Wahid Chakid. Photo (c) Vincent Martin.
Pour lui, le théâtre est un espace d'échange et de tolérance, un laboratoire où l'on se donne, en émotion comme en énergie.
"J'ai commencé à l'âge de 8 ans, à Kénitra, au Maroc, grâce à ma grand-mère, qui nous a élevés, mon frère et moi. J'avais quatre ans quand j'ai perdu mes parents. Enfant, j'ai toujours joué à la maison. J'avais 15 ans quand j'ai rencontré Jean-Pierre Koffel, un grand monsieur. Alors inspecteur de français, il avait créé un atelier de poésie et de théâtre à l'Institut français de Kénitra", explique Wahid Chakib, qui découvre à ses côtés la beauté de la langue, de la culture et du théâtre français.
L'adolescent de Kénitra fait ses premières tournées au Maroc et monte plusieurs récitals de poésie. C'est à cette époque que les yeux du futur metteur en scène s'ouvrent sur le monde artistique. Un univers de magie.
En 1988, il entre sur concours à l'Institut Supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle (ISADAC) à Rabat, où il suit quatre ans de formation. L'artiste consacre son projet de fin d'études à la pièce de Beckett, "Fin de partie".
"C'était un défi, ma première mise en scène. Avec cette pièce, j'ai tourné dans toutes les antennes régionales de l'Institut français du Maroc. J'ai représenté le pays au Marché des Arts et des Spectacles Africains. Un honneur pour moi".
"J'ai commencé à l'âge de 8 ans, à Kénitra, au Maroc, grâce à ma grand-mère, qui nous a élevés, mon frère et moi. J'avais quatre ans quand j'ai perdu mes parents. Enfant, j'ai toujours joué à la maison. J'avais 15 ans quand j'ai rencontré Jean-Pierre Koffel, un grand monsieur. Alors inspecteur de français, il avait créé un atelier de poésie et de théâtre à l'Institut français de Kénitra", explique Wahid Chakib, qui découvre à ses côtés la beauté de la langue, de la culture et du théâtre français.
L'adolescent de Kénitra fait ses premières tournées au Maroc et monte plusieurs récitals de poésie. C'est à cette époque que les yeux du futur metteur en scène s'ouvrent sur le monde artistique. Un univers de magie.
En 1988, il entre sur concours à l'Institut Supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle (ISADAC) à Rabat, où il suit quatre ans de formation. L'artiste consacre son projet de fin d'études à la pièce de Beckett, "Fin de partie".
"C'était un défi, ma première mise en scène. Avec cette pièce, j'ai tourné dans toutes les antennes régionales de l'Institut français du Maroc. J'ai représenté le pays au Marché des Arts et des Spectacles Africains. Un honneur pour moi".
Un brillant parcours
A sa sortie de l'ISADAC, le jeune homme travaille un an au ministère de la Culture marocain. Puis il décroche une bourse du gouvernement français pour poursuivre ses études supérieures à Bordeaux. Où il obtient un DEA puis un doctorat sur le thème du théâtre jeune public.
De Kénitra à la scène bordelaise, celui qui a été assistant de Jean-Louis Thamin au Théâtre National de Bordeaux Aquitaine est aussi comédien de télévision et de cinéma. Wahid Chakib est en outre chargé de cours à l'IUT de Bordeaux.
"Et j'anime des ateliers d'expression théâtrale et de citoyenneté en direction du jeune public, avec une quarantaine d'établissements scolaires, poursuit-t-il. Je m'adresse à un public issu des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Mais ces actions restent ouvertes aux habitants des autres quartiers, ceci afin de favoriser la mixité sociale et culturelle".
Toujours dans le cadre de la politique de la ville, l'homme, qui a plus d'une corde à son arc, organise des journées d'échange et de réflexion sur l'immigration et le développement de la médiation interculturelle. Avec le Conseil régional d'Aquitaine, il a par ailleurs mis en place des matchs d'improvisation sur le thème de la citoyenneté et du vivre ensemble dans le cadre du Festival des lycéens et des apprentis, qu'il coordonne et anime.
"Chaque année, j'invite un lycée marocain à ce festival", précise le metteur en scène, qui très attaché à son pays, y anime régulièrement des ateliers théâtre avec les étudiants des universités. C'est d'ailleurs en terres marocaines, que le metteur en scène a renoué, l'année dernière, avec sa passion de la scène. "J'ai joué une vingtaine de dates au Maroc, sur le thème de l'égalité. La mise en scène, c'est différent. Je suis parfois frustré de ne pas monter sur scène. J'ai pris un plaisir immense. J'ai joué en arabe, avec une petite appréhension, mais ça s'est bien passé. J'ai retrouvé les sensations de comédien".
De Kénitra à la scène bordelaise, celui qui a été assistant de Jean-Louis Thamin au Théâtre National de Bordeaux Aquitaine est aussi comédien de télévision et de cinéma. Wahid Chakib est en outre chargé de cours à l'IUT de Bordeaux.
"Et j'anime des ateliers d'expression théâtrale et de citoyenneté en direction du jeune public, avec une quarantaine d'établissements scolaires, poursuit-t-il. Je m'adresse à un public issu des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Mais ces actions restent ouvertes aux habitants des autres quartiers, ceci afin de favoriser la mixité sociale et culturelle".
