Fort Saint-Jean à Marseille. Photo (c) Robert Valette
L'ouverture officielle aura lieu en 2013 et de nombreuses expositions sont prévues. On sait que cette année-là, Marseille sera capitale européenne de la culture. Par ailleurs, les collections du MuCEM sont importantes, elles proviennent du MNATP, Musée des arts et traditions populaires, enrichies par certaines du Musée de l'Homme. C'est ainsi qu'on dénombre notamment 500.000 photographies, 140.000 cartes postales, 70.000 partitions musicales ou 460 heures d'enregistrements audiovisuels. Le MuCEM n'a pas attendu son inauguration pour être actif, il s'est exposé "hors les murs" en 2011 à Paris et à Nantes. Il organise aussi depuis octobre 2010, ce qu'on appelle "les mardis du MuCEM", une série de conférences destinées à mettre en relief les rapports entre les civilisations méditerranéennes et celles d'Europe. Son inspirateur en est Thierry Fabre, responsable de la programmation des relations internationales du MuCEM et créateur des rencontres d'Averroes à Marseille. Au rythme d'un par mois, ces mardis ont lieu à 18 h 30 à l'auditorium de la bibliothèque de l'Alcazar, établissement à vocation régionale, rouvert le 30 mars 2004 à l'emplacement du célèbre music-hall qui vit défiler tant de gloires à partir de son inauguration le 18 octobre 1857. "Arménie/Turquie, les chemins de la reconnaissance ?" a ouvert le cycle, le 11 octobre dernier, avec Michel Marian maître de conférences à l’IEP de Paris et Cengiz Aktar directeur du Centre pour l’Union européenne à l’Université Bahcesehir d’Istanbul. A suivi le 22 novembre, "Israël / Palestine, récits de frontières" avec Riccardo Bocco, professeur de sociologie politique à l'Institut des Hautes Etudes Internationales de Genève, Stéphanie Latte Abdallah, historienne, politologue et chercheur à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, IREMAM-CNRS, à Aix-en-Provence et Cédric Parizot, chercheur au CNRS, responsable du pôle Euro-Méditerranée à la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme, MMSH. Le 13 décembre, c'était "Ecrire la guerre d'Algérie, entre littérature et Histoire" autour d'Alexis Jenni, auteur de "L'Art français de la guerre", paru en août dernier chez Gallimard et Prix Goncourt 2011. Participait aussi à cette rencontre, Sofiane Hadjadj écrivain, co-directeur des éditions Barzakh à Alger. Cette réunion était réalisée en partenariat avec le centre de résidence littéraire de “La Marelle – Maison des projets d'auteurs” qui fait partie de la Friche Belle de Mai sur le site des anciennes usines de la Seita. “La Marelle" est située dans la maison de l'ancien directeur de cet établissement.
De grands sujets d'actualité
Suivront au début 2012 d'autres rencontres. Le 17 janvier, "Les révolutions arabes, un an après", avec Jean-Pierre Filiu, historien et arabisant, professeur associé à Sciences Po-Paris. Le 14 février, "Espagne, état de crise?" avec Josep Ramoneda, directeur du Centre culturel contemporain de Barcelone. Et le 13 mars, "Grèce, le complexe du Parthénon" avec Takis Théodoropoulos, écrivain et éditorialiste du quotidien grec Ta Nea, les Nouvelles.
La rencontre du 13 décembre a commencé au Grand Hôtel Beauvau situé rue Beauvau, à deux pas de l'Opéra de Marseille et du Vieux port. Le nom de la rue rappelle le prince Charles Juste de Beauvau, gouverneur de Provence de 1782 à 1790. A Paris son souvenir subsiste dans l'hôtel du prince où est installé le ministère de l'Intérieur, sur la place Beauvau. Pour sa part, le Grand Hôtel Beauvau est un des premiers hôtels de Marseille, il a accueilli Lamartine, on peut supposer que c'était avant l’embarquement du poète pour ce qui deviendra son "Voyage en Orient", Mérimée, George Sand et Chopin entre autres. Cette rencontre du 13 décembre traitait de la guerre d’Algérie, question particulièrement sensible. Cinquante ans après l’indépendance de ce pays, les controverses sont encore présentes et les passions toujours vivaces. La littérature peut-elle être une aide ? C'est à cela que tente de répondre L’Art français de la guerre, vaste fresque romanesque d'Alexis Jenni, au cours de ces quelque 600 pages d’histoire de la France de la seconde moitié du XXe siècle, vue à travers les guerres coloniales d'Indochine et d'Algérie.
La rencontre du 13 décembre a commencé au Grand Hôtel Beauvau situé rue Beauvau, à deux pas de l'Opéra de Marseille et du Vieux port. Le nom de la rue rappelle le prince Charles Juste de Beauvau, gouverneur de Provence de 1782 à 1790. A Paris son souvenir subsiste dans l'hôtel du prince où est installé le ministère de l'Intérieur, sur la place Beauvau. Pour sa part, le Grand Hôtel Beauvau est un des premiers hôtels de Marseille, il a accueilli Lamartine, on peut supposer que c'était avant l’embarquement du poète pour ce qui deviendra son "Voyage en Orient", Mérimée, George Sand et Chopin entre autres. Cette rencontre du 13 décembre traitait de la guerre d’Algérie, question particulièrement sensible. Cinquante ans après l’indépendance de ce pays, les controverses sont encore présentes et les passions toujours vivaces. La littérature peut-elle être une aide ? C'est à cela que tente de répondre L’Art français de la guerre, vaste fresque romanesque d'Alexis Jenni, au cours de ces quelque 600 pages d’histoire de la France de la seconde moitié du XXe siècle, vue à travers les guerres coloniales d'Indochine et d'Algérie.