Le 25 octobre 2018, le grand Prix du roman de l’Académie française couronnait au 3e tour de scrutin le premier roman de Camille Pascal paru le 30 août chez Plon. Au long de ses 572 pages, "L’été des quatre rois" nous propulse pendant l’été 1830 quand quatre rois, Charles X, Louis XIX, Henri V et Louis-Philippe se sont succédé sur le trône de France. On y est en très bonne compagnie, Stendhal, Chateaubriand, Dumas, Vigny, Hugo, Guizot ou Talleyrand entre autres. Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française a déclaré lors de la remise du prix: "C'est un roman d'une très grande ampleur qui rappelle d'une certaine façon la tradition romanesque de Dumas et des romans historiques russes". L’auteur, né le 3 juin 1966 à Montpellier, sait de quoi il parle, agrégé d’histoire, il a enseigné à la Sorbonne et à l’École des hautes études en sciences sociales, avant d’aborder une carrière administrative comme secrétaire général du groupe France Télévisions ou conseiller du président Sarkozy. Il s’était fait connaître ces dernières années avec "Scènes de la vie quotidienne à l’Élysée", "Les derniers mondains" ou "Ainsi, Dieu choisit la France". Il a déclaré: "Je suis super impressionné. Le Grand prix du roman de l'Académie française vous place dans une généalogie extraordinaire".
Lundi 5 novembre 2018, les dames du Femina réunies au Cercle interallié sis dans l'hôtel particulier Perrinet de Jars, remettaient leur prix au journaliste Philippe Lançon pour "Le Lambeau" paru au mois d'avril chez Gallimard. Ouvrage qui nous ramène à l’attentat de "Charlie Hebdo" le 7 janvier 2015 quand une douzaine de personnes furent assassinées. L’auteur très gravement blessé au visage fut l’un des rares survivants. "Le Lambeau" écrit entre juin 2017 et janvier 2018, relate en 512 pages son long séjour à l'hôpital, les nombreuses opérations, la convalescence et la lente reconstruction. Mais aussi le soutien des amis, les visites de la famille, le dévouement du personnel hospitalier. Et encore, on dirait presque surtout, la compagnie de Proust, Thomas Mann ou Shakespeare. Pour Chantal Thomas, présidente du jury Femina, "Le lambeau" est un chef-d’œuvre qui répond aussi à un événement unique et donc il est hors catégorie". Philippe Lançon a aussi reçu le prix spécial du Renaudot 2018.
Le prix Femina Essai est allé à la philosophe et essayiste Élisabeth de Fontenay pour "Gaspard de la Nuit" paru chez Stock. Sous-titré "Autobiographie de mon frère", l’ouvrage raconte l'histoire du frère handicapé de l’auteur. Elle le surnomme Gaspard, en référence au poème "Gaspard de la nuit" d'Abysius Bertrand. "J’ai pensé qu'il fallait donner maintenant la pleine signification à son existence, et au lieu de son existence et de la mienne" avait même déclaré il y a quelques mois lors d’une émission à elle consacrée sur France Culture.
Le prix Femina étranger a été remis à l’Américaine Alice Mc Dermott pour "La Neuvième heure", roman traduit de l'anglais des États-Unis par Cécile Arnaud et paru en août dans la Collection Quai Voltaire de La Table Ronde. En 288 pages, elle relate comment des religieuses dévouées ont changé l’existence d’une jeune femme de Brooklyn qu’elles ont recueillie.
Lundi 5 novembre 2018, les dames du Femina réunies au Cercle interallié sis dans l'hôtel particulier Perrinet de Jars, remettaient leur prix au journaliste Philippe Lançon pour "Le Lambeau" paru au mois d'avril chez Gallimard. Ouvrage qui nous ramène à l’attentat de "Charlie Hebdo" le 7 janvier 2015 quand une douzaine de personnes furent assassinées. L’auteur très gravement blessé au visage fut l’un des rares survivants. "Le Lambeau" écrit entre juin 2017 et janvier 2018, relate en 512 pages son long séjour à l'hôpital, les nombreuses opérations, la convalescence et la lente reconstruction. Mais aussi le soutien des amis, les visites de la famille, le dévouement du personnel hospitalier. Et encore, on dirait presque surtout, la compagnie de Proust, Thomas Mann ou Shakespeare. Pour Chantal Thomas, présidente du jury Femina, "Le lambeau" est un chef-d’œuvre qui répond aussi à un événement unique et donc il est hors catégorie". Philippe Lançon a aussi reçu le prix spécial du Renaudot 2018.
