, il se vend frais de 32 à 50 € le kg et on le trouve surtout dans les épiceries fines, alors que celui de canard n'en coûte que 22 en moyenne et il a envahi les supermarchés.
Nourritures terrestres
Voulez-vous découvrir des produits français ou les retrouver à Budapest? Rien de plus simple depuis le mois d'octobre, il vous suffira de vous rendre à Buda où se trouve une boutique au nom éloquent "Chez les Français". Trois amis d’enfance qui s'avouent passionnés par la Hongrie ont ouvert cet établissement à la fois boulangerie, charcuterie, épicerie fine et salon de thé, ce dernier est ouvert dès le petit déjeuner. Et toute la journée, il est possible de déguster les sandwichs faits maison et de choisir les plats à emporter ou à consommer sur place. Les trois Français vous accueillent du lundi au samedi de 9 h à 20 h et le dimanche de 9 h à 14 h. Gourmands, gourmets et amateurs de bons produits des terroirs français seront comblés, pâtisseries, viennoiseries, macarons artisanaux, plats cuisinés, vins, champagnes et spiritueux les attendent et ce qui n'est pas ou plus en rayon, peut être commandé immédiatement. Il est possible de composer des paniers gourmands, il y en a pour tous les budgets. Noël approche et c'est le moment de se laisser aller à la gourmandise, sans modération particulière.
Chez les Français
Budapest 1122, Városmajor utca 28/A
Tél:+33.6.23.09.54.97
www.chezlesfrancais.eu
Chez les Français
Budapest 1122, Városmajor utca 28/A
Tél:+33.6.23.09.54.97
www.chezlesfrancais.eu
Nouvelles de l'Institut hongrois de Paris
Le 6 décembre, dans le cadre de la série de conférences lancées par l’INALCO, l’Université Paris 3, l’Université Paris 4 et l’Institut hongrois, une soirée était consacrée à l’œuvre d’Endre Karátson, animée par Thomas Szende, professeur à l’INALCO. Né à Budapest en 1933, il est diplômé de l’École supérieure des langues étrangères de sa ville natale puis lecteur aux Éditions "Új Magyar". Il quitte son pays en 1956 et reprend ses études à Paris comme élève étranger à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm et obtient une licence ès lettres. Il soutient à la Sorbonne en 1969 une thèse d’État, "Le symbolisme en Hongrie, l’influence des poétiques françaises sur la poésie hongroise dans le premier quart du 20e siècle", sa thèse complémentaire portait sur "Edgar Allan Poe et le groupe des écrivains du "Nyugat" en Hongrie". Ensuite, ce seront de nombreuses publications qu'il effectue seul ou en collaboration, en français ou en hongrois, citons au hasard "Schopenhauer et la création littéraire en Europe", Színhelyek, Scènes ou Lélekvándorlás, Métempsycose entre autres. i["Rares sont ceux qui réussissent une œuvre importante à la fois comme écrivain et essayiste. […] Endre Karátson en fait certainement partie. Ses nouvelles ont leur place parmi les textes "les plus insolites et les plus intéressants" de la littérature hongroise tandis que ses études et ses essais sur les poètes de la revue Nyugat, la prose française du 20e siècle, le symbolisme ou le déracinement éveillent l’intérêt de tous les spécialistes"]i a-t-on pu dire d’Endre Karátson. Ce professeur émérite de littérature comparée à l’Université Charles de Gaulle-Lille III est a aussi fondé le Prix Nicole Bagarry-Karátson qui récompense des traductions françaises d'œuvres littéraires hongroises.
Le 7 décembre à 15h, le Père Noël faisait escale à l'Institut hongrois, devançant la date traditionnelle de sa venue officielle. Dans sa hotte, il y avait des cadeaux pour les enfants qui se sont bien comportés, pour les autres il y avait des "virgács", disons un bâton... Compte tenu de la date, on reconnaîtra Saint Nicolas ou Szent Miklós, connu aussi sous le nom de Mikulás, il est souvent accompagné du Krampusz, odieux personnage.
Le 9 décembre à 20 h, a été projeté Glamour, film de 1998, d'une durée de 1 h 55 de Frigyes Gödrös, en anglais sous-titré. Le réalisateur y raconte l’existence d’une famille vue à travers l'histoire. Gyula Pauer qui par ailleurs fait l'objet d'une exposition "Pseudo-Photos" à l'Institut hongrois de Paris jusqu'au 17 décembre, en avait réalisé les décors et les costumes.
