La députée Aylin Nazlıaka à l'entrée du Parlement turc. Photo (c) Simgie.
Aylin Nazlıaka, députée indépendante, s’est menottée à la tribune du Parlement turc à la reprise du vote de la réforme constitutionnelle en seconde lecture, le 19 janvier 2017, provoquant une interruption de session parlementaire. Elle souhaitait manifester contre le projet de réforme de la constitution soutenu par le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) et le Parti d'action nationaliste (MHP, extrême droite). "Je m'enchaîne au pupitre pour dire non au diktat d'un seul homme, m'opposer à l'anéantissement des valeurs républicaines et protester contre le menottage du parlement avec cette révision constitutionnelle", a-t-elle déclaré.
Ce projet de réforme vise à renforcer les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdoğan, en passant d'un régime parlementaire à un régime présidentiel fort dans lequel l'équilibre des pouvoirs est rompu au profit du seul président.
Plusieurs députées, les unes de la majorité, les autres de l’opposition en sont venues aux mains. Les députées de l'AKP ont frappé trois députées des deux partis d'opposition, dont une députée handicapée. Aylin Nazlıaka a eu une entorse du poignet, Pervin Buldan (HDP, Parti démocratique des peuples, pro-kurde) a reçu un coup dans la poitrine provoquant une détresse respiratoire, Şafak Pavey (CHP, Parti républicain du peuple, social-démocrate) a été violemment bousculée au point de tomber et de perdre ses prothèses de bras et de jambe gauches. Les députés masculins se sont également joints à la bagarre.
C’est la deuxième fois en moins de dix jours que des députés s‘écharpent au sein du Parlement turc. De violents affrontements ont eu lieu lors de l'examen du projet de réforme en première lecture: un député a eu le nez cassé, un autre a été mordu au tibia et une députée a été saisie par le cou. Cela témoigne des crispations autour de ce projet de réforme. Pour le parti au pouvoir, le texte est censé garantir la stabilité au sommet de l’État. L’opposition, elle, dénonce une étape de plus dans la dérive autoritaire du régime.
Avec 339 voix sur 550, le Parlement turc a approuvé, le 21 janvier 2017, le projet de réforme constitutionnelle, ouvrant la voie à l'organisation d'un référendum populaire au printemps, en Turquie.
Ce projet de réforme vise à renforcer les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdoğan, en passant d'un régime parlementaire à un régime présidentiel fort dans lequel l'équilibre des pouvoirs est rompu au profit du seul président.
Plusieurs députées, les unes de la majorité, les autres de l’opposition en sont venues aux mains. Les députées de l'AKP ont frappé trois députées des deux partis d'opposition, dont une députée handicapée. Aylin Nazlıaka a eu une entorse du poignet, Pervin Buldan (HDP, Parti démocratique des peuples, pro-kurde) a reçu un coup dans la poitrine provoquant une détresse respiratoire, Şafak Pavey (CHP, Parti républicain du peuple, social-démocrate) a été violemment bousculée au point de tomber et de perdre ses prothèses de bras et de jambe gauches. Les députés masculins se sont également joints à la bagarre.
C’est la deuxième fois en moins de dix jours que des députés s‘écharpent au sein du Parlement turc. De violents affrontements ont eu lieu lors de l'examen du projet de réforme en première lecture: un député a eu le nez cassé, un autre a été mordu au tibia et une députée a été saisie par le cou. Cela témoigne des crispations autour de ce projet de réforme. Pour le parti au pouvoir, le texte est censé garantir la stabilité au sommet de l’État. L’opposition, elle, dénonce une étape de plus dans la dérive autoritaire du régime.
Avec 339 voix sur 550, le Parlement turc a approuvé, le 21 janvier 2017, le projet de réforme constitutionnelle, ouvrant la voie à l'organisation d'un référendum populaire au printemps, en Turquie.