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L'orang-outan le plus âgé du monde est décédé. Major, pensionnaire du zoo de La Boissière-du-Doré (Loire-Atlantique, France) avait 50 ans.
Photo (c) Parc animalier de La Boissière-du-Doré
Major, 125 kg, était considéré comme le plus vieux mâle reproducteur de l'espèce connu au monde, père de seize enfants. Cet orang-outan de Sumatra est mort dans son sommeil, dans la nuit de mardi à mercredi. Il a été transporté pour autopsie à la ménagerie du Jardin des Plantes de Paris; ensuite il va être naturalisé et conservé au Muséum d'histoire naturelle.
Major était né en 1962 dans la forêt indonésienne, où avait été capturé à l'âge de sept ans. D'abord installé un zoo à Gelsenkirchen (Allemagne), puis à Duisbourg, il a finalement trouvé sa véritable place au zoo de la Boissière-du-Doré en mars 1989. Réputé pour sa fertilité, il était aimé de toute l'équipe. Sébastien Laurent, directeur du zoo, a précisé que Major - contrairement à ses congénères qui partent entre 35 et 40 ans - s'accouplait encore quinze jours avant sa mort. "C'était un animal unique et un véritable ami pour moi", a-t'il ajouté.
Le 17 juillet 2012 il avait fêté ses 50 ans en compagnie de ses amis humains, comme le directeur du zoo, Sébastien Laurent qui lui avait offert un fraisier dont Major avait soufflé les bougies puis mangé le gâteau avec une cuillère devant l'équipe du parc et des représentants de la presse.
Major était né en 1962 dans la forêt indonésienne, où avait été capturé à l'âge de sept ans. D'abord installé un zoo à Gelsenkirchen (Allemagne), puis à Duisbourg, il a finalement trouvé sa véritable place au zoo de la Boissière-du-Doré en mars 1989. Réputé pour sa fertilité, il était aimé de toute l'équipe. Sébastien Laurent, directeur du zoo, a précisé que Major - contrairement à ses congénères qui partent entre 35 et 40 ans - s'accouplait encore quinze jours avant sa mort. "C'était un animal unique et un véritable ami pour moi", a-t'il ajouté.
Le 17 juillet 2012 il avait fêté ses 50 ans en compagnie de ses amis humains, comme le directeur du zoo, Sébastien Laurent qui lui avait offert un fraisier dont Major avait soufflé les bougies puis mangé le gâteau avec une cuillère devant l'équipe du parc et des représentants de la presse.
Dès son arrivée à La Boissière, Major s’est fait remarquer comme étonnamment placide pour un orang-outan adulte, animal pourtant réputé capable de "mettre un homme en miettes", aime rappeler Sébastien Laurent. Sans un petit incident technique, qui l’a obligé un jour à prendre le risque de se trouver quelques instants face à Major sans être protégé par le grillage, il n’aurait peut-être jamais eu l’occasion d’établir avec lui des rapports de confiance et de véritable amitié. Voilà ce qui s’est passé:
"Les orangs-outans dormaient à l’époque dans de petits boxes individuels sur des sacs en toile de jute qu’on leur passait le soir par une trappe verticale. Une fois, celui de Major est resté coincé dans la trappe. Avec une certaine appréhension, j’ai soulevé la trappe de cinq centimètres et poussé le sac vers lui, en le regardant attentivement: Major est resté impassible. Le problème survenait régulièrement, et chaque fois, j’ai augmenté l’ouverture et poussé le sac en regardant Major. Il ne "disait" jamais rien. Un jour, j’ai laissé la trappe entièrement ouverte. Six mois plus tard, j’ai pris la banane la plus grande possible pour la lui passer. Il l’a ramassée sans effleurer ma main. J’avais l’impression de lire dans son regard: C’est la banane qui m’intéresse, pas ta main... Par la suite, j’ai remplacé la banane par une noix. Tout a continué à bien se passer. Au bout d’une dizaine d’années de ce genre de contacts, je me suis dit: C’est bon. Je suis entré dans l’enclos extérieur pour avancer de trois mètres et lui donner sa friandise, et je suis reparti. En 2002, l’année de ses 40 ans, j’ai eu l’idée d’offrir à Major un fraisier en guise de gâteau d’anniversaire. Comme nous ne connaissons pas le jour exact de sa naissance dans la nature, nous avons décidé d’organiser la fête au milieu de l’année. Depuis, elle a lieu tous les ans. Avant de déguster son gâteau, Major souffle les bougies. Il n’a jamais fait un geste qui puisse me faire peur, sauf une fois. Ce jour-là, les photographes m’ont demandé de le sortir de l’ombre et l’amener au soleil. J’ai éparpillé quelques rondelles de banane par terre pour qu’il vienne à côté de moi. Il s’y est installé, sauf que, d’un seul coup, il m’a serré la jambe avec son énorme main comme dans un étau pour la soulever. J’ai vite compris que je n’avais pas à m’inquiéter: il voulait juste ramasser le morceau de banane sur lequel j’avais marché par inadvertance."