Toujours dans le cadre de la politique de la ville, l'homme, qui a plus d'une corde à son arc, organise des journées d'échange et de réflexion sur l'immigration et le développement de la médiation interculturelle. Avec le Conseil régional d'Aquitaine, il a par ailleurs mis en place des matchs d'improvisation sur le thème de la citoyenneté et du vivre ensemble dans le cadre du Festival des lycéens et des apprentis, qu'il coordonne et anime.
"Chaque année, j'invite un lycée marocain à ce festival", précise le metteur en scène, qui très attaché à son pays, y anime régulièrement des ateliers théâtre avec les étudiants des universités. C'est d'ailleurs en terres marocaines, que le metteur en scène a renoué, l'année dernière, avec sa passion de la scène. "J'ai joué une vingtaine de dates au Maroc, sur le thème de l'égalité. La mise en scène, c'est différent. Je suis parfois frustré de ne pas monter sur scène. J'ai pris un plaisir immense. J'ai joué en arabe, avec une petite appréhension, mais ça s'est bien passé. J'ai retrouvé les sensations de comédien".
"Scènes d'accueil"
Wahid Chakib, qui mise sur la jeunesse, "pour sa fraîcheur et sa spontanéité", est aussi le créateur et le directeur artistique du Festival de théâtre et de citoyenneté "Scènes d'accueil", dédié aux classes de primo-arrivants et réalisé en partenariat avec le Théâtre National de Bordeaux Aquitaine.
"J'ai toujours voulu être metteur en scène, un passeur, un chef d'orchestre, afin de donner une autre lecture au texte et partager avec mes comédiens la pureté de l'âme, découvrir le monde de l'imaginaire, voyager à travers le temps et l'espace", assure ce passionné, qui trouve encore le temps d'assurer la direction artistique et la mise en scène de la compagnie de théâtre du CNRS, "L'incertitude".
Ambassadeur pour l’égalité* filles-garçons, Wahid Chakib a réalisé la mise en scène de la 6e édition du Marathon des Arts, une déambulation artistique qui s'est déroulée au sein du collège bordelais Édouard Vaillant, le 14 décembre 2018. L'égalité y est traitée à travers des pièces de théâtre et des chansons.
"Le théâtre permet de passer un message fort, parfois difficile. A l'issue du spectacle, des parents sont venus me voir. C'était super, assure-t-il. L'année dernière, au Maroc, quand j'ai travaillé pour le théâtre et MEPI** autour du projet Gender Equality, les ateliers de théâtre y ont permis une phase de sensibilisation des élus, des fonctionnaires, des jeunes".
Wahid Chakib, qui se définit comme un semeur d'idées et de projets, souhaite transposer là-bas un peu de ce qu'il a appris ici. Fin novembre 2018, dans le cadre de la manifestation "Autres cultures, autres revues", le metteur en scène a monté "Nour, pourquoi n'ai-je rien vu venir" de Rachid Benzine, un texte qui parle de la radicalisation à travers la correspondance d'un père et de sa fille, partie pour le jihad. Avec un excellent retour.
Toujours très actif, début 2019 le Bordelais se rendra en Égypte, au Festival du théâtre arabe, une manière de ne pas oublier d'où il vient. "Si j'en suis arrivé là, c'est un peu grâce à ma formation au Maroc".
* Le diplôme lui a été remis par le Rectorat pour son travail sur l'égalité des genres.
** Middle East Partnership Initiative.
"J'ai toujours voulu être metteur en scène, un passeur, un chef d'orchestre, afin de donner une autre lecture au texte et partager avec mes comédiens la pureté de l'âme, découvrir le monde de l'imaginaire, voyager à travers le temps et l'espace", assure ce passionné, qui trouve encore le temps d'assurer la direction artistique et la mise en scène de la compagnie de théâtre du CNRS, "L'incertitude".
Ambassadeur pour l’égalité* filles-garçons, Wahid Chakib a réalisé la mise en scène de la 6e édition du Marathon des Arts, une déambulation artistique qui s'est déroulée au sein du collège bordelais Édouard Vaillant, le 14 décembre 2018. L'égalité y est traitée à travers des pièces de théâtre et des chansons.
"Le théâtre permet de passer un message fort, parfois difficile. A l'issue du spectacle, des parents sont venus me voir. C'était super, assure-t-il. L'année dernière, au Maroc, quand j'ai travaillé pour le théâtre et MEPI** autour du projet Gender Equality, les ateliers de théâtre y ont permis une phase de sensibilisation des élus, des fonctionnaires, des jeunes".
Wahid Chakib, qui se définit comme un semeur d'idées et de projets, souhaite transposer là-bas un peu de ce qu'il a appris ici. Fin novembre 2018, dans le cadre de la manifestation "Autres cultures, autres revues", le metteur en scène a monté "Nour, pourquoi n'ai-je rien vu venir" de Rachid Benzine, un texte qui parle de la radicalisation à travers la correspondance d'un père et de sa fille, partie pour le jihad. Avec un excellent retour.
Toujours très actif, début 2019 le Bordelais se rendra en Égypte, au Festival du théâtre arabe, une manière de ne pas oublier d'où il vient. "Si j'en suis arrivé là, c'est un peu grâce à ma formation au Maroc".
* Le diplôme lui a été remis par le Rectorat pour son travail sur l'égalité des genres.
** Middle East Partnership Initiative.