Retour sur un événement cultur
A l'heure du bilan, Zsolt Páva, le maire de Pécs se dit satisfait en ce qui concerne sa ville qui fut capitale de la culture 2010. 900000 personnes ont en effet visité le chef-lieu du Baranya, dont 30% venues de l'étranger, en 2009, il n'y en avait eu que 20%. Quant au nombre de nuitées d'hôtel, il a été de beaucoup supérieur à celui de l'année précédente, 23% au moins, ce qui réjouit Csaba Ruzsa directeur de Pécs 2010 qui n'en attendait que de 16 à 18% de plus. Une somme équivalente à environ 133 millions d'euros avait été investie à l'occasion de cette manifestation, elle a permis entre autres, la construction d'une nouvelle bibliothèque et d'un complexe culturel comprenant un vaste auditorium consacré à la musique.
Une affaire de familles
Le peintre Simon Hantaï très apprécié des surréalistes, né en décembre 1922 à Bia, devenu français en 1966, est mort à Paris le 12 septembre 2008. Ses trois fils sont musiciens, Pierre né à Paris le 28 février 1964 est claveciniste et chef d'orchestre, Jérôme est pianiste et violoncelliste et Marc joue de la flûte. Les trois frères se produisent individuellement ou dans des ensembles de musique ancienne, on les a entendus avec la Petite bande de Sigiswald Kuijken ou le Concert des Nations de Jordi Savall. Pierre qui a étudié avec les plus grands maîtres dont Gustav Leonhardt, a créé en 1985 le Concert français qu'il dirige. Les Hantaï ont été les élèves des Kuijken, une illustre famille belge de musiciens. Jérôme a appris la viole de gambe auprès de Wieland et Marc a pratiqué la flûte traversière avec Barthold. Quant à Pierre, même s'il fut l’élève de Gustav Leonhardt, il a longtemps été le claveciniste de la Petite bande, créée par Sigiswald Kuijken en 1972. Les trois frères Hantaï ont retrouvé les trois frères Kuijken, Barthold le flûtiste, Sigiswald le violoniste et Wieland le gambiste, auxquels s'est jointe Sara, la fille de Sigiswald, elle aussi violoniste, pour quelques concerts dans plusieurs villes françaises dont Toulouse. Au programme, notamment Marin Marais, Jean-Philippe Rameau et François Couperin. Le dernier de ces concerts a eu lieu le 18 janvier dernier, dans la grande salle de l'Arsenal de Metz.
Un trésor slovaque à Budapest
Musée de la Slovaquie de l'Est, 21 février 2006, Marian Glad
Le 31 janvier, Miklós Réthelyi, ministre des Resources nationales a inauguré au Musée National Hongrois une exposition consacrée au trésor de Košice, ville de Slovaquie orientale. Elle propose quelque 3000 monnaies d'or frappées du XVe au XIIe siècle qui constituent la plus importante collection de monnaies de cette époque jamais découverte en Europe centrale. Elles ont été trouvées le 24 août 1935 lors de la reconstruction d'un bâtiment historique, au 68 de la rue Hlavná, laquelle a changé plusieurs fois de nom au cours des ans et s'appelait alors Štefánicova ulica en l'honneur de Milan Rastislav Štefánik, un des artisans de la création de la Tchécoslovaquie après la Première Guerre. Au XVIIe siècle, le bâtiment abritait le Spiš, organisme qui s'occupait alors de régler les questions financières. Elles sont actuellement la propriété du Musée de la Slovaquie de l'Est, le plus ancien musée du pays, créé en 1872 et qui s'appelait alors Musée de la Haute Hongrie. Plus de 80% d'entre elles sont hongroises, transylvaines ou hollandaises. Le reste vient de Bohême, Silésie, Pologne, Allemagne, Danemark, Suède, Italie, Autriche ou Espagne. Les pièces les plus anciennes sont des florins d'or de l'époque du roi Sigismund, frappées entre 1402 et 1404, alors que les plus récentes sont des ducats datant de 1679, sous le règne de l'empereur d'Autriche Leopold Ier. Rappelons que Sigismond a été couronné roi de Hongrie le 31 mars 1387 et qu'il meurt en 1437. Quant à Léopold Ier, 1658-1705, c'était un empereur romain germanique. Lors de l'inauguration de cette exposition, le ministre Miklós Réthelyi n'a pas manqué de souligner que ces monnaies étaient les preuves de l'histoire commune de l'Europe. Pour Daniel Krajcer, ministre slovaque de la Culture, entre son pays et la Hongrie, il n'y a pas qu'un passé commun mais un avenir commun centre-européen. Cette exposition se terminera le 20 mars prochain.