Les 10 et 11 décembre "Liszt a 200 ans!" au Centquatre, cet établissement culturel ouvert depuis le 11 octobre 2008 sur le site de l'ancien Service municipal des pompes funèbres au 104 rue d'Aubervilliers, dans le XIXe arrondissement de Paris. Pour la 2e saison consécutive, Radio France a fixé une série des rendez-vous de musique de chambre à raison d'un week-end thématique par mois. Pour ceux des 10 et 11 décembre, Franz Liszt sera à l’honneur. Samedi à 14 h 30, séance familiale pour le jeune public avec un conte populaire hongrois adapté par Éva Almássy, accompagnée par le cymbaliste Cyril Dupuis. Dimanche à 18h, rencontre entre musique traditionnelle hongroise et œuvres de Liszt puisant directement à la source de ce répertoire populaire, et réunissant le pianiste Károly Mocsári et l’ensemble Szeret.
Le 10 décembre à 20 h, salle Pleyel, Aldo Ciccolini, après avoir ouvert le programme avec Mozart et Clementi, se consacre durant la seconde partie du récital à son compositeur de prédilection, Liszt, dont il a été un des premiers à avoir joué les grands cycles.
Le 12 décembre à 18h30, dans la chapelle du château de Lunéville, dans le département de Meurthe-et-Moselle, se déroulera une soirée récréative d’histoire médiévale avec l’historien Gábor Klaniczay, à l'invitation de l’Institut d’histoire culturelle européenne Bronislaw Geremek. On y évoquera la personnalité de Bronislaw Geremek, historien et homme politique. Suivra un concert de musique médiévale basé sur des sources écrites et de tradition orale hongroise. Des musiques instrumentales du Moyen Age seront interprétées par la flûtiste Isabelle Varela et le percussionniste Jérôme Salomon. Ces musiques seront confrontées à un répertoire de musique traditionnelle hongroise interprétée par le duo Viragom d'Erika Tasnady et Renaud Rusé.
Du 13 au 17 décembre, de 13 h 30 à 19 h, l’Institut hongrois accueillera un marché de Noël où se mêleront tradition et modernité. On y trouvera des robes, des sacs, des bijoux, des œuvres d’art, ainsi que des cartes postales. Ce sera aussi l'occasion de connaître les œuvres d'artistes contemporains hongrois et surtout de se procurer des cadeaux de Noël originaux. Sans oublier la possibilité de savourer des gâteaux de Noël traditionnels en Hongrie, comme le beigli, arrosés de vin chaud.
Le 13 décembre à 19 h 30, sera projeté le documentaire de Judit Kele "Play Liszt - Un visionnaire virtuose", 52 min, en français. Les pianistes Adrienne Krausz et Mûza Rubackyté, nous font partager leur dévotion pour Liszt. Elle nous font entendre Rêve d’amour, La Campanella, Mephisto-Valse, des extraits de la Dante-Symphonie, de la Faust-Symphonie et le Magnificat de la Missa Solemnis, œuvres entremêlées de multiples écrits, extraits de sa correspondance, notamment avec la comtesse Marie d’Agoult, mais aussi journaux intimes et essais, comme ses Lettres d’un bachelier ès musique. La réalisatrice restitue ainsi l’atmosphère des salons littéraires et musicaux du XIXe siècle.
Le 7 décembre à 15h, le Père Noël faisait escale à l'Institut hongrois, devançant la date traditionnelle de sa venue officielle. Dans sa hotte, il y avait des cadeaux pour les enfants qui se sont bien comportés, pour les autres il y avait des "virgács", disons un bâton... Compte tenu de la date, on reconnaîtra Saint Nicolas ou Szent Miklós, connu aussi sous le nom de Mikulás, il est souvent accompagné du Krampusz, odieux personnage.
Le 9 décembre à 20 h, a été projeté Glamour, film de 1998, d'une durée de 1 h 55 de Frigyes Gödrös, en anglais sous-titré. Le réalisateur y raconte l’existence d’une famille vue à travers l'histoire. Gyula Pauer qui par ailleurs fait l'objet d'une exposition "Pseudo-Photos" à l'Institut hongrois de Paris jusqu'au 17 décembre, en avait réalisé les décors et les costumes.
