(c) Ergy Landau
On connaît bien les noms de Brassaï, Robert Capa, Kertész ou Moholy-Nagy, mais on a bien oublié celui d’Ergy Landau, qui pourtant a participé aux grands courants photographiques du XXᵉ siècle. L’exposition qui lui est consacrée a été prolongée jusqu’au 26 février prochain. La rétrospective "Ergy Landau, 1896-1967" qui a été organisée avec la collaboration de l’Association des Amis d’Ergy Landau, retrace pour la première fois, à travers une centaine de tirages originaux totalement inédits et des archives personnelles récemment redécouvertes, la carrière de cette photographe peu connue du grand public qui cependant a été présente dans les plus grandes expositions photographiques et a collaboré à des livres d’art et des ouvrages pédagogiques sans oublier des revues destinées davantage au grand public.
Erzsébet Landau, plus familièrement Erzsi, naît à Budapest le 19 juin 1896 dans une famille de la bourgeoise juive. En 1915, paraissent ses premières photographies signées Ergy Landau. Elle part pour Vienne puis Berlin afin de terminer sa formation de photographe et revient à Budapest où elle ouvre son studio en 1919 dans IVe arrondissement de la ville. Elle en repart en 1922, fuyant le régime de l’amiral Miklós Horthy. Le 18 mai 1923, elle arrive à Paris, loge chez des compatriotes. Le 30 septembre 1924, elle ouvre le "Studio Landau" au 17 rue Lauriston dans le XVIe arrondissement de Paris. Elle y réalise des portraits d’artistes, d'écrivains, de membres de la société bourgeoise parisienne, d’enfants, des nus féminins, tous remarquables de spontanéité.
En 1933, elle contribue à la création de l’agence de photojournalisme Rapho avec un autre émigré juif hongrois, Charles Rado. En 1936, elle s'installe au 34 rue Scheffer toujours dans le XVIe arrondissement. La même année a lieu l’Exposition internationale de la photographie contemporaine, au Pavillon de Marsan du Louvre. Sous l’Occupation, elle refuse de porter l’étoile jaune. Après la guerre, elle relance l’agence Rapho avec Raymond Grosset et Brassaï, ainsi qu'avec de plus jeunes photographes comme Robert Doisneau, la Suisse Sabine Weiss. Elle est une représentante de la photographie humaniste, courant qui après la Seconde Guerre mondiale place l’homme et les questions sociales au centre de la création photographique.
En 1954, Ergy Landau est la première photographe française à se rendre en Chine maoïste à l’invitation de l’Association des Amitiés franco-chinoises. Hémiplégique après un accident à Paris en 1965, elle vit grâce à l'aide de ses amis de l’agence Rapho. "Ils se cotisent pour l’aider à survivre économiquement alors qu’elle ne peut plus travailler et que ses photographies peinent désormais à se vendre faute de nouveautés, pour engager des infirmières, se relayer à son chevet et, enfin, pour régler ses obsèques" précise Laurence Le Guen dans son ouvrage "Ergy Landau - Une vie de photographe 1896-1967" . Elle meurt le 6 juin 1967.
Trois commissaires ont collaboré à l’élaboration de cette exposition, Kathleen Grosset qui a été directrice de l’agence Rapho, créée par son père, Raymond Grosset, est actuellement dépositaire du fonds Ergy Landau. Laurence Le Guen est l’auteur d’une thèse sur les ouvrages photographiques pour enfants, et présidente de l’association Les Amis d’Ergy Landau. David Martens est professeur de littérature française moderne et contemporaine à l’université de Louvain. Il s’intéresse aux rapports de la littérature avec d’autres médiums (photographie, expositions...).
Parallèlement à cette exposition présentée à la Maison de la Photographie Robert Doisneau de Gentilly, l’association des Amis d’Ergy Landau récemment créée, va restaurer la sépulture de la photographe au cimetière de Bagneux dans le département des Hauts-de-Seine. Par ailleurs, une plaque commémorative sera apposée, rue Scheffer, sur la façade de l’immeuble où se trouvait le studio d’Ergy Landau. Quant à l’exposition "Paris dans l’objectif d’Ergy Landau", elle se tient à la Mairie du XVIe arrondissement de Paris jusqu'au 8 janvier.
Erzsébet Landau, plus familièrement Erzsi, naît à Budapest le 19 juin 1896 dans une famille de la bourgeoise juive. En 1915, paraissent ses premières photographies signées Ergy Landau. Elle part pour Vienne puis Berlin afin de terminer sa formation de photographe et revient à Budapest où elle ouvre son studio en 1919 dans IVe arrondissement de la ville. Elle en repart en 1922, fuyant le régime de l’amiral Miklós Horthy. Le 18 mai 1923, elle arrive à Paris, loge chez des compatriotes. Le 30 septembre 1924, elle ouvre le "Studio Landau" au 17 rue Lauriston dans le XVIe arrondissement de Paris. Elle y réalise des portraits d’artistes, d'écrivains, de membres de la société bourgeoise parisienne, d’enfants, des nus féminins, tous remarquables de spontanéité.
En 1933, elle contribue à la création de l’agence de photojournalisme Rapho avec un autre émigré juif hongrois, Charles Rado. En 1936, elle s'installe au 34 rue Scheffer toujours dans le XVIe arrondissement. La même année a lieu l’Exposition internationale de la photographie contemporaine, au Pavillon de Marsan du Louvre. Sous l’Occupation, elle refuse de porter l’étoile jaune. Après la guerre, elle relance l’agence Rapho avec Raymond Grosset et Brassaï, ainsi qu'avec de plus jeunes photographes comme Robert Doisneau, la Suisse Sabine Weiss. Elle est une représentante de la photographie humaniste, courant qui après la Seconde Guerre mondiale place l’homme et les questions sociales au centre de la création photographique.
En 1954, Ergy Landau est la première photographe française à se rendre en Chine maoïste à l’invitation de l’Association des Amitiés franco-chinoises. Hémiplégique après un accident à Paris en 1965, elle vit grâce à l'aide de ses amis de l’agence Rapho. "Ils se cotisent pour l’aider à survivre économiquement alors qu’elle ne peut plus travailler et que ses photographies peinent désormais à se vendre faute de nouveautés, pour engager des infirmières, se relayer à son chevet et, enfin, pour régler ses obsèques" précise Laurence Le Guen dans son ouvrage "Ergy Landau - Une vie de photographe 1896-1967" . Elle meurt le 6 juin 1967.
Trois commissaires ont collaboré à l’élaboration de cette exposition, Kathleen Grosset qui a été directrice de l’agence Rapho, créée par son père, Raymond Grosset, est actuellement dépositaire du fonds Ergy Landau. Laurence Le Guen est l’auteur d’une thèse sur les ouvrages photographiques pour enfants, et présidente de l’association Les Amis d’Ergy Landau. David Martens est professeur de littérature française moderne et contemporaine à l’université de Louvain. Il s’intéresse aux rapports de la littérature avec d’autres médiums (photographie, expositions...).
Parallèlement à cette exposition présentée à la Maison de la Photographie Robert Doisneau de Gentilly, l’association des Amis d’Ergy Landau récemment créée, va restaurer la sépulture de la photographe au cimetière de Bagneux dans le département des Hauts-de-Seine. Par ailleurs, une plaque commémorative sera apposée, rue Scheffer, sur la façade de l’immeuble où se trouvait le studio d’Ergy Landau. Quant à l’exposition "Paris dans l’objectif d’Ergy Landau", elle se tient à la Mairie du XVIe arrondissement de Paris jusqu'au 8 janvier.