Rapprochement entre Budapest et Belgrade
Lundi 14 décembre, on a assisté à l'aéroport de Budapest à la reprise des vols entre la capitale hongroise et Belgrade, ils avaient été interrompus en 1992, lors de la guerre sur le territoire de l'ancienne République fédérative de Yougoslavie. C'est la compagnie aérienne hongroise Malév qui les assure. Le trajet dure une heure environ et s'effectue à bord d'avions Bombardier Q400. L'appareil décolle chaque jour de Budapest à 13h15, s'arrête à Belgrade une quarantaine de minutes et repart pour la Hongrie à 14h55. D'après Malév la majorité des vols pour décembre ont déjà été réservés. Ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'à partir du 19 décembre les ressortissants serbes n'auront plus besoin de visas pour se rendre dans les pays de l'Union européenne. Cette mesure concerne d'ailleurs aussi les ressortissants du Monténégro et de Macédoniens en possession d’un passeport biométrique. Cependant les Serbes vivant au Kosovo devront encore être pourvus d'un visa pour circuler dans l’UE. Deux autres pays des Balkans n’ont pas été retenus pour l’exemption de visas, l’Albanie et la Bosnie-Herzégovine pour ne pas avoir effectué les réformes suffisantes d'après l’UE. De nombreuses compagnies aériennes étudient sérieusement des projets de desserte de la capitale serbe. Ce rapprochement avec Belgrade ne signifie pas qu'il sera suivi d'une intégration rapide. Pour l'instant, seule la Croatie peut espérer faire partie prochainement de l'UE. Le différend qui l'oppose à la Slovénie à propos des eaux territoriales dans le Golfe de Piran, au sud de Trieste, retarde quelque peu les négociations.
Vidéo ci-contre: le premier vol historique de Malév à Belgrade
Vidéo ci-contre: le premier vol historique de Malév à Belgrade
Des piétons mieux protégés
Partant du constat que chaque année en Europe, plus de 8000 personnes sont tuées dans des accidents de la route et qu'un quart de ces derniers ont lieu sur les passages réservés aux piétons, 17 Automobile Clubs européens ont décidé de tester lesdits passages dans 31 grandes villes du continent. Avec pour objectif une amélioration de cette situation et la recherche des moyens pour y parvenir. Les Automobile Clubs ont pu ainsi adresser des recommandations aux autorités concernées à propos notamment de la visibilité, de l'harmonisation des phases des feux et du marquage au sol. Les tests ont eu lieu à Barcelone, Belgrade, Berlin, Bratislava, Bruxelles, Bucarest, Budapest, Copenhague, Dubrovnik, Francfort, Genève, Helsinki, Istanbul, Linz, Ljubljana, Londres, Luxembourg, Madrid, Milan, Munich, Naples, Oslo, Paris, Prague, Rome, Rotterdam, Séville, Stockholm, Strasbourg, Vienne et Zagreb, 10 passages piétons par ville, 310 examinés. Il s'agissait d'analyser 25 paramètres de sécurité définis et classés dans quatre catégories, état général du passage, visibilité de jour et de nuit et accessibilité, particulièrement pour les personnes handicapées. Les 310 passages piétons testés ont été classés en 5 catégories, de «très insuffisant» à «très bon». Ce qui a donné comme résultat 170 «bons» et 14 «très bons», 73 sont jugés «acceptables» et 53 «insuffisants» ou «très insuffisants». Le meilleur passage piéton a été remarqué à Bratislava, il est très bien entretenu avec une excellente visibilité diurne et nocturne et une grande accessibilité. Viennent ensuite Londres, Munich, Strasbourg et Vienne. Budapest se situe parmi les villes les moins bien classées, en compagnie de Ljubljana, Berlin, Rome, Naples. Le passage piéton le plus mauvais se trouve à Milan.
La compagnie hongroise à bas coût créée en 2003, semble éprouver quelques difficultés. Il se dit même qu'elle n'aurait fait aucun bénéfice depuis quelques années et que ses pertes s'élèveraient à 78 millions d'euros, bien que le nombre des passagers n'ait cessé d'augmenter. Quoi qu'il en soit, elle cessera le 11 janvier prochain ses vols à destination de Budapest à partir de l'aéroport de Beauvais. C'est la compagnie Malév qui acheminera les passagers jusqu'à cette date. Ceci ne signifie pas que les autres lignes à destination de l'Europe centrale ou des Balkans soient affectées, bien au contraire. Après SkyEurope en septembre dernier, c'est la seconde compagnie à bas coût qui déserte l'aéroport de Budapest.