Une danseuse qui savait aussi chanter 18/07/2020
"Madame Valentine Petit a la profonde tristesse d'annoncer le décès de sa mère, Madame Zizi Jeanmaire survenu le 17 juillet 2020. [Elle] s'est éteinte paisiblement à son domicile en Suisse". Exactement à Tolochenaz, au bord du Lac Léman, dans le canton de Vaud. C’est en ces termes que la fille du chorégraphe Roland Petit décédé en 2011, annonce la mort à 96 ans de celle qui fut sa muse, son interprète et sa compagne.
La carrière de Zizi Jeanmaire reste en effet étroitement liée à celle de Roland Petit. Elle était née Renée Jeanmaire le 29 avril 1924 à Paris, il avait le même âge et ils s’étaient rencontrés la première fois en novembre 1933 à l’école de danse de l’Opéra de Paris qu’elle quitte brutalement à 19 ans. "On rêvait d’aller voir le monde… J’avais envie de gloire, d’être reconnue avec autre chose que Giselle". Et c’est ce qu’elle réalisa, aux confins de la danse classique, du music-hall et de la chanson. Roland Petit qui sera son mari en 1954 fonde la compagnie des Ballets de Paris où Zizi sera Carmen, en 1949, une Carmen aux cheveux à la garçonne qu’elle mènera de Paris à Londres, et à Broadway. En 1950, elle sera "La Croqueuse de diamants", dans un genre alors nouveau mêlant ballet et chansons. Elle travaille à Hollywood et à New York. Dans les années 50, on la voit dans des films où il est question de danse "Hans Christian Andersen et la danseuse" de Charles Vidor, "Folies-Bergère" et "Charmants garçons" d’Henri Decoin ou "Guinguette" de Jean Delannoy. C’est à l’Alhambra en 1961 qu’elle chante un texte qui la rendra à jamais célèbre «Mon truc en plumes», elle y arborera des costumes d'Yves Saint Laurent. Et elle en dira "C’est un superbe numéro de music-hall que j’ai présenté dans le monde entier et qui est probablement l’un des plus beaux du genre". A partir du 6 décembre 1965 et pour des mois, elle sera La môme Crevette de "La dame de chez Maxim" de Georges Feydeau au Théâtre du Palais-Royal. En 1966, Zizi Jeanmaire interprète "Le Jeune Homme et la Mort" aux côtés de Rudolf Noureev. Et ce sont des revues éblouissantes "La Revue" et" Zizi je t’aime" au Casino de Paris. "Descendre l'escalier avec un manteau de plumes, c'est une espèce de panache, de triomphe" dira-telle. A plus de 85 ans, elle confessait que l’Opéra de Paris était son "port d’attache" et elle ajoutait "Je connais tous les danseurs, tout ce qui s’y passe. Et je continue à vivre, maintenant que je ne monte plus sur scène, à travers ça". Aussi l’annonce de sa mort a-t-elle suscité une grande émotion dans le monde de la danse. Manuel Legris, ancien danseur étoile de l’Opéra de Paris écrit sur Instagram "Une femme et une artiste exceptionnelle nous quitte. Zizi Jeanmaire restera à jamais dans nos mémoires, unique et inimitable. Zizi on t’aime". |
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