Certains habitants du Sud Kivu reprochent aux Casques Bleus de ne pas intervenir énergiquement en cas d’attaque souvent orchestrée par les combattants hutu rwandais et autres groupes armés contre les civils. Le rôle des Casques Bleus dans la sécurisation de la population civile n’est pas clairement compris. A l’occasion de la journée internationale des Casques Bleus le 29 mai , le chef de bureau de la Mission des Nations Unies au Congo, Monuc, à Bukavu a rassuré que les efforts sont toujours en cours malgré les moyens limités. S’exprimant sur les ondes de la radio Okapi, parrainée par les Nations Unies, M ALIOU SENE a insisté sur le fait que la mission de la protection des civils contre les agressions de tout bord demeure la priorité de la Monuc. La Monuc sert aussi à marquer la présence de la communauté internationale au Congo. Au delà de cette fonction,il faut noter que la Monuc fait aussi de l’humanitaire dans la mesure où elle aide les organisations internationales à accéder aux zones dangereuses en convoyant et en escortant du matériel et des vivres.
Concernant les reproches de la population selon lesquelles les Casques Bleus ne ripostent pas rigoureusement en cas d’agression contre les civils, ALIOU SENE a déclaré que les Casques Bleus consentent d’énormes sacrifices pour défendre la paix et restaurer la stabilité au Sud Kivu. Pourquoi les Casques bleus ne réagissent pas quand les FDLR attaquent ? M SENE trouve plusieurs raisons à cette question. « La première est que les Nations Unies ne sont pas partout sur le territoire de la province pour pouvoir réagir de façon appropriée aux attaques des FDLR. Nous disposons d’un nombre de soldats très limité par rapport aux 65 mille kilomètres carré de la province et à la complexité des problèmes. Nous n’avons que quatre mille casques bleus et donc on ne peut pas avoir un Casque Bleu derrière chaque congolais, derrière chaque communauté, derrière chaque village du Sud Kivu. Néanmoins nous avons renforcé la présence de nos casques bleus à travers tout le Sud Kivu. De douze positions, nous en sommes aujourd’hui à dix neuf positions à travers tout le territoire du Sud Kivu. »
Le diplomate onusien pense que la protection des civils relève du gouvernement congolais et non de la Monuc. Plutôt que de compter cent pour cent sur la Monuc, il faut voir comment renforcer les FARDC, le bras séculier du gouvernement congolais pour leur permettre d’accomplir leur tache première qui est la protection de la population civile et la défense de l’intégrité territoriale de ce pays, indique-t-il .Malheureusement sur le terrain, les populations dénoncent le comportement de certains éléments de l’armée gouvernementale qui se livrent aux mêmes pratiques que les combattants hutu rwandais. De nombreux rapports émanant des diverses organisations attestent que des exactions sont à mettre sur le dos des FARDC.
Et le chapitre 7 de la Charte?
Tout en reconnaissant les forces et les faiblesses de la Monuc, le diplomate sénégalais pense que la Monuc ne peut en aucun cas remplacer le gouvernement congolais. Souvent il y a une tendance à croire que la Monuc est là pour remplacer le gouvernement congolais, pour remplacer l’armée nationale. Ce n’est pas le cas. Ce n’est ni le mandat de la Monuc et ce n’est même pas un cas acceptable par la population congolaise puisque les congolais ont élu un gouvernement souverain et démocratiquement élu et qui a pour responsabilité d’assumer les taches et les prérogatives d’un gouvernement à savoir en priorité la protection de ses populations et de ses frontières et ça seules les FARDC peuvent le faire à long terme. Il appartient aux congolais de tout faire pour amener la paix au Congo et même si la Monuc disposait de centaines et des centaines de milliers de soldats, les congolais s’ils ne veulent pas que la paix revienne au Congo elle ne pourra jamais ramener la paix par une baguette magique.
Pour sa part le gouverneur de province du Sud Kivu Louis Léonce MUDERHWA confirme l’appui de la Monuc aux soldats gouvernementaux. Cet appui se traduit par le contact permanent entre les deux forces en terme de ravitaillement, d’appui logistique et des conseils sur la conduite des opérations.
La Monuc aura beau expliquer son mandat ,les habitants de Bukavu ont toujours en mémoire le rôle négatif qu’ont joué les soldats de l’Onu en mai-juin 2004 lors de l’occupation de la ville par les insurgés fidèles au colonel MUTEBUTSI soutenu par le général NKUNDA. Des témoignages concordants ont démontré la complicité de certains Casques Bleus dans la prise de Bukavu. Il y a eu alors des manifestations publiques pour demander le départ de la Monuc. Mais depuis lors les relations se sont nettement améliorées mais les questions subsistent quant au vrai rôle de la Monuc au Kivu. Sans jeter la pierre sur le travail de la Monuc, il y a lieu de comparer les moyens mis à la disposition de cette mission et les résultats obtenus sur le terrain. Chaque jour qui passe voit s’éloigner l’horizon de la paix durable au Sud Kivu pendant que les enfants de Ban Ki-Moon, comme on les appelle, bombent le torse dans les zones dites sécurisées. La société civile du Sud Kivu a à plusieurs reprises appelé la Monuc à jouer pleinement son rôle et à ne pas se laisser instrumentaliser par la politique des intérêts des multinationales. Elle sera ainsi loin des accusations de trafic d’armes, d’exploitation illicite des ressources naturelles congolaises et des abus de tous ordres dont se sont rendus coupables certains de ses agents dans le passé.
