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A LA DECOUVERTE DU PARC NATIONAL DU MERCANTOUR


Par Rédigé le 03/09/2009 (dernière modification le 03/09/2009)

En ce début septembre, où la chaleur est moins forte, pourquoi ne pas se rendre dans le Mercantour ? On se souvient qu'Il avait été à l'honneur le 5 juin dernier, Journée mondiale de l'environnement, lorsque le prince Albert de Monaco et Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat chargé de l'Ecologie au ministère français de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire*, avaient procédé au lâcher de deux gypaètes barbus. Les deux femelles, Condamine et Volabelle, âgées de trois mois, avaient été déposées dans une grotte naturelle, près du hameau de Vignols, dans les Alpes-Maritimes, à près de 1 700 mètres d'altitude. Cette opération avait revêtu un faste particulier puisqu'elle clôturait le programme de réintroduction de ces accipitridés dans les Alpes du Sud commencé en 1993.


A LA DECOUVERTE DU PARC NATIONAL DU MERCANTOUR
Mais sait-on vraiment ce qu'est le parc du Mercantour ? Il fut créé par le décret n° 79-696 du 18 août 1979 et son originalité réside dans le fait que c'est un parc de haute montagne dans le voisinage de la Méditerranée, quasiment aux portes de Nice. Il en résulte donc des paysages variés, sites rocheux alternant avec vallées, lacs, pâturages d'altitude et forêts. Ce qui a favorisé divers types de végétation, la méditerranéenne avec notamment chênes verts et oliviers, jusqu'à l'alpine avec forêts de sapins, d'épicéas, de pins et de mélèzes. Près de la moitié des plantes répertoriées en France s'y trouvent et parmi elles une quarantaine d'espèces endémiques.
Quand on évoque le Mercantour, on pense surtout aux chamois, aux bouquetins ou aux mouflons que l'on s'efforce d'apercevoir, même à la jumelle, parfois aussi au loup ou à la marmotte. Mais il y a bien d'autres espèces, les oiseaux dont quantités de rapaces et surtout une variété à laquelle on ne songe guère, les insectes. Ils jouent un grand rôle dans la biodiversité et leur étude apporte des enseignements sur de multiples phénomènes. Le puceron dont le parc abrite des centaines de variétés en est un exemple. Quant au papillon apollon qui monte en altitude au fur et à mesure que la température moyenne augmente, il sert à mesurer le réchauffement climatique et à mieux le comprendre.
Le parc se compose d'un coeur, partie centrale, avec 68 500 hectares couvrant 7 vallées, Roya, Bévéra, Vésubie, Tinée, Haut-Var / Cians dans les Alpes Maritimes ainsi que Verdon et Ubaye dans les Alpes de Haute Provence. Personne n'y vit en permanence et seuls quelques hameaux sont habités l'été. Le Gélas y culmine à plus de 3 100 m. La zone d’adhésion, périphérique, s'étend sur 140 000 ha et comprend 28 communes, dont 22 dans les Alpes-Maritimes, quelque 18 000 habitants y résident.
De l’autre côté de la frontière avec l'Italie se trouve le Parco Naturale Alpi Marittime d'une superficie de près de 28 000 ha, avec 3 vallées et 4 communes. Il est né en 1995 de la réunion du Parc naturel de l’Argentera créé en 1980, et de la Riserva del Bosco e dei Laghi di Palanfré. En 1987 déjà, le Mercantour et l'Argentera avaient été jumelés pour des projets communs, la réintroduction du gypaète en est un exemple. Jumelage qui s'est étendu en 1998 à Alpi Marittime. En 2001, le parc italien et le français ont engagé une démarche de classement au Patrimoine mondial de l'Unesco, depuis le 1er février 2002 ils sont soumis à la liste indicative.
Ceux qui aiment la nature seront comblés, les autres aussi, avec la vallée des Merveilles, souvenir de la préhistoire qui offre un vaste ensemble de gravures rupestres classé monument historique. Par ailleurs, dans quelques villages on peut visiter de charmantes petites églises avec des peintures murales et des retables datant des XVe et XVIe siècles.
Evidemment, pour conserver intact cet environnement unique, il faut se conformer à certaines règles de simple bon sens, laisser son chien à l'extérieur du parc, ne pas prélever, ne pas cueillir, ne pas ramasser, ne laisser aucun déchet après son passage et naturellement ne pas faire de feu.

