Cette fin de semaine, plusieurs événements ont eux aussi mis l’accent sur la violence, mais pas celle de vitrines brisées, ni celle de monuments historiques saccagés, pas plus que celle spectaculaire, des manifestations jugulées à coups de flash ball. Mais celle du quotidien, la discrète, celle qui se cache parce qu’en général les victimes ont honte.
La victoire lors des César de Jusqu'à la garde pour le meilleur film, traite des violences conjugales. Le réalisateur Xavier Legrand a estimé lors de son allocution pendant la soirée qu'il "serait temps de penser à ces victimes un autre jour que le 25 novembre", Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Il a aussi précisé "quand on a tourné le film en 2016, il y avait 123 femmes qui avaient été assassinées par leur conjoint et ex-conjoint. Aujourd'hui, depuis le 1er janvier 2019, 25 femmes ont déjà été assassinées, ce qui veut dire qu'on est passé à une femme tous les deux jours, alors que, en 2016, c'était une tous les trois jours". Triste record.
Toujours lors de cette soirée, le film Les Chatouilles qui traite de la pédophilie a aussi été récompensé. La réalisatrice Andréa Bescond a quant à elle voulu remercier les César pour avoir donné de la "visibilité à ce sujet parce que ça touche beaucoup d'enfants". "Peut-être qu'un jour on va être écouté, peut-être qu'un jour on va bousculer les tabous", a-t-elle encore ajouté.
L’autre événement de cette fin de semaine est la tenue du salon de l’Agriculture à Paris où "on glorifie les paysans pendant une semaine pour les oublier le reste de l'année". Cette grand-messe de l’agriculture pour "rapprocher les Parisiens de la campagne" comme on l’entend souvent dire, tient plus de Disneyland que d’autre chose et cache une cruelle réalité. En France, les agriculteurs meurent faute d’avenir. Comme d’autres professions, celle-ci n’est pas reconnue pour ne pas dire qu’elle est méprisée. Dans l’Hexagone, un agriculteur se suicide tous les deux jours. Ceux qui nous nourrissent crèvent sous nos yeux tout simplement. Au même moment, on apprend qu’une adolescente a lancé une cagnotte sur Internet pour aider ses parents agriculteurs surendettés. Elle a besoin de 45.000€ pour sauver la ferme familiale. Voilà où nous en sommes. Même si l’on peut espérer que cette jeune fille trouve l’argent nécessaire pour sauver l’exploitation de ces parents, cela ne résoudra évidemment pas le problème, celui notamment d’une Politique agricole commune et de gouvernements déconnectés de la réalité.
Alors oui, la violence que nous voyons chaque samedi depuis la mi-novembre sur nos écrans de télévision est pénible. La violence des casseurs et de certains gilets jaunes contre la police, laquelle manifestement n’est pas en reste. Mais cela tient de l’écran de fumée pour cacher une autre réalité inextirpable, bien enracinée dans notre quotidien. Car ce qui pousse les gens à manifester, à écrire, à faire de films, à organiser des cagnottes ou encore à se tuer, c’est cette violence ancrée dans notre société et à laquelle on ne fait plus assez attention. Cette violence contre les plus faibles, les enfants, certaines femmes, ceux qui ne s’en sortent pas financièrement, etc... Heureusement, des artistes et des journalistes sont là pour réveiller nos consciences. Pour être les porte-voix de ces sans voix.
Cette semaine, c’étaient les César, le salon de l’Agriculture, le sommet de l’Eglise catholique pour lutter contre la pédophilie, mais aussi les jeunes dans la rue pour lutter contre le réchauffement climatique qui ne semble toujours pas une priorité pour nos dirigeants.
La victoire lors des César de Jusqu'à la garde pour le meilleur film, traite des violences conjugales. Le réalisateur Xavier Legrand a estimé lors de son allocution pendant la soirée qu'il "serait temps de penser à ces victimes un autre jour que le 25 novembre", Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Il a aussi précisé "quand on a tourné le film en 2016, il y avait 123 femmes qui avaient été assassinées par leur conjoint et ex-conjoint. Aujourd'hui, depuis le 1er janvier 2019, 25 femmes ont déjà été assassinées, ce qui veut dire qu'on est passé à une femme tous les deux jours, alors que, en 2016, c'était une tous les trois jours". Triste record.
Toujours lors de cette soirée, le film Les Chatouilles qui traite de la pédophilie a aussi été récompensé. La réalisatrice Andréa Bescond a quant à elle voulu remercier les César pour avoir donné de la "visibilité à ce sujet parce que ça touche beaucoup d'enfants". "Peut-être qu'un jour on va être écouté, peut-être qu'un jour on va bousculer les tabous", a-t-elle encore ajouté.
L’autre événement de cette fin de semaine est la tenue du salon de l’Agriculture à Paris où "on glorifie les paysans pendant une semaine pour les oublier le reste de l'année". Cette grand-messe de l’agriculture pour "rapprocher les Parisiens de la campagne" comme on l’entend souvent dire, tient plus de Disneyland que d’autre chose et cache une cruelle réalité. En France, les agriculteurs meurent faute d’avenir. Comme d’autres professions, celle-ci n’est pas reconnue pour ne pas dire qu’elle est méprisée. Dans l’Hexagone, un agriculteur se suicide tous les deux jours. Ceux qui nous nourrissent crèvent sous nos yeux tout simplement. Au même moment, on apprend qu’une adolescente a lancé une cagnotte sur Internet pour aider ses parents agriculteurs surendettés. Elle a besoin de 45.000€ pour sauver la ferme familiale. Voilà où nous en sommes. Même si l’on peut espérer que cette jeune fille trouve l’argent nécessaire pour sauver l’exploitation de ces parents, cela ne résoudra évidemment pas le problème, celui notamment d’une Politique agricole commune et de gouvernements déconnectés de la réalité.
Alors oui, la violence que nous voyons chaque samedi depuis la mi-novembre sur nos écrans de télévision est pénible. La violence des casseurs et de certains gilets jaunes contre la police, laquelle manifestement n’est pas en reste. Mais cela tient de l’écran de fumée pour cacher une autre réalité inextirpable, bien enracinée dans notre quotidien. Car ce qui pousse les gens à manifester, à écrire, à faire de films, à organiser des cagnottes ou encore à se tuer, c’est cette violence ancrée dans notre société et à laquelle on ne fait plus assez attention. Cette violence contre les plus faibles, les enfants, certaines femmes, ceux qui ne s’en sortent pas financièrement, etc... Heureusement, des artistes et des journalistes sont là pour réveiller nos consciences. Pour être les porte-voix de ces sans voix.
Cette semaine, c’étaient les César, le salon de l’Agriculture, le sommet de l’Eglise catholique pour lutter contre la pédophilie, mais aussi les jeunes dans la rue pour lutter contre le réchauffement climatique qui ne semble toujours pas une priorité pour nos dirigeants.