Nous avons rencontré Babou Zio, président du conseil d‘administration de l’Association des jeunes pour la promotion des orphelins (AJPO) le 3 décembre 2018 à Ouagadougou.
Quelles sont les actions que vous menez sur le terrain pour la lutte contre cette maladie infectieuse?
Les principales activités de l’AJPO sont axées dans la réalisation du dépistage volontaire du virus de l’immunodéficience humaine (VIH); la prise en charge médicale et psychosociale des personnes vivant avec la maladie; la défense des droits des enfants notamment les droits successoraux; la prise en charge psychosociale des orphelins et enfants vulnérables, etc...
En ce qui concerne les orphelins dont un ou les deux parents sont morts du virus ? Sont-ils eux aussi contaminés ? Connaissent-ils leur statut sérologique?
Aujourd’hui, l’une des batailles gagnées en matière de lutte contre cette pandémie est l’élimination chez certaines personnes de l’infection à VIH de la mère à l’enfant. En effet, plusieurs personnes qui suivent bien leur traitement contre l’affection arrivent à mettre des enfants séronégatifs au monde. Malheureusement il y a d’autres circonstances qui font que le traitement antirétroviral ne se déroule pas bien et des enfants naissent porteurs du germe. Mais il faut signaler que ce n’est plus une fatalité dans la mesure où les traitements sont disponibles. Certains enfants connaissent leur statut. C’est leur droit de savoir leur état de santé. Mais il faut dire que l’annonce des résultats se fait avec les parents. Et il y a tout un processus pour aboutir à l’annonce. Si vous procédez mal, vous risquez d’aggraver la maladie de l’enfant au plan psychologique.
Combien d'orphelins aidez-vous aujourd'hui? Y a t-il des cas désespérés?
Nous enregistrons aujourd’hui 402 orphelins et enfants vulnérables (OEV) au niveau de l’AJPO. La plupart sont infectés et d’autres affectés. Cinq OEV sont suivis médicalement dans les formations sanitaires publiques puisque nous ne sommes pas habilités à le faire. Parmi eux, il y en a qui sont désespérés et d’autres non. Et c’est là où nous appelons au soutien des uns et des autres. C’est notre combat de tous les jours. Mobiliser des bonnes volontés et des partenaires pour venir en aide à ces enfants affligés.
Pensez-vous que l'on puisse atteindre l'objectif 90-90-90 (À l’horizon 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique; 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable; 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée)?
Oui nous le pouvons. C’est une question de volonté politique. D’autres pays africains sont en avance notamment en Afrique de l’Est. C’est le cas du Rwanda qui demeure un modèle tout simplement parce qu’il y a une bonne volonté politique. Par contre les pays de l’Afrique de l’Ouest sont toujours à la traine. Si le Burkina Faso ne fait d’efforts supplémentaires au plan financier, je doute fort qu’on soit à l’arrivée en 2020 qui est l’échéance de l’objectif 90-90-90.
Quelles sont les actions que vous menez sur le terrain pour la lutte contre cette maladie infectieuse?
Les principales activités de l’AJPO sont axées dans la réalisation du dépistage volontaire du virus de l’immunodéficience humaine (VIH); la prise en charge médicale et psychosociale des personnes vivant avec la maladie; la défense des droits des enfants notamment les droits successoraux; la prise en charge psychosociale des orphelins et enfants vulnérables, etc...
En ce qui concerne les orphelins dont un ou les deux parents sont morts du virus ? Sont-ils eux aussi contaminés ? Connaissent-ils leur statut sérologique?
Aujourd’hui, l’une des batailles gagnées en matière de lutte contre cette pandémie est l’élimination chez certaines personnes de l’infection à VIH de la mère à l’enfant. En effet, plusieurs personnes qui suivent bien leur traitement contre l’affection arrivent à mettre des enfants séronégatifs au monde. Malheureusement il y a d’autres circonstances qui font que le traitement antirétroviral ne se déroule pas bien et des enfants naissent porteurs du germe. Mais il faut signaler que ce n’est plus une fatalité dans la mesure où les traitements sont disponibles. Certains enfants connaissent leur statut. C’est leur droit de savoir leur état de santé. Mais il faut dire que l’annonce des résultats se fait avec les parents. Et il y a tout un processus pour aboutir à l’annonce. Si vous procédez mal, vous risquez d’aggraver la maladie de l’enfant au plan psychologique.
Combien d'orphelins aidez-vous aujourd'hui? Y a t-il des cas désespérés?
Nous enregistrons aujourd’hui 402 orphelins et enfants vulnérables (OEV) au niveau de l’AJPO. La plupart sont infectés et d’autres affectés. Cinq OEV sont suivis médicalement dans les formations sanitaires publiques puisque nous ne sommes pas habilités à le faire. Parmi eux, il y en a qui sont désespérés et d’autres non. Et c’est là où nous appelons au soutien des uns et des autres. C’est notre combat de tous les jours. Mobiliser des bonnes volontés et des partenaires pour venir en aide à ces enfants affligés.
Pensez-vous que l'on puisse atteindre l'objectif 90-90-90 (À l’horizon 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique; 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable; 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée)?
Oui nous le pouvons. C’est une question de volonté politique. D’autres pays africains sont en avance notamment en Afrique de l’Est. C’est le cas du Rwanda qui demeure un modèle tout simplement parce qu’il y a une bonne volonté politique. Par contre les pays de l’Afrique de l’Ouest sont toujours à la traine. Si le Burkina Faso ne fait d’efforts supplémentaires au plan financier, je doute fort qu’on soit à l’arrivée en 2020 qui est l’échéance de l’objectif 90-90-90.