Un véritable laboratoire à ciel ouvert

A LA DECOUVERTE DU PARC NATIONAL DU MERCANTOUR
Depuis 2007, une centaine de chercheurs venus du monde entier s'attachent à recenser toutes les espèces du Mercantour. Cet inventaire, financé à peu près sûrement jusqu'en 2012, bénéficie du soutien du ministère de l'Ecologie, de la principauté de Monaco et de l'Union européenne par le biais d'Edit, European Distributed institute of Taxonomy. Cet organisme créé en 2006, est la réunion à l'échelon international de grands musées d'histoire naturelle et de jardins botaniques sous l'égide du Muséum National d'Histoire Naturelle, son but est de favoriser la taxonomie, science qui décrit les organismes vivants et les classe. Au Mercantour, les taxonomistes ont pour objectif d'en répertorier la biodiversité. Tout est concerné, de l'animal au végétal, ce qui rampe, vole, grimpe ou nage, du plus gros jusqu'à l'infiniment petit. Ainsi, comprend-on mieux les interactions et pourra-t-on mieux protéger l'environnement. En 2007, environ 3 200 espèces avaient été identifiées, actuellement on a dépassé les 5 000. L'ensemble du parc en compte de 15 000 à 20 000. Ce programme unique en Europe, ATBI, All Taxa Biodiversity Inventory, s'inscrit dans la lignée de deux autres réalisés précédemment, en 1992 dans le Guanacaste au nord du Costa-Rica et à partir de 1998 au Great Smoky Mountains National Park dans les Etats du Tennessee et Caroline du Nord.
Le visiteur peut passer une seule journée dans le parc mais il est quand même préférable d'y dormir, ne serait-ce que pour avoir le plaisir de se réveiller en pleine nature. Les hébergements sont assez variés, il y a de nombreux hôtels ainsi que chambres d'hôtes ou bien des refuges pour ceux qui préfèrent un logement plus sommaire mais aussi plus authentique peut-être.
.Au centre d'un paysage magnifique, l'hôtel Chamois d'Or, est certainement l'endroit rêvé pour une immersion confortable dans la nature et à proximité de la Vallée des Merveilles. Ce vaste chalet avec son excellent restaurant, réserve un accueil chaleureux. Il dispose de 22 chambres avec balcon et offre la possibilité d'activités variées, pêche, chasse, promenades équestres, pédestres, découverte de la faune et de la flore, visite des sites rupestres et ski de fond l'hiver.
Si l'on emprunte la ligne de chemin de fer reliant Nice à Cuneo, il faut descendre à Saint-Dalmas de Tende que l'on atteint en 1h40. L'extraordinaire architecture de la gare mérite qu'on s'y arrête quelques instants.

* Devenu depuis le 23 juin 2009, ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer, chargé des technologies vertes et des négociations sur le climat


Parc National du Mercantour
23 rue d'Italie
BP 1316
06006 Nice cedex 1
Tél : 04 93 16 78 88
Fax : 04.93.88.79.05
www.parc-mercantour.com
mercantour@wanadoo.fr

Parco naturale Alpi maritimme
Piazza Regina Elena, 30
I - 12010 Valdieri (Province de Cuneo)
Tél : 00 39 0 171 97 397
Fax : 00 39 0 171 97 542
www.parcoalpimarittime.it
parcalma@@tin.it

Hôtel-restaurant Chamois d'Or
Hameau de Casterino
06430 Tende
Tél: 04 93 04 66 66
Fax : 04 93 04 66 68
www.hotelchamoisdor.net
info@hotelchamoisdor.net










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