Le cinéma hongrois à Berlin
Friedrich Nietzsche, 1900
La Hongrie participe à la 61e édition du Festival international du film de Berlin, Berlinale, qui se tient du 10 au 20 février et que préside Isabella Rossellini. Elle y présente deux films. En compétition pour l'Ours d’Or avec 21 autres films, A torinói ló, The turin horse, de Béla Tarr. Ce film de 146 min que son réalisateur dit être son dernier, d'après un scénario qu'il a écrit avec László Krasznahorkai, est une coproduction hungaro-franco-germano-suisse avec János Derzsi, Erika Bók, Mihály Kormos. Marie-Pierre Macia, la coproductrice française a d'ailleurs déclaré "Nous sommes très fiers d’avoir mené cette aventure jusqu’au bout et de cette sélection en compétition à Berlin". Le film a été projeté au Berlinale Palast le 15 février, il part d'un fait bien connu de la vie de Friedrich Nietzsche. Le 3 janvier 1889, sortant de sa maison turinoise de la Via Carlo Alberto, le philosophe étreint l'encolure d'un cheval que son cocher vient de traiter fort brutalement. Il est ramené au domicile de ses hôtes, revient en Allemagne auprès de sa famille et ne recouvrera jamais la raison. Il meurt le 25 août 1900 à Weimar. Par ailleurs, György Mór Kárpáti présente "Forest" dans la section du court métrage du même festival. Ce film de 12 minutes est produit par l'Université du théâtre et du cinéma de Budapest, KMH Film, Kraats Film et Inforg Studio. C'est l'épreuve de quatrième année de cet étudiant de 27 ans de ladite Université.
Budapest en Israël
A la mi-février, Hungary's Jewish Tourism and Cultural Centre, ZSIKK, Zsidó Idegenforgalmi és Kulturális Közpon, ouvre une agence à Tel-Aviv. Son rôle sera principalement de promouvoir en Israel le Festival juif d'été qui se déroulera à Budapest du 26 août au 6 septembre 2011. Elle s'appliquera aussi à développer la coopération entre les deux pays. L'an dernier, plus de 50000 Israéliens sont venus en Hongrie et y ont passé 164000 nuits dans des hébergements de toutes catégories, ce qui représente quelque 19% de plus que l'année précédente.
Le terroir hongrois à Paris
Bouteille de palinka, décembre 2006, Guus Bosman
Le salon international de l'Agriculture s'ouvrira Porte de Versailles à Paris le 19 février. La Hongrie y sera présente et se dispose à exposer toutes ses richesses dans ce domaine avec son partenaire le groupe de distribution CBA qui a été créé en 1992. Chaque jour, sur un stand de 180 m2 dans le hall 4, il y aura une démonstration de recettes culinaires hongroises, des dégustations et des ventes de 300 produits alimentaires évoquant toute la diversité des régions du pays. Ceux que l'on nomme parfois "hungaricum", entre autres la pàlinka, le paprika, le salami, le vin «Egri Bikavér», Sang de Taureau, reconnus à l'échelon international. Les visiteurs pourront même assister tous les jours au spectacle étonnant des dresseurs de chevaux originaires de la Grandes plaine du Sud. Durant toute la durée du salon, du 19 au 27 février, l'équipe de l'Office du Tourisme de Hongrie, désertera ses locaux du 140, avenue Victor Hugo, dans le 16e arrondissement de Paris et sera présente au salon pour aider et conseiller ceux qui envisagent un voyage en Hongrie.
