Formation professionnelle des artisans au Bénin : un défi majeur pour la compétitivité de l’économie béninoise
Une employée de Jolyderm en train de faire un shampoing (c) R. A. Dide
Regroupées au sein de la Confédération Nationale des Artisans du Bénin (CNAB), les coiffeuses tout comme les autres artisans béninois constituent un corps de métier qui participe activement à l’économie nationale bien que la grande majorité évolue encore dans le secteur qualifié par les économistes d’informel.
Née de la concertation des anciennes structures faîtières qui sont entre autres : la Fédération Nationale des Artisans du Bénin (FENAB), le Regroupement des Artisans de Cotonou (RAC), la Fédération des Coopératives et Artisans de Services (FECOPAS), le Rassemblement des Artisans et Services (RAS), le Regroupement des Artisans de la Ville d’Allada (RAVA) et le Groupement des Artisans de Parakou (GAAP), la CNAB a été officiellement installée le 17 janvier 2008. Elle regroupe neuf branches d’activités et possède des démembrements dans tous les départements du Bénin. Son objectif primordial est la formation et la remise à niveau de ses membres pour une meilleure compétitivité des produits de l’artisanat béninois aux plans régional et international. Les spécialités représentées au sein de la CNAB sont : bâtiment ; alimentation ; métaux et construction mécanique ; fibres végétales ; textiles, habillement, cuir et peaux ; art et décoration ; installation, maintenance, entretien et réparation image ; électronique et froid ; hygiène et soin corporels.
La CNAB fonctionne avec un organe suprême de délibération qui est l’Assemblée Générale, un organe exécutif national qui est le comité national de gestion et un commissariat aux comptes. Elle a un collectif présent dans les 77 communes du Bénin et compte près de 50.000 artisans parmi lesquels on dénombre bien évidemment les coiffeuses béninoises. Le budget de la confédération est fait de souscriptions, de fonds rapportés par les projets initiés et de cotisations.
Née de la concertation des anciennes structures faîtières qui sont entre autres : la Fédération Nationale des Artisans du Bénin (FENAB), le Regroupement des Artisans de Cotonou (RAC), la Fédération des Coopératives et Artisans de Services (FECOPAS), le Rassemblement des Artisans et Services (RAS), le Regroupement des Artisans de la Ville d’Allada (RAVA) et le Groupement des Artisans de Parakou (GAAP), la CNAB a été officiellement installée le 17 janvier 2008. Elle regroupe neuf branches d’activités et possède des démembrements dans tous les départements du Bénin. Son objectif primordial est la formation et la remise à niveau de ses membres pour une meilleure compétitivité des produits de l’artisanat béninois aux plans régional et international. Les spécialités représentées au sein de la CNAB sont : bâtiment ; alimentation ; métaux et construction mécanique ; fibres végétales ; textiles, habillement, cuir et peaux ; art et décoration ; installation, maintenance, entretien et réparation image ; électronique et froid ; hygiène et soin corporels.
La CNAB fonctionne avec un organe suprême de délibération qui est l’Assemblée Générale, un organe exécutif national qui est le comité national de gestion et un commissariat aux comptes. Elle a un collectif présent dans les 77 communes du Bénin et compte près de 50.000 artisans parmi lesquels on dénombre bien évidemment les coiffeuses béninoises. Le budget de la confédération est fait de souscriptions, de fonds rapportés par les projets initiés et de cotisations.
Renforcement de la dynamique associative
Pour le financement de ses activités, la confédération a noué un partenariat spécial avec la Coopération suisse qui a mis à sa disposition un fond de garantie d’un montant de 100 millions auprès de PADME (une institution de microfinance) pour permettre aux artisans de la CNAB qui désirent s’installer ou acquérir du matériel, d’avoir un accès facile au crédit. Des artisans ont, ainsi, pu obtenir jusqu’à concurrence de sept millions de FCFA nous a fait remarquer, par exemple, le président de la confédération, Benoit Sakou. Il faut, également, souligner que le siège de la CNAB à Cotonou a été érigé grâce à une contribution substantielle de la coopération suisse.
