Dans une autre réalité. Photo (c) Ibrahim Chalhoub.
Dans le discours politique de nos jours, les mots et les expressions ont toujours un sens (au moins un). Mais, en les plaçant ensemble dans un discours, ces redondances lexiques ne tiennent plus le coup.
Au Liban, les différents partis politiques expliquent différemment la constitution de la république suivant leurs besoins et les différentes situations. Par principe, le texte fondateur peut toujours être modifié pour assurer une amélioration nécessaire au bon fonctionnement du pays, mais que ce même texte qui a fait l’accord de tous les représentant du peuple reste l’objet de distorsions est un fait inexplicable dans la psychologie du normal.
Du coté journalistique, certaines chaînes télévisées privées, journaux, et sites web libanais sont politisés et donc prennent des positions parfois très vulgaires contre les autres clans tout en béatifiant leurs dirigeants. La plupart du temps, ces systèmes médiatiques servent de relais entre les partis politiques et leurs suiveurs. Faisant le tour de la presse audiovisuelle libanaise, les téléspectateurs quasiment neutres vis-à-vis des courants politiques restent ébahis croyant que leurs sens les trahissent devant les nouvelles presque toujours en désaccord d’une agence à une autre. A mettre le tout dans un discours, ce serait comme dans la schizophrénie chacun vivant dans sa propre réalité.
Et le peuple, qu’aura-t-il à faire ? Il n’a pas été formé à l’objectivité, et surtout pas à la différenciation entre discours normal et discours malade. Pour ne pas se sentir perdu, le peuple libanais n’a qu’à suivre un groupe et un seul et assumer son discours pour ainsi vivre dans le monde féerique du bien et du mal sans aucun autre choix.
C’est à travers la conformité que les gens se gardent contre une sensation d’anormalité. Prenant cette théorie de la psychologie sociale comme base, le discours schizophrène serait-il un discours innocent ou bien a-t-il été minutieusement calculé par les dirigeants ?
Au Liban, les différents partis politiques expliquent différemment la constitution de la république suivant leurs besoins et les différentes situations. Par principe, le texte fondateur peut toujours être modifié pour assurer une amélioration nécessaire au bon fonctionnement du pays, mais que ce même texte qui a fait l’accord de tous les représentant du peuple reste l’objet de distorsions est un fait inexplicable dans la psychologie du normal.
Du coté journalistique, certaines chaînes télévisées privées, journaux, et sites web libanais sont politisés et donc prennent des positions parfois très vulgaires contre les autres clans tout en béatifiant leurs dirigeants. La plupart du temps, ces systèmes médiatiques servent de relais entre les partis politiques et leurs suiveurs. Faisant le tour de la presse audiovisuelle libanaise, les téléspectateurs quasiment neutres vis-à-vis des courants politiques restent ébahis croyant que leurs sens les trahissent devant les nouvelles presque toujours en désaccord d’une agence à une autre. A mettre le tout dans un discours, ce serait comme dans la schizophrénie chacun vivant dans sa propre réalité.
Et le peuple, qu’aura-t-il à faire ? Il n’a pas été formé à l’objectivité, et surtout pas à la différenciation entre discours normal et discours malade. Pour ne pas se sentir perdu, le peuple libanais n’a qu’à suivre un groupe et un seul et assumer son discours pour ainsi vivre dans le monde féerique du bien et du mal sans aucun autre choix.
C’est à travers la conformité que les gens se gardent contre une sensation d’anormalité. Prenant cette théorie de la psychologie sociale comme base, le discours schizophrène serait-il un discours innocent ou bien a-t-il été minutieusement calculé par les dirigeants ?