Ce film est sorti en 2011, sa réalisatrice, Lynne Ramsay offre au spectateur le point de vue d'une maman détruite par son fils sociopathe
" Tu seras un monstre, mon fils !" (C) Prime video
Cette adaptation cinématographique montée en flash-back, a pour but d'adopte le point de vue de la mère qui entame une anamnèse dévastatrice sur sa relation avec son fils en retraçant, pas à pas, la trajectoire qui, de l'enfance à l'adolescence, a conduit Kevin à commettre l'innomable.
Dès la naissance de ce garçon, conçu « par accident » avec un type fraîchement rencontré. Eva se rend compte qu'elle n'est pas faite pour être mère mais préfère tout de même garder cet enfant et de vivre avec le père. Sa grossesse ne semble pas la combler de bonheur. Après un enfantement douloureux, le bébé ne cessera de hurler, de pleurer et de la solliciter. Eva réalise alors qu'elle vient de perdre sa sérénité et supporte mal de se donner autant. Une des scène du film, montre au spectateur qu'elle préfère s'attarder près d'un chantier avec son bébé en poussette, préférant le bruit d'un marteau-piqueur aux cris de son fils.
Peu à peu, Eva fera le choix de sacrifier sa carrière pour élever Kevin, elle doit dire adieu à la vie urbaine qu'elle apprécie tant pour offrir à son fils les avantages de la banlieue. Autant de sacrifices qu'elle fait ressentir à Kevin et qu'il ne récompensera pas. L'aversion réciproque est interminable, elle ne cessera de croître lors des confrontations qui nourrissent cette lutte à mort.
A 8 ans, Kevin portait encore des couches, sans doute pour embêter sa mère et l'obliger à les lui changer et repeignait avec son pistolet à peinture la pièce fraîchement décorée de sa mère. Adolescent, il ne quittait pas les sites pornographiques, il se masturbait dans la salle de bains sans prendre la peine de fermer sa porte ou encore à torturer sa petite soeur.
Dès la naissance de ce garçon, conçu « par accident » avec un type fraîchement rencontré. Eva se rend compte qu'elle n'est pas faite pour être mère mais préfère tout de même garder cet enfant et de vivre avec le père. Sa grossesse ne semble pas la combler de bonheur. Après un enfantement douloureux, le bébé ne cessera de hurler, de pleurer et de la solliciter. Eva réalise alors qu'elle vient de perdre sa sérénité et supporte mal de se donner autant. Une des scène du film, montre au spectateur qu'elle préfère s'attarder près d'un chantier avec son bébé en poussette, préférant le bruit d'un marteau-piqueur aux cris de son fils.
Peu à peu, Eva fera le choix de sacrifier sa carrière pour élever Kevin, elle doit dire adieu à la vie urbaine qu'elle apprécie tant pour offrir à son fils les avantages de la banlieue. Autant de sacrifices qu'elle fait ressentir à Kevin et qu'il ne récompensera pas. L'aversion réciproque est interminable, elle ne cessera de croître lors des confrontations qui nourrissent cette lutte à mort.
A 8 ans, Kevin portait encore des couches, sans doute pour embêter sa mère et l'obliger à les lui changer et repeignait avec son pistolet à peinture la pièce fraîchement décorée de sa mère. Adolescent, il ne quittait pas les sites pornographiques, il se masturbait dans la salle de bains sans prendre la peine de fermer sa porte ou encore à torturer sa petite soeur.
Une relation mère-fils ratée
A 16 ans, il commet l'impensable (C) Pinterest
Kevin ne montre sa vraie personnalité qu'à la seule personne qu'il "aime" : sa mère. Elle est d'ailleurs la seule qu'il ne tuera pas. Cette étrange relation entre les deux mêle l'amour à la haine avant de s'entretuer pour ne laisser qu'un sentiment d'amertume et d'incompréhension survenant durant la confrontation finale où Kevin n'arrive pas à expliquer pourquoi il assassiné son père, sa petite soeur ainsi que la moitié de son lycée. Kevin exerce sur son père une telle manipulation qu'il ne verra jamais la monstruosité de son fils. Il emploie le même comportement avec lui qu'avec le médecin lorsque sa mère lui casse le bras. Car Kevin ne veut sa mère que pour lui. Il rentrera dans une rage folle à l'arrivée de sa petite sœur. Il s'emploiera donc à la manipuler, à la rabaisser, à la blesser sans cesse. Le seul regard sincère qu'adresse Kevin n'est que pour sa mère. Elle est la seule personne à le connaître et malgré toutes les atrocités, la seule à l'aimer.
Au-delà du jeu d'acteur d'Ezra Miller et de John C. Reilly, "We need to talk about Kevin" n'aurait pas pu fonctionner sans cette excellente réalisation aidée par une très belle musique. Le passage d'Halloween est une des meilleures scènes du film, cette journée des morts n'a jamais aussi bien porté son nom. Par la force de ses plans, puissantes et fascinantes, la réalisatrice débute son film comme une tragédie grecque. On devine la fin dès le départ dès lors le film ne fait que mettre en exergue l'abîme qui se profile sous nos yeux.
Ce film fascinant a été illustré par d'excellents acteurs, non seulement la réalisation est d'une beauté subjugante mais, le sujet à controverse, considéré comme tabou remet en question l'innoncence des enfants et à quel point peuvent-ils aller pour transformer la vie de leurs parents en cauchemar éveillé. "We need to talk about Kevin" subtilise l'attention de son auditoire pour ne la lâcher qu'après la fin. Une fois le film terminé, on nous laisse la possiblité d'analyser Kevin parce qu'après tout, il faut bien que l'on parle de Kevin.
Au-delà du jeu d'acteur d'Ezra Miller et de John C. Reilly, "We need to talk about Kevin" n'aurait pas pu fonctionner sans cette excellente réalisation aidée par une très belle musique. Le passage d'Halloween est une des meilleures scènes du film, cette journée des morts n'a jamais aussi bien porté son nom. Par la force de ses plans, puissantes et fascinantes, la réalisatrice débute son film comme une tragédie grecque. On devine la fin dès le départ dès lors le film ne fait que mettre en exergue l'abîme qui se profile sous nos yeux.
Ce film fascinant a été illustré par d'excellents acteurs, non seulement la réalisation est d'une beauté subjugante mais, le sujet à controverse, considéré comme tabou remet en question l'innoncence des enfants et à quel point peuvent-ils aller pour transformer la vie de leurs parents en cauchemar éveillé. "We need to talk about Kevin" subtilise l'attention de son auditoire pour ne la lâcher qu'après la fin. Une fois le film terminé, on nous laisse la possiblité d'analyser Kevin parce qu'après tout, il faut bien que l'on parle de Kevin.