Si l’une des priorités de la CNAB est la formation de ses membres, c’est bien parce que ses responsables sont conscients du fait que ceux-ci ont été très tôt déscolarisés et n’ont donc pas un niveau d’instruction élevé. Ainsi, le partenaire principal de la CNAB qu’est la Coopération suisse à travers le Bureau d’Appui aux Artisans (BAA) a contribué depuis 1993 pour une large part aux formations professionnelles et techniques des artisans, notamment en gestion, en comptabilité etc. Et le président de la CNAB de reconnaitre que s’il arrive aujourd’hui à s’exprimer aussi bien et à soutenir des débats avec des interlocuteurs de tout acabit, c’est bien grâce aux formations dont il a bénéficié du BAA.
Aujourd’hui, grâce à ces différentes formations, les artisans arrivent à s’organiser pour conduire des projets associatifs. Mieux, ils arrivent par eux-mêmes à monter des mutuelles pour financer leurs projets en interne dans le but d’améliorer sensiblement leurs prestations, leurs produits, qui du coup deviennent plus compétitifs, ce qui évidemment augmente leur chiffre d’affaire et partant, leur pouvoir d’achat. Le transfert de compétence a également été une réussite au niveau de ce corps car de plus en plus, ce sont les artisans eux-mêmes, qui forment leurs homologues.
Si l’une des priorités de la CNAB est la formation de ses membres, c’est bien parce que ses responsables sont conscients du fait que ceux-ci ont été très tôt déscolarisés et n’ont donc pas un niveau d’instruction élevé. Ainsi, le partenaire principal de la CNAB qu’est la Coopération suisse à travers le Bureau d’Appui aux Artisans (BAA) a contribué depuis 1993 pour une large part aux formations professionnelles et techniques des artisans, notamment en gestion, en comptabilité etc. Et le président de la CNAB de reconnaitre que s’il arrive aujourd’hui à s’exprimer aussi bien et à soutenir des débats avec des interlocuteurs de tout acabit, c’est bien grâce aux formations dont il a bénéficié du BAA.
Aujourd’hui, grâce à ces différentes formations, les artisans arrivent à s’organiser pour conduire des projets associatifs. Mieux, ils arrivent par eux-mêmes à monter des mutuelles pour financer leurs projets en interne dans le but d’améliorer sensiblement leurs prestations, leurs produits, qui du coup deviennent plus compétitifs, ce qui évidemment augmente leur chiffre d’affaire et partant, leur pouvoir d’achat. Le transfert de compétence a également été une réussite au niveau de ce corps car de plus en plus, ce sont les artisans eux-mêmes, qui forment leurs homologues.
Formation et financement, deux préoccupations majeurs pour les artisans
Les multiples séances de travail avec les autorités en charge de l’enseignement technique et professionnel ont permis aux artisans d’obtenir l’intégration des apprentis dans les lycées et collèges d’enseignement technique. Ainsi, la formation reçue traditionnellement par les apprentis a évolué. Depuis 4 ans, un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) et un Certificat de Qualification au Métier sont délivrés à l’apprenant après 3 ans de formation. Ils lui permettent de faire valoir ses compétences au-delà même du Bénin, car homologués par le Ministère en charge de l’Enseignement Technique.
Sur le plan régional, le Bureau d’Appui aux Artisans n’a pas manqué de soutenir les artisans béninois dans la promotion de leurs produits à travers différents salons, foires et visites d’échanges. Actuellement, Benoit Sakou est convaincu que le positionnement de l’artisanat béninois à l’extérieur est plus qu’appréciable, vu le succès de ces différentes sorties. Cependant, le président de la CNAB souhaite une réelle implication de l’Etat dans la promotion du secteur, car pour lui le Bénin est encore souvent absent aux grandes rencontres régionales et internationales sur l’artisanat. Il regrette aussi le fait que le partenariat qui lie l’Etat et le CNAB ne soit pas encore en phase avec les doléances des artisans.
Selon les chiffres officiels de 2010, l’artisanat contribue pour 13% au PIB du Bénin avec une population active de 12%. Mais pour Benoit Sakou, ces chiffres sont dépassés. Il estime que les artisans frôlent les 20% par rapport à leur participation au PIB. Il fait remarquer qu’il n’existe à l’état actuel aucun chiffre formel qui puisse exactement quantifier le poids réel des artisans dans la balance économique, alors que ceux-ci paient régulièrement des taxes et patentes aux niveaux communal et national, sans qu’on ne leur explique d’ailleurs, les raisons qui justifient les montants à chaque fois différents.
