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Au cours des cinq dernières décennies, la surexploitation des stocks de poissons et la chasse aux petits cétacés ont conduit les marsouins de la mer Noire au bord de l’extinction. Des études antérieures ont suggéré que le déclin des prédateurs de la mer Noire entre les années 1960 et 1980 a constitué l’élément majeur de la perte de résilience de l’écosystème de la mer Noire, sans toutefois mettre en évidence l’importance du déclin de ces prédateurs.
Photo © Ari Frielander
Le déclin des marsouins de la mer Noire durant les 50 dernières années est liée à la chasse aux petits cétacés et aux pêches commerciales, selon une étude réalisée par une équipe internationale*.
Pour le montrer, les chercheurs ont analysé la diversité génétique des marsouins de la mer Noire, l’un des principaux prédateurs au sommet de la chaine alimentaire de cette mer, à l’aide d’une approche computationnelle3 visant à reconstruire les changements de taille de la population au cours des temps historiques.
Par l’analyse de la diversité génétique de l’ADN nucléaire et mitochondrial de la population contemporaine des marsouins en mer Noire, les auteurs rapportent que cette population a connu une forte croissance après la dernière époque glaciaire et la reconnexion de la mer Noire avec la Méditerranée (il y en environ 8000 ans). Cette croissance est associée à la colonisation de ce nouvel environnement.
Après cette période prolifique, les auteurs montrent également que cette population a connu une réduction massive de ses effectifs, de l’ordre de 90%, durant les 50 dernières années. Cette réduction coïncide clairement avec la chasse aux petits cétacés perpétrée jusqu’en 1983, date à laquelle tous les pays entourant la mer Noire ont ratifié le moratoire sur cette chasse.
Associée à la surexploitation des stocks de poissons par les pêches commerciales à cette époque, cette chasse aux prédateurs est supposée avoir déclenché les perturbations majeures observées dans la structure de l’écosystème de la mer Noire, incluant entre autres l’explosion d’algues toxiques et le crash des stocks de poissons.
Cette étude montre donc comment la génétique des populations peut contribuer à une meilleure compréhension des mortalités induites par les pêches et à une meilleure caractérisation de la dynamique d’un écosystème fragile. Cette étude illustre également comment la génétique des populations peut complémenter d’autres approches comme la modélisation des écosystèmes.
Une étude internationale, impliquant notamment l’unité "Éco-anthropologie et ethno-biologie" (Muséum national d’Histoire naturelle/CNRS/Université Paris Diderot) et le Laboratoire "Écologie, systématique et évolution" (CNRS/Université Paris-Sud), vient de reconstituer l’histoire des marsouins de la mer Noire grâce à la génétique des populations. Elle a été publiée récemment dans la revue PNAS.
Pour le montrer, les chercheurs ont analysé la diversité génétique des marsouins de la mer Noire, l’un des principaux prédateurs au sommet de la chaine alimentaire de cette mer, à l’aide d’une approche computationnelle3 visant à reconstruire les changements de taille de la population au cours des temps historiques.
Par l’analyse de la diversité génétique de l’ADN nucléaire et mitochondrial de la population contemporaine des marsouins en mer Noire, les auteurs rapportent que cette population a connu une forte croissance après la dernière époque glaciaire et la reconnexion de la mer Noire avec la Méditerranée (il y en environ 8000 ans). Cette croissance est associée à la colonisation de ce nouvel environnement.
Après cette période prolifique, les auteurs montrent également que cette population a connu une réduction massive de ses effectifs, de l’ordre de 90%, durant les 50 dernières années. Cette réduction coïncide clairement avec la chasse aux petits cétacés perpétrée jusqu’en 1983, date à laquelle tous les pays entourant la mer Noire ont ratifié le moratoire sur cette chasse.
Associée à la surexploitation des stocks de poissons par les pêches commerciales à cette époque, cette chasse aux prédateurs est supposée avoir déclenché les perturbations majeures observées dans la structure de l’écosystème de la mer Noire, incluant entre autres l’explosion d’algues toxiques et le crash des stocks de poissons.
Cette étude montre donc comment la génétique des populations peut contribuer à une meilleure compréhension des mortalités induites par les pêches et à une meilleure caractérisation de la dynamique d’un écosystème fragile. Cette étude illustre également comment la génétique des populations peut complémenter d’autres approches comme la modélisation des écosystèmes.
Une étude internationale, impliquant notamment l’unité "Éco-anthropologie et ethno-biologie" (Muséum national d’Histoire naturelle/CNRS/Université Paris Diderot) et le Laboratoire "Écologie, systématique et évolution" (CNRS/Université Paris-Sud), vient de reconstituer l’histoire des marsouins de la mer Noire grâce à la génétique des populations. Elle a été publiée récemment dans la revue PNAS.
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