Toujours plus de protection
L'Union européenne qui se penche sur toutes les questions de notre vie quotidienne, ne pouvait manquer de s'occuper des droits des voyageurs en autocar. Après avoir garanti ceux des passagers en bateau, train et avion, elle a jugé que les personnes qui empruntent l'autocar méritaient aussi qu'on s'intéresse à elles. Après deux ans de débats, les eurodéputés siégeant à Strasbourg se sont mis d'accord avec beaucoup de réticences. A partir du printemps 2013, l’opérateur de services réguliers, nationaux ou transfrontaliers devra rembourser intégralement ses clients et leur verser une compensation à hauteur de 50% du prix d’achat de leur billet, dans le cas d'un retard de deux heures ou d’une annulation. Ceci pour des trajets d'au moins 250 km. Autrement dit, les liaisons Vienne-Budapest ou Luxembourg-Strasbourg ne seront pas concernées... Mais que les futurs passagers se rassurent, le texte a prévu qu‘à partir d’un retard d’une heure et demie, ils se verront offrir des snacks et des rafraîchissements. Et quelle que soit la distance, l'opérateur devra verser une indemnité d’au moins 1200 € par bagage perdu ou endommagé. Dans le cas de décès ou de blessures dues à un accident, c'est une somme allant jusqu'à 220000 € ou plus, si la législation nationale le prévoit, qu'il sera tenu de verser.
Une liaison aérienne de plus
A partir du 6 avril prochain, il sera possible de se rendre directement de Budapest à New York. c'est ce que vient d'annoncer la compagnie aérienne Malév, un vol direct quotidien effectué par American Airlines à bord d'un Boeing 767-300 équipé de 30 sièges en classe affaires et 195 en classe économique. Départ de Budapest à 11h55, arrivée à New York à 15h35. Pour le retour, l'avion décolle de l’aéroport JFK à 18h40 et atterrit à Budapest le lendemain matin à 9h30. Durant l'hiver, il n'y aura que quatre vols hebdomadaires. Cette nouvelle route, opérée en code partagé par les deux compagnies de Oneworld alliance, est un résultat direct de l’accord transatlantique signé entre American Airlines, British Airways et Iberia, elles avaient annoncé en octobre dernier, cinq nouvelles liaisons pour le printemps 2011.
Pas de gay pride pour Budapest
Gay pride à Manchester en 2008, Terry Books le 29 août 2008
La gay pride de Budapest prévue 18 juin prochain, la 16e, n'aura pas lieu malgré l'autorisation que Szivárvány Misszió, «Mission Arc-en-ciel", avait obtenue en septembre dernier. Il faut dire qu'en janvier, elle avait décidé d'allonger le trajet afin que la manifestation se termine devant le Parlement, pour protester notamment contre le projet de loi sur les médias. Sándor Steigler, le fondateur de l’association Szivárvány Misszió en 1996, pense que cette décision est évidemment politique. La police précise qu'il s'agit d'éviter un "trouble de la circulation". Ces dernières années, la Gay Pride de Budapest, sans doute la plus fréquentée en Europe de l'Est, avait donné lieu à de nombreux incidents. Pour Evelyne Paradis, directrice exécutive d’Ilga-Europe, International, Lesbian, Gay, «la situation nous inquiète sérieusement. La Hongrie est actuellement à la présidence de l’Union européenne et fait passer un message très négatif sur le respect, par l’Union, des droits humains de tous". Les associations LGBT, Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, de Budapest, soutenues par des partis de gauche, envisagent de saisir la justice.