Plus d'extradition en vue
La Cour fédérale d'Australie vient de rejeter la demande des autorités hongroises qui souhaitaient obtenir l'extradition de Charles Zentai. Agé de 88 ans, ce Hongrois naturalisé australien est soupçonné par le gouvernement de son pays d'origine d'être un des trois jeunes gens qui, en novembre 1944 à Budapest, avaient brutalisé et tué Péter Balázs, un adolescent juif de 18 ans. Charles Zentai qui vit en Australie depuis 1950, a toujours nié les faits, soutenant même qu'il n'était pas à cet endroit à ce moment-là. Il n'empêche qu'il figure sur la liste des dix criminels de guerre nazis les plus recherchés par le Centre Simon Wiesenthal pour lequel l'âge ne saurait être considéré comme un obstacle à une extradition. En 2005, la Hongrie avait délivré un mandat d'arrêt contre lui, et fin 2009, au terme de maintes péripéties judiciaires, le ministre australien de l'Intérieur Brendan O'Connor avait permis que Charles Zentai soit extradé et jugé devant un tribunal hongrois. L'accusé et sa famille ont fait appel de cette décision devant la Cour fédérale d'Australie, et le juge Neil McKerracher a donc statué en sa faveur.
La Hongrie frappée par la canicule
Elle n'est pas plus épargnée que la France et une vague de chaleur l'a touchée ces jours-ci avec des températures qui ont dépassé l'après-midi 35° Celsius, 95° Fahrenheit. Beaucoup se souviennent qu'en 2007 on avait déjà connu une vague de chaleur particulière, le 20 juillet 2007 le thermomètre avait indiqué 41,9° dans le sud du pays. ANTSZ, Állami Népegészségügyi és Tisztiorvosi Szolgálat, le service de Santé publique, a demandé la mise en place de mesures de précaution particulières, parmi lesquelles on note l'arrosage des lieux publics et l'affichage d'une liste d'endroits où le public peut bénéficier d'un système d'air conditionné. Par ailleurs, à Budapest, où il fait 35 degrés à l'ombre, la mairie fait distribuer des bouteilles d'eau minérale aux piétons et aux automobilistes aux carrefours importants de la capitale. Judit Paller, directrice d'ANTSZ, a rappelé à la population qu'il valait mieux éviter les sorties à la mi-journée et s'hydrater régulièrement, précaution absolument nécessaire pour les enfants et les personnes âgées. Cette alerte pourrait être levée dimanche au plus tôt.
De Budapest à Istanbul
Dessin de la statue de Justinien sur l'Augustaion de Constantinople, par Nymphirios. Photographie de Charles Diehl, in Justinien et la civilisation byzantine au VIe siècle, Paris, 1901.
Un manuscrit du XIVe siècle provenant des collections de la Bibliothèque de l'Université ELTE de Budapest est actuellement exposé à Istanbul, au musée Sakip Sabanci, ouvert en 2002. Cette pièce très rare est fort intéressante parce qu'elle contient des extraits en langue italienne de traductions d'auteurs classiques mais surtout parce qu'on y voit un croquis à la plume et à l'encre de Nymphirios. C'est aussi le seul dessin représentant la statue en bronze de Justinien, qui régna de 527 à sa mort le 13 novembre 565, elle fut plus tard transformée en canon à l'époque de Mehmet II, peu après la chute de Constantinople le 29 mai 1453. Elle était à l'origine sur une colonne de l'Augustaion, près de la cathédrale de Sainte-Sophie. Ce manuscrit fait partie des 35 volumes que le sultan Abdul-Hamid II remit à la Bibliothèque d'ELTE en 1877. Cet ensemble a été prêté pour l'exposition "Istanbul légendaire, de Byzance à Istanbul, 8000 ans d'une capitale", qui présente cette évolution grâce à 500 pièces provenant de collections turques et de quatorze autres pays. L'exposition se tient jusqu'au 4 septembre prochain, dans le cadre de la Capitale européenne de la culture 2010, rappelons qu'Istanbul, Pécs et Essen sont ainsi concernées.
