Vision d’une résistance silencieuse
Photo (c) Étienne Bordet
Dans la galerie, les murs sont couverts de photos toutes plus poignantes les unes que les autres. Sur une première, un militant de la CGT ensanglanté apostrophe son matraqueur, un policier. Une seconde montre un homme, peignant paisiblement sur son chevalet, tandis qu’en arrière-plan des CRS criblent la place de bombes lacrymogènes.
Pour Étienne Bordet, l’un des dix-sept photographes à l’origine de l’exposition, cette dernière a pour objectif de "montrer la manière dont nous avons vécu et ressenti ces quatre mois de manifestations, partout en France". Aucun des exposants n’est photographe de profession; ils ne tirent aucun bénéfice de leurs œuvres. Durant ces quatre mois d’enquête, les conditions de travail étaient pourtant difficiles: du matériel cassé, des photographes blessés, les journalistes sont aussi les cibles des policiers.
Au-delà de la dimension artistique, exposer de tels photos revêt également une importance politique. L’exposition illustre des violences policières bien réelles. Mais pour le photographe, elle vise avant tout à apporter des témoignages, de points de vue différents: "nous ne cherchons pas absolument à accuser, nous voulons avant tout témoigner", assure Étienne Bordet.
Il est vrai que les violences lors des manifestations contre la Loi Travail sont parfois passées à la trappe, bien que la France n’ait jamais connu une révolte sociale d’une si grande ampleur depuis Mai 1968. Montrer l’envers du décor relève aussi de la nécessité historique.
"Ces photos ne devaient pas rester enfouies dans des ordinateurs", continue le photographe. À travers les médias traditionnels, la reconstruction historique d’une lutte peut se faire précipitamment. Par leur travail, en laissant une trace historique des événements et en perpétuant "la mémoire de lutte", les photographes mettent l'art au service de l'histoire.
Cette exposition passionnante présente des photographies artistiques, qui immortalisent des moments forts et symboliques des manifestations contre la Loi Travail. Engagés, ces dix-sept artistes souhaitent avant tout apporter des points de vue citoyens, à travers l’œil du photographe.
Pour Étienne Bordet, l’un des dix-sept photographes à l’origine de l’exposition, cette dernière a pour objectif de "montrer la manière dont nous avons vécu et ressenti ces quatre mois de manifestations, partout en France". Aucun des exposants n’est photographe de profession; ils ne tirent aucun bénéfice de leurs œuvres. Durant ces quatre mois d’enquête, les conditions de travail étaient pourtant difficiles: du matériel cassé, des photographes blessés, les journalistes sont aussi les cibles des policiers.
Au-delà de la dimension artistique, exposer de tels photos revêt également une importance politique. L’exposition illustre des violences policières bien réelles. Mais pour le photographe, elle vise avant tout à apporter des témoignages, de points de vue différents: "nous ne cherchons pas absolument à accuser, nous voulons avant tout témoigner", assure Étienne Bordet.
Il est vrai que les violences lors des manifestations contre la Loi Travail sont parfois passées à la trappe, bien que la France n’ait jamais connu une révolte sociale d’une si grande ampleur depuis Mai 1968. Montrer l’envers du décor relève aussi de la nécessité historique.
"Ces photos ne devaient pas rester enfouies dans des ordinateurs", continue le photographe. À travers les médias traditionnels, la reconstruction historique d’une lutte peut se faire précipitamment. Par leur travail, en laissant une trace historique des événements et en perpétuant "la mémoire de lutte", les photographes mettent l'art au service de l'histoire.
Cette exposition passionnante présente des photographies artistiques, qui immortalisent des moments forts et symboliques des manifestations contre la Loi Travail. Engagés, ces dix-sept artistes souhaitent avant tout apporter des points de vue citoyens, à travers l’œil du photographe.
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