"Les orangs-outans dormaient à l’époque dans de petits boxes individuels sur des sacs en toile de jute qu’on leur passait le soir par une trappe verticale. Une fois, celui de Major est resté coincé dans la trappe. Avec une certaine appréhension, j’ai soulevé la trappe de cinq centimètres et poussé le sac vers lui, en le regardant attentivement: Major est resté impassible. Le problème survenait régulièrement, et chaque fois, j’ai augmenté l’ouverture et poussé le sac en regardant Major. Il ne "disait" jamais rien. Un jour, j’ai laissé la trappe entièrement ouverte. Six mois plus tard, j’ai pris la banane la plus grande possible pour la lui passer. Il l’a ramassée sans effleurer ma main. J’avais l’impression de lire dans son regard: C’est la banane qui m’intéresse, pas ta main... Par la suite, j’ai remplacé la banane par une noix. Tout a continué à bien se passer. Au bout d’une dizaine d’années de ce genre de contacts, je me suis dit: C’est bon. Je suis entré dans l’enclos extérieur pour avancer de trois mètres et lui donner sa friandise, et je suis reparti. En 2002, l’année de ses 40 ans, j’ai eu l’idée d’offrir à Major un fraisier en guise de gâteau d’anniversaire. Comme nous ne connaissons pas le jour exact de sa naissance dans la nature, nous avons décidé d’organiser la fête au milieu de l’année. Depuis, elle a lieu tous les ans. Avant de déguster son gâteau, Major souffle les bougies. Il n’a jamais fait un geste qui puisse me faire peur, sauf une fois. Ce jour-là, les photographes m’ont demandé de le sortir de l’ombre et l’amener au soleil. J’ai éparpillé quelques rondelles de banane par terre pour qu’il vienne à côté de moi. Il s’y est installé, sauf que, d’un seul coup, il m’a serré la jambe avec son énorme main comme dans un étau pour la soulever. J’ai vite compris que je n’avais pas à m’inquiéter: il voulait juste ramasser le morceau de banane sur lequel j’avais marché par inadvertance."
Les orangs-outans de Bornéo et de Sumatra (description)
Genre: Pongo.
Espèces: Pongo pygmaeus (Bornéo) et Pongo abeli (Sumatra). A l’âge adulte, les deux espèces présentent un dimorphisme sexuel (différence mâle-femelle) très prononcé.
Taille moyenne, en station debout : femelle 1,10 m, mâle 1,40 m. A remarquer que l’orang-outan se ca-ractérise notamment par des jambes proportionnellement très courtes et qu’un mâle a par consé-quent un tronc qui, chez l’homme, correspondrait à un géant de deux mètres. Il a en revanche des bras très longs qui touchent chez l’orang-outan érigé quasiment le sol et qui, étendus, dépassent les deux mètres d’envergure.
Poids: femelle 40-50 kg, mâle 60-90 kg, voire plus (Major pèse 125 kg). La croissance du mâle se produit en deux étapes, connues sous le nom de "bimaturisme" (ou bi-maturité). Tant qu’il se trouve à proximité d’un mâle dominant, un jeune mâle, même sexuellement mature et parfois âgé de plus de 20 ans, ne va jamais jusqu’au bout de son développement physique. La disparition ou l’éloignement du mâle dominant déclenche chez lui la sécrétion de testostérone au taux nécessaire pour lui permettre de parachever sa croissance et le développement de ses disques faciaux, excroissances adipeuses qui lui donnent un visage « lunaire » et qui sont les attributs d’un individu de haut rang.
Gestation: 245 jours. Un petit par naissance, les naissances gémellaires sont exceptionnelles.
Longévité: Rarement au-delà de 40 ans à l’état sauvage, record en captivité: 58 ans.
Comportement: Les orangs-outans sont de grands primates arboricoles diurnes, essentiellement frugivo-res, vivant dans les arbres des différents types de forêt tropicale. Les grands mâles adultes mènent une vie solitaire au milieu d’un domaine vital, à l’intérieur duquel se trouvent plusieurs femelles et qu’ils défendent farouchement contre les autres congénères "à disque". Ils descendent rarement au sol et se déplacent dans les branches suspendus à leurs puissants membres. Chaque soir, ils se construisent un nid ("lit") en hauteur pour y passer la nuit.
Genre: Pongo.
Espèces: Pongo pygmaeus (Bornéo) et Pongo abeli (Sumatra). A l’âge adulte, les deux espèces présentent un dimorphisme sexuel (différence mâle-femelle) très prononcé.
Taille moyenne, en station debout : femelle 1,10 m, mâle 1,40 m. A remarquer que l’orang-outan se ca-ractérise notamment par des jambes proportionnellement très courtes et qu’un mâle a par consé-quent un tronc qui, chez l’homme, correspondrait à un géant de deux mètres. Il a en revanche des bras très longs qui touchent chez l’orang-outan érigé quasiment le sol et qui, étendus, dépassent les deux mètres d’envergure.
Poids: femelle 40-50 kg, mâle 60-90 kg, voire plus (Major pèse 125 kg). La croissance du mâle se produit en deux étapes, connues sous le nom de "bimaturisme" (ou bi-maturité). Tant qu’il se trouve à proximité d’un mâle dominant, un jeune mâle, même sexuellement mature et parfois âgé de plus de 20 ans, ne va jamais jusqu’au bout de son développement physique. La disparition ou l’éloignement du mâle dominant déclenche chez lui la sécrétion de testostérone au taux nécessaire pour lui permettre de parachever sa croissance et le développement de ses disques faciaux, excroissances adipeuses qui lui donnent un visage « lunaire » et qui sont les attributs d’un individu de haut rang.
Gestation: 245 jours. Un petit par naissance, les naissances gémellaires sont exceptionnelles.
Longévité: Rarement au-delà de 40 ans à l’état sauvage, record en captivité: 58 ans.
Comportement: Les orangs-outans sont de grands primates arboricoles diurnes, essentiellement frugivo-res, vivant dans les arbres des différents types de forêt tropicale. Les grands mâles adultes mènent une vie solitaire au milieu d’un domaine vital, à l’intérieur duquel se trouvent plusieurs femelles et qu’ils défendent farouchement contre les autres congénères "à disque". Ils descendent rarement au sol et se déplacent dans les branches suspendus à leurs puissants membres. Chaque soir, ils se construisent un nid ("lit") en hauteur pour y passer la nuit.
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