Voyage en Perse
Shah Abbas Ier, années 1600 par Dominicus Custos (1560-1612)
Un ouvrage assez original vient d'être publié en Iran, il s'agit de la reproduction d'un livre écrit au XVIIe siècle et relatant le voyage en Perse d'un diplomate hongrois, le Transylvain István Kakas Zalánkeményi. Ce travail est dû à un éditeur local qui a fait paraître une traduction en persan à partir des originaux latin et allemand. Il a été aidé dans cette entreprise par le ministère hongrois de Affaires étrangères et des sponsors hongrois. Le livre avait été écrit par Georg Tectander von der Jabel, un jeune Saxon qui accompagnait le diplomate dans son voyage en Perse. Ce dernier, parti de Prague le 27 août 1602, était porteur d'un message de Rodolphe II de Habsbourg, empereur du Saint Empire de 1576 à 1612, roi de Bohême et roi de Hongrie, demandant instamment à Shah Abbās, Abbas Ier le Grand, de former avec lui une alliance contre les Turcs. L'ambassadeur mourut lors d'une épidémie peu de temps après son arrivée en Perse en 1603. Georg Tectander von der Jabel rencontra Shah Abbās le 15 november 1603 à Tabriz et revint dans son pays où il écrivit la relation de ce voyage. Cet ouvrage intitulé Iter Persicum eut un certain retentissement. Une traduction française annotée par Ch. Schefer avait été publié en 1877 chez Leroux à Paris.
Un compositeur bien méconnu
On célèbre cette année le cinquantième anniversaire de la mort d'Ernst von Dohnányi. Ce compositeur né à Pozsony, actuellement Bratislava, le 27 juillet 1877, est en effet mort le 9 février 1960 à New York. S'il n'a pas la célébrité de ses contemporains Bartók ou Kodály, il n'en est pas moins une des grandes figures de la musique en Hongrie. Grand pianiste et éminent professeur, il a enseigné à la Hochschule de Berlin et a dirigé pour peu de temps l’Académie de musique de Budapest en 1919. Il occupera à nouveau ce poste de 1934 à 1941. Géza Anda, Annie Fischer, Georg Solti et György Cziffra entre autres, figuent au nombre de ses élèves. Il s'illustra aussi comme chef à la tête de l’Orchestre philharmonique de Budapest. Après la Seconde Guerre mondiale, il s'installe aux Etats-Unis où il enseigne à l’université de Floride. Un de ses petits-fils est le chef d'orchestre Christoph von Dohnányi né à Berlin le 8 novembre 1929.
A l'occasion de cet anniversaire, la maison Naxos reprend ses célèbres Variations sur une chanson enfantine Op. 25 composées en 1914, sur l'air très connu de Ah ! vous dirai-je, maman. Elle en confie l'interprétation au jeune pianiste ouzbek Eldar Nebolsin. Sur le disque, on trouve aussi Minutes symphoniques, Op. 36 composées en 1933 et Suite en fa dièse mineur, Op.19 qui date de 1909, par l'Orchestre philharmonique de Buffalo sous la baguette de JoAnn Falletta dont elle est par ailleurs le directeur musical. Il s'agit d'un CD Naxos, référence 8572303, d'une durée de 69 min 39 avec une notice de présentation en anglais.
A l'occasion de cet anniversaire, la maison Naxos reprend ses célèbres Variations sur une chanson enfantine Op. 25 composées en 1914, sur l'air très connu de Ah ! vous dirai-je, maman. Elle en confie l'interprétation au jeune pianiste ouzbek Eldar Nebolsin. Sur le disque, on trouve aussi Minutes symphoniques, Op. 36 composées en 1933 et Suite en fa dièse mineur, Op.19 qui date de 1909, par l'Orchestre philharmonique de Buffalo sous la baguette de JoAnn Falletta dont elle est par ailleurs le directeur musical. Il s'agit d'un CD Naxos, référence 8572303, d'une durée de 69 min 39 avec une notice de présentation en anglais.
Overdose revient
Ovedose, photo de Judit Seipert en 2008.
On se souvient de ce cheval de course né en avril 2005 en Angleterre et acheté en décembre 2006 par un entrepreneur hongrois Zoltan Mikoczy. Ce dernier qui se trouvait à Newmarket, ville du Suffolk et haut lieu de l'hippisme, y avait acquis Overdose aux enchères pour la faible somme de 2500 euros. Il en vaut actuellement 5 millions paraît-il. Overdose, fils de Starborough, devint très vite célèbre, on le disait invincible, puis son propriétaire eut des ennuis judiciaires, lui-même subit une assez longue éclipse due à une laminite, une inflammation du pied. La semaine passée, il courait à Budapest et on l'attend dimanche prochain au Derby slovaque de Bratislava.