Le prix Femina Essai est allé à la philosophe et essayiste Élisabeth de Fontenay pour "Gaspard de la Nuit" paru chez Stock. Sous-titré "Autobiographie de mon frère", l’ouvrage raconte l'histoire du frère handicapé de l’auteur. Elle le surnomme Gaspard, en référence au poème "Gaspard de la nuit" d'Abysius Bertrand. "J’ai pensé qu'il fallait donner maintenant la pleine signification à son existence, et au lieu de son existence et de la mienne" avait même déclaré il y a quelques mois lors d’une émission à elle consacrée sur France Culture.
Le prix Femina étranger a été remis à l’Américaine Alice Mc Dermott pour "La Neuvième heure", roman traduit de l'anglais des États-Unis par Cécile Arnaud et paru en août dans la Collection Quai Voltaire de La Table Ronde. En 288 pages, elle relate comment des religieuses dévouées ont changé l’existence d’une jeune femme de Brooklyn qu’elles ont recueillie.
Le 6 novembre 2018, Pierre Guyotat a reçu le prix Médicis pour "Idiotie" édité chez Grasset. L’auteur âgé aujourd'hui de 78 ans résume ainsi ce récit autobiographique de 256 pages: "Cette Idiotie traite de mon entrée, jadis, dans l'âge adulte, entre ma 19e et ma 22e année, de 1959 à 1962". Pierre Guyotat n’a pas connu le succès que mériterait l’ensemble de son œuvre, injustice que le Prix Médicis répare en quelque sort. Il obéit en somme à sa mission première qui était de distinguer un roman dont "l’auteur débute ou n’a pas encore une notoriété correspondant à son talent". A noter que Pierre Guyotat avait manqué de peu le prix Médicis en 1970 pour raison de censure. "Éden, Éden, Éden" n'avait pas eu l’heur de plaire au ministre de l’Intérieur de l’époque Raymond Marcellin.
Pierre Guyotat avait déjà reçu lundi 5 novembre 2018 le prix spécial du jury du prix Femina pour l'ensemble de son œuvre.
Rachel Kushner a eu le Prix du roman étranger pour "Le Mars Club", traduit de l'anglais par Sylvie Schneiter (Stock), tandis que Stefano Massini a remporté le Prix essai pour "Les frères Lehman" (Globe).
Le Prix Médicis étranger a été attribué à l’Américaine Rachel Kushner pour "Le Mars Club" paru chez Stock et traduit de l'anglais par Sylvie Schneiter. L’auteur peint avec férocité le système judiciaire de son paysan nous faisant parcourir le San Francisco des années '80.
C’est à l’Italien Stefano Massini, dramaturge renommé et directeur du piccolo Teatro de Milan, qu’est revenu le Prix Médicis de l'essai. Avec ce premier roman de 846 pages écrit en vers libres "Les Frères Lehma" traduit de l’italien par Nathalie Bauer aux éditions du Globe, l’auteur se penche sur l’histoire de ces Lehman Brothers arrivés en 1844 à New York, en provenance de leur Bavière natale. Leur nom a été popularisé par le krach de 2008. C’était à l’origine une pièce comme un grand mélange de récit, de roman, de drame, de comédie, d’éléments documentaires - et même de poésie. Stefano Massini en a tiré ce roman.
Pierre Guyotat avait déjà reçu lundi 5 novembre 2018 le prix spécial du jury du prix Femina pour l'ensemble de son œuvre.
Rachel Kushner a eu le Prix du roman étranger pour "Le Mars Club", traduit de l'anglais par Sylvie Schneiter (Stock), tandis que Stefano Massini a remporté le Prix essai pour "Les frères Lehman" (Globe).
Le Prix Médicis étranger a été attribué à l’Américaine Rachel Kushner pour "Le Mars Club" paru chez Stock et traduit de l'anglais par Sylvie Schneiter. L’auteur peint avec férocité le système judiciaire de son paysan nous faisant parcourir le San Francisco des années '80.
C’est à l’Italien Stefano Massini, dramaturge renommé et directeur du piccolo Teatro de Milan, qu’est revenu le Prix Médicis de l'essai. Avec ce premier roman de 846 pages écrit en vers libres "Les Frères Lehma" traduit de l’italien par Nathalie Bauer aux éditions du Globe, l’auteur se penche sur l’histoire de ces Lehman Brothers arrivés en 1844 à New York, en provenance de leur Bavière natale. Leur nom a été popularisé par le krach de 2008. C’était à l’origine une pièce comme un grand mélange de récit, de roman, de drame, de comédie, d’éléments documentaires - et même de poésie. Stefano Massini en a tiré ce roman.