Concernant les reproches de la population selon lesquelles les Casques Bleus ne ripostent pas rigoureusement en cas d’agression contre les civils, ALIOU SENE a déclaré que les Casques Bleus consentent d’énormes sacrifices pour défendre la paix et restaurer la stabilité au Sud Kivu. Pourquoi les Casques bleus ne réagissent pas quand les FDLR attaquent ? M SENE trouve plusieurs raisons à cette question. « La première est que les Nations Unies ne sont pas partout sur le territoire de la province pour pouvoir réagir de façon appropriée aux attaques des FDLR. Nous disposons d’un nombre de soldats très limité par rapport aux 65 mille kilomètres carré de la province et à la complexité des problèmes. Nous n’avons que quatre mille casques bleus et donc on ne peut pas avoir un Casque Bleu derrière chaque congolais, derrière chaque communauté, derrière chaque village du Sud Kivu. Néanmoins nous avons renforcé la présence de nos casques bleus à travers tout le Sud Kivu. De douze positions, nous en sommes aujourd’hui à dix neuf positions à travers tout le territoire du Sud Kivu. »
Le diplomate onusien pense que la protection des civils relève du gouvernement congolais et non de la Monuc. Plutôt que de compter cent pour cent sur la Monuc, il faut voir comment renforcer les FARDC, le bras séculier du gouvernement congolais pour leur permettre d’accomplir leur tache première qui est la protection de la population civile et la défense de l’intégrité territoriale de ce pays, indique-t-il .Malheureusement sur le terrain, les populations dénoncent le comportement de certains éléments de l’armée gouvernementale qui se livrent aux mêmes pratiques que les combattants hutu rwandais. De nombreux rapports émanant des diverses organisations attestent que des exactions sont à mettre sur le dos des FARDC.
Et le chapitre 7 de la Charte?
Tout en reconnaissant les forces et les faiblesses de la Monuc, le diplomate sénégalais pense que la Monuc ne peut en aucun cas remplacer le gouvernement congolais. Souvent il y a une tendance à croire que la Monuc est là pour remplacer le gouvernement congolais, pour remplacer l’armée nationale. Ce n’est pas le cas. Ce n’est ni le mandat de la Monuc et ce n’est même pas un cas acceptable par la population congolaise puisque les congolais ont élu un gouvernement souverain et démocratiquement élu et qui a pour responsabilité d’assumer les taches et les prérogatives d’un gouvernement à savoir en priorité la protection de ses populations et de ses frontières et ça seules les FARDC peuvent le faire à long terme. Il appartient aux congolais de tout faire pour amener la paix au Congo et même si la Monuc disposait de centaines et des centaines de milliers de soldats, les congolais s’ils ne veulent pas que la paix revienne au Congo elle ne pourra jamais ramener la paix par une baguette magique.
Pour sa part le gouverneur de province du Sud Kivu Louis Léonce MUDERHWA confirme l’appui de la Monuc aux soldats gouvernementaux. Cet appui se traduit par le contact permanent entre les deux forces en terme de ravitaillement, d’appui logistique et des conseils sur la conduite des opérations.
La Monuc aura beau expliquer son mandat ,les habitants de Bukavu ont toujours en mémoire le rôle négatif qu’ont joué les soldats de l’Onu en mai-juin 2004 lors de l’occupation de la ville par les insurgés fidèles au colonel MUTEBUTSI soutenu par le général NKUNDA. Des témoignages concordants ont démontré la complicité de certains Casques Bleus dans la prise de Bukavu. Il y a eu alors des manifestations publiques pour demander le départ de la Monuc. Mais depuis lors les relations se sont nettement améliorées mais les questions subsistent quant au vrai rôle de la Monuc au Kivu. Sans jeter la pierre sur le travail de la Monuc, il y a lieu de comparer les moyens mis à la disposition de cette mission et les résultats obtenus sur le terrain. Chaque jour qui passe voit s’éloigner l’horizon de la paix durable au Sud Kivu pendant que les enfants de Ban Ki-Moon, comme on les appelle, bombent le torse dans les zones dites sécurisées. La société civile du Sud Kivu a à plusieurs reprises appelé la Monuc à jouer pleinement son rôle et à ne pas se laisser instrumentaliser par la politique des intérêts des multinationales. Elle sera ainsi loin des accusations de trafic d’armes, d’exploitation illicite des ressources naturelles congolaises et des abus de tous ordres dont se sont rendus coupables certains de ses agents dans le passé.