Les 10 et 11 décembre "Liszt a 200 ans!" au Centquatre, cet établissement culturel ouvert depuis le 11 octobre 2008 sur le site de l'ancien Service municipal des pompes funèbres au 104 rue d'Aubervilliers, dans le XIXe arrondissement de Paris. Pour la 2e saison consécutive, Radio France a fixé une série des rendez-vous de musique de chambre à raison d'un week-end thématique par mois. Pour ceux des 10 et 11 décembre, Franz Liszt sera à l’honneur. Samedi à 14 h 30, séance familiale pour le jeune public avec un conte populaire hongrois adapté par Éva Almássy, accompagnée par le cymbaliste Cyril Dupuis. Dimanche à 18h, rencontre entre musique traditionnelle hongroise et œuvres de Liszt puisant directement à la source de ce répertoire populaire, et réunissant le pianiste Károly Mocsári et l’ensemble Szeret.
Le 10 décembre à 20 h, salle Pleyel, Aldo Ciccolini, après avoir ouvert le programme avec Mozart et Clementi, se consacre durant la seconde partie du récital à son compositeur de prédilection, Liszt, dont il a été un des premiers à avoir joué les grands cycles.
Le 12 décembre à 18h30, dans la chapelle du château de Lunéville, dans le département de Meurthe-et-Moselle, se déroulera une soirée récréative d’histoire médiévale avec l’historien Gábor Klaniczay, à l'invitation de l’Institut d’histoire culturelle européenne Bronislaw Geremek. On y évoquera la personnalité de Bronislaw Geremek, historien et homme politique. Suivra un concert de musique médiévale basé sur des sources écrites et de tradition orale hongroise. Des musiques instrumentales du Moyen Age seront interprétées par la flûtiste Isabelle Varela et le percussionniste Jérôme Salomon. Ces musiques seront confrontées à un répertoire de musique traditionnelle hongroise interprétée par le duo Viragom d'Erika Tasnady et Renaud Rusé.
Du 13 au 17 décembre, de 13 h 30 à 19 h, l’Institut hongrois accueillera un marché de Noël où se mêleront tradition et modernité. On y trouvera des robes, des sacs, des bijoux, des œuvres d’art, ainsi que des cartes postales. Ce sera aussi l'occasion de connaître les œuvres d'artistes contemporains hongrois et surtout de se procurer des cadeaux de Noël originaux. Sans oublier la possibilité de savourer des gâteaux de Noël traditionnels en Hongrie, comme le beigli, arrosés de vin chaud.
Le 13 décembre à 19 h 30, sera projeté le documentaire de Judit Kele "Play Liszt - Un visionnaire virtuose", 52 min, en français. Les pianistes Adrienne Krausz et Mûza Rubackyté, nous font partager leur dévotion pour Liszt. Elle nous font entendre Rêve d’amour, La Campanella, Mephisto-Valse, des extraits de la Dante-Symphonie, de la Faust-Symphonie et le Magnificat de la Missa Solemnis, œuvres entremêlées de multiples écrits, extraits de sa correspondance, notamment avec la comtesse Marie d’Agoult, mais aussi journaux intimes et essais, comme ses Lettres d’un bachelier ès musique. La réalisatrice restitue ainsi l’atmosphère des salons littéraires et musicaux du XIXe siècle.
L'automne à Pékin
Le plus simple si l'on veut s'y rendre depuis Budapest c'est d'utiliser la compagnie Hainan Airlines qui effectue la liaison deux fois par semaine, les lundi et vendredi. Hainan Airlines fondée en 1989, est basée sur l'île d'Hainan au sud-est du pays et est une des plus importantes compagnies locales. Le vol HU 482 est assuré par Airbus A330, il quitte Budapest à 13 h 20 les lundi et vendredi et arrive à l'aéroport international de Pékin quelque 7324 km et 9h plus tard, soit à 5 h 20 avec un décalage de 7h. Au retour, le vol HU 481 part de Pékin à 1 h 20 et arrive à Budapest à 5 h 30 au terme d'un voyage d'environ 10 h. Les passagers français en provenance de Paris ou à destination de cette ville qui souhaitent emprunter les vols de Hainan Airlines, sont acheminés depuis ou vers la capitale française par la compagnie hongroise Malév.