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Quotidien international diffusé en podcast
Certains trouveront sans doute qu'à la fin de cet été qui ne nous aura épargné aucune nouvelle dramatique, il est quelque peu audacieux de revenir sur le sort de l'ourson Knut décédé en Allemagne le 19 mars 2011.
L'ourson Knut en 2007. Photo (c) Jens Koßmagk
Cet ours polaire universellement connu s'est noyé à quatre ans dans le bassin de son enclos du zoo de Berlin, sous le regard incrédule du public. Des scientifiques se sont penchés sur ce décès et savent maintenant ce qui a causé la mort du jeune ursidé. Il s'agit d'une maladie auto-immune diagnostiquée seulement chez l'homme jusqu'à maintenant. Des vidéos amateurs ont montré l'ourson tournoyant frénétiquement sur lui-même, s'arrêtant brusquement en proie à des convulsions, avant de tomber dans le bassin où il s'est noyé. Aussitôt, on se demanda quelle était la cause de ce décès brutal. L'autopsie avait rapidement révélé qu'une encéphalite aiguë avait provoqué une violente crise d'épilepsie dont l'origine restait inconnue. Mais une collaboration entre le centre allemand pour les maladies neurodégénératives, DZNE, Deutsches Zentrum für Neurodegenerative Erkrankungen, et l'Institut Leibniz de Berlin pour la recherche sur les zoos et la faune sauvage, avait permis de montrer que l'ours souffrait d'une forme d'inflammation du cerveau dite "auto-immune", connue essentiellement chez l'homme jusqu'à aujourd'hui.
Le Dr Harald Prüss, chercheur au DZNE et neurologue à l'Université de médecine de la Charité à Berlin indique "Certains anticorps, qui nous protègent d'ordinaire contre les virus et les bactéries, se mettent à attaquer les cellules nerveuses provoquant une inflammation". Il s'agit donc d'anticorps qui perturbent les récepteurs NMDA, acide N-méthyl-D-aspartique, situés sur les neurones. De grandes quantités ont été trouvées dans le fluide cérébro-spinal de Knut. Ces perturbations "n'ont été découvertes qu'en 2007 chez l'homme, elles ne sont pas encore très connues", précise l'auteur principal de l'étude "Anti-NMDA Receptor Encephalitis in the Polar Bear (Ursus maritimus) Knut", parue dans Scientific Reports. Ceci pour justifier le temps qu'il aura fallu pour découvrir les causes de la mort de l'ours berlinois. Il semblerait que la majorité des encéphalites d'origine inconnue chez l'homme soient auto-immunes. Cette découverte chez Knut, ce qui est une première chez un animal, laisse envisager que la maladie pourrait être beaucoup plus répandue chez les mammifères en général. Et il est possible de soigner cette maladie si elle est détectée à temps.
On se souvient de la "Knut-mania" que cette mort avait suscitée, le zoo en a d'ailleurs largement profité avec la vente de peluches et autres produits dérivés*. Il est vrai que ce pauvre animal n'avait pas eu de chance. A sa naissance, le 5 décembre 2006, il avait été abandonné par sa mère Tosca et son frère jumeau en était mort. Et comme si cela n'était pas suffisant, le soigneur qui l'avait sauvé en le nourrissant au biberon et en dormant dans l'enclos, mourait en 2008 d'une crise cardiaque.
* Un album intitulé "Moi c'est Knut" a été dédié à l'histoire de l'ourson (cliquez ici pour le commander) et Knut a depuis 2014 une "sculpture" à son effigie dans le Musée de l'Histoire naturelle de la capitale allemande (vidéo ci-dessous).
Le Dr Harald Prüss, chercheur au DZNE et neurologue à l'Université de médecine de la Charité à Berlin indique "Certains anticorps, qui nous protègent d'ordinaire contre les virus et les bactéries, se mettent à attaquer les cellules nerveuses provoquant une inflammation". Il s'agit donc d'anticorps qui perturbent les récepteurs NMDA, acide N-méthyl-D-aspartique, situés sur les neurones. De grandes quantités ont été trouvées dans le fluide cérébro-spinal de Knut. Ces perturbations "n'ont été découvertes qu'en 2007 chez l'homme, elles ne sont pas encore très connues", précise l'auteur principal de l'étude "Anti-NMDA Receptor Encephalitis in the Polar Bear (Ursus maritimus) Knut", parue dans Scientific Reports. Ceci pour justifier le temps qu'il aura fallu pour découvrir les causes de la mort de l'ours berlinois. Il semblerait que la majorité des encéphalites d'origine inconnue chez l'homme soient auto-immunes. Cette découverte chez Knut, ce qui est une première chez un animal, laisse envisager que la maladie pourrait être beaucoup plus répandue chez les mammifères en général. Et il est possible de soigner cette maladie si elle est détectée à temps.
On se souvient de la "Knut-mania" que cette mort avait suscitée, le zoo en a d'ailleurs largement profité avec la vente de peluches et autres produits dérivés*. Il est vrai que ce pauvre animal n'avait pas eu de chance. A sa naissance, le 5 décembre 2006, il avait été abandonné par sa mère Tosca et son frère jumeau en était mort. Et comme si cela n'était pas suffisant, le soigneur qui l'avait sauvé en le nourrissant au biberon et en dormant dans l'enclos, mourait en 2008 d'une crise cardiaque.
* Un album intitulé "Moi c'est Knut" a été dédié à l'histoire de l'ourson (cliquez ici pour le commander) et Knut a depuis 2014 une "sculpture" à son effigie dans le Musée de l'Histoire naturelle de la capitale allemande (vidéo ci-dessous).
Moi c'est Knut extrait.mp3 (118.57 Ko)
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