Pourtant, les questions liées aux autonomies ne sont pas nées d’hier. C’est au XIXe siècle qu’elles ont pris de l’ampleur en Europe avec la volonté d’autodétermination des peuples après le Congrès de Vienne où sans scrupules ni complexes, ont été redessinées les frontières européennes en 1814-1815, comme elles l’avaient été plus tôt sans les mêmes états d’âme par Napoléon Ier. Les Etats par définition n’aiment pas les revendications autonomistes qui, si elles étaient entendues mettraient d’après eux, en péril la stabilité du pays. Peut-être… mais que faire alors ?
Depuis la Seconde Guerre mondiale, que les Etats le veuillent ou non, de nombreux nouveaux pays ont été fondés; que ce soit après la décolonisation, la chute de Berlin ou par suite de guerres multiples et variées. Qu’on y soit favorable ou non, les frontières des pays sont en continuel mouvement. Cela se passe parfois pacifiquement; mais parfois malheureusement pas. Les Tchécoslovaques ont divorcé tout en douceur, la Yougoslavie elle, s’est séparée dans le sang. De nombreuses raisons peuvent expliquer ces échecs et ces réussites. Mais ce qui est sûr, c’est que le couvercle ne tient jamais très longtemps sur la cocotte-minute des revendications nationalistes, autonomistes, etc. A plus ou moins long terme, il explose et les explosions font souvent des victimes.
Par conséquent, le mieux semble de les entendre et de trouver, toujours dans le cadre d’un consensus, des solutions acceptables par tous. En Ecosse, au Québec et même au Kurdistan, les autorités avec plus ou moins de bonne volonté ont accepté ces consultations populaires. La peur du changement en l’occurrence, sentiment le mieux partagé au monde, n’y changera rien, alors autant tenter de maitriser le processus. Ce n’est pourtant pas manifestement ce qui se passe en Espagne, où Madrid en tentant d’empêcher le referendum d’aujourd’hui, manifeste ses craintes et encourage involontairement la volonté des Catalans en faveur de l’autonomie. En multipliant les coups de force contre les autonomistes, l’Etat espagnol va bientôt faire passer les Catalans pour des victimes et si cela dégénère, pour des martyrs.
Et l’Union européenne dans tout cela? Dans un contexte europessimiste affiché, l’occasion semble donnée à Bruxelles de saisir sa chance de montrer l’intérêt de son existence à ceux qui en doutent de plus en plus souvent. Il ne peut évidemment pas être question d’encourager sous quelque forme que ce soit, les mouvements autonomistes ou indépendantistes. Les pays concernés ne le pardonneraient jamais à l’Union. Mais si de facto, des Etats nouveaux voyaient le jour, ils seraient automatiquement petits et fragiles et dans un monde mondialisé comme le nôtre, ne pourraient faire autrement que de se mettre sous l’aile européenne. Ils ne pourraient être reconnus sur la scène internationale qu’à travers un organisme les représentant, lequel ne pourrait être encore une fois que l’Union européenne.
Rien n’est jamais figé, et il ne sert à rien d’être crispé sur ses acquis et autres prérogatives. Le monde est en perpétuelle évolution. Encore une fois, de quoi les Etats ont-ils peur? D’être remis en cause? Ils doivent s’y habituer, ils le sont déjà et régulièrement tant en interne qu’en externe. L’important, c’est l’adhésion, si la population n’adhère pas au système, alors cherchons des solutions. Dans le cas hispano-catalan on ne pourra pas savoir exactement le résultat des urnes puisque les conditions de vote ne sont pas réunies pour répondre aux critères démocratiques. En jouant le rôle de Goliath, Madrid offre le rôle de David à Barcelone. Pas sûr que le casting soit à l’avantage des Espagnols.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, que les Etats le veuillent ou non, de nombreux nouveaux pays ont été fondés; que ce soit après la décolonisation, la chute de Berlin ou par suite de guerres multiples et variées. Qu’on y soit favorable ou non, les frontières des pays sont en continuel mouvement. Cela se passe parfois pacifiquement; mais parfois malheureusement pas. Les Tchécoslovaques ont divorcé tout en douceur, la Yougoslavie elle, s’est séparée dans le sang. De nombreuses raisons peuvent expliquer ces échecs et ces réussites. Mais ce qui est sûr, c’est que le couvercle ne tient jamais très longtemps sur la cocotte-minute des revendications nationalistes, autonomistes, etc. A plus ou moins long terme, il explose et les explosions font souvent des victimes.
Par conséquent, le mieux semble de les entendre et de trouver, toujours dans le cadre d’un consensus, des solutions acceptables par tous. En Ecosse, au Québec et même au Kurdistan, les autorités avec plus ou moins de bonne volonté ont accepté ces consultations populaires. La peur du changement en l’occurrence, sentiment le mieux partagé au monde, n’y changera rien, alors autant tenter de maitriser le processus. Ce n’est pourtant pas manifestement ce qui se passe en Espagne, où Madrid en tentant d’empêcher le referendum d’aujourd’hui, manifeste ses craintes et encourage involontairement la volonté des Catalans en faveur de l’autonomie. En multipliant les coups de force contre les autonomistes, l’Etat espagnol va bientôt faire passer les Catalans pour des victimes et si cela dégénère, pour des martyrs.
Et l’Union européenne dans tout cela? Dans un contexte europessimiste affiché, l’occasion semble donnée à Bruxelles de saisir sa chance de montrer l’intérêt de son existence à ceux qui en doutent de plus en plus souvent. Il ne peut évidemment pas être question d’encourager sous quelque forme que ce soit, les mouvements autonomistes ou indépendantistes. Les pays concernés ne le pardonneraient jamais à l’Union. Mais si de facto, des Etats nouveaux voyaient le jour, ils seraient automatiquement petits et fragiles et dans un monde mondialisé comme le nôtre, ne pourraient faire autrement que de se mettre sous l’aile européenne. Ils ne pourraient être reconnus sur la scène internationale qu’à travers un organisme les représentant, lequel ne pourrait être encore une fois que l’Union européenne.
Rien n’est jamais figé, et il ne sert à rien d’être crispé sur ses acquis et autres prérogatives. Le monde est en perpétuelle évolution. Encore une fois, de quoi les Etats ont-ils peur? D’être remis en cause? Ils doivent s’y habituer, ils le sont déjà et régulièrement tant en interne qu’en externe. L’important, c’est l’adhésion, si la population n’adhère pas au système, alors cherchons des solutions. Dans le cas hispano-catalan on ne pourra pas savoir exactement le résultat des urnes puisque les conditions de vote ne sont pas réunies pour répondre aux critères démocratiques. En jouant le rôle de Goliath, Madrid offre le rôle de David à Barcelone. Pas sûr que le casting soit à l’avantage des Espagnols.