Sur le plan régional, le Bureau d’Appui aux Artisans n’a pas manqué de soutenir les artisans béninois dans la promotion de leurs produits à travers différents salons, foires et visites d’échanges. Actuellement, Benoit Sakou est convaincu que le positionnement de l’artisanat béninois à l’extérieur est plus qu’appréciable, vu le succès de ces différentes sorties. Cependant, le président de la CNAB souhaite une réelle implication de l’Etat dans la promotion du secteur, car pour lui le Bénin est encore souvent absent aux grandes rencontres régionales et internationales sur l’artisanat. Il regrette aussi le fait que le partenariat qui lie l’Etat et le CNAB ne soit pas encore en phase avec les doléances des artisans.
Selon les chiffres officiels de 2010, l’artisanat contribue pour 13% au PIB du Bénin avec une population active de 12%. Mais pour Benoit Sakou, ces chiffres sont dépassés. Il estime que les artisans frôlent les 20% par rapport à leur participation au PIB. Il fait remarquer qu’il n’existe à l’état actuel aucun chiffre formel qui puisse exactement quantifier le poids réel des artisans dans la balance économique, alors que ceux-ci paient régulièrement des taxes et patentes aux niveaux communal et national, sans qu’on ne leur explique d’ailleurs, les raisons qui justifient les montants à chaque fois différents.
L’artisanat pour booster l’économie béninoise
Après l’installation le 17 janvier 2008 de la Confédération Nationale des Artisans du Bénin (CNAB), qui est la structure faîtière des Organisations Professionnelles d’Artisans (OPA) et la mise sur pied en août 2009 des six Chambres Interdépartementales de Métiers (CIM), le bureau de l’Union des Chambres Interdépartementales de Métiers du Bénin (UCIMB) a été installé le 18 mai 2010.
En tant qu’institution chargée d’organiser la classe ouvrière, notamment celle des artisans au sein d’une Assemblée Consulaire, le rôle de l’UCIMB est de servir d’interface entre les Chambres Interdépartementales de Métiers et les pouvoirs publics.
Aussi, depuis 2007, le gouvernement béninois a mis en place le Projet de Développement du Secteur de l’Artisanat au Bénin (PDSAB) pour un montant de trois milliards de F Cfa. Ce projet a permis à cent vingt maîtres artisans et cent quarante artisans et ouvriers artisans de recevoir des formations en gestion des entreprises et à deux mille sept cent quatre vingt deux artisans et groupes d’artisans de bénéficier de six cents trente millions (630.000.000) de francs de microcrédit. En 2010, le même gouvernement a poursuivi la mise en œuvre du PDSAB en liaison avec la Banque ouest africaine de développement (BOAD) pour renforcer les capacités des artisans et faciliter leur accès au financement en augmentant leur ligne de crédit par le budget national au titre du PIP 2010 à hauteur d’un milliard de francs CFA.
Pour ce qui concerne la protection sociale de l’artisan, des réflexions sont en cours, avec des expériences pilotes entamées par quelques structures telles que le BAA en collaboration avec la Coopération Suisse.
Outre les salons et foires internationaux, les artisans béninois mettent en relief leur savoir-faire à travers l’organisation, chaque année, du Salon National de l’Artisanat du Bénin (SNAB) et de la Journée de l’Artisan Béninois (JAB).
En tant qu’institution chargée d’organiser la classe ouvrière, notamment celle des artisans au sein d’une Assemblée Consulaire, le rôle de l’UCIMB est de servir d’interface entre les Chambres Interdépartementales de Métiers et les pouvoirs publics.
Aussi, depuis 2007, le gouvernement béninois a mis en place le Projet de Développement du Secteur de l’Artisanat au Bénin (PDSAB) pour un montant de trois milliards de F Cfa. Ce projet a permis à cent vingt maîtres artisans et cent quarante artisans et ouvriers artisans de recevoir des formations en gestion des entreprises et à deux mille sept cent quatre vingt deux artisans et groupes d’artisans de bénéficier de six cents trente millions (630.000.000) de francs de microcrédit. En 2010, le même gouvernement a poursuivi la mise en œuvre du PDSAB en liaison avec la Banque ouest africaine de développement (BOAD) pour renforcer les capacités des artisans et faciliter leur accès au financement en augmentant leur ligne de crédit par le budget national au titre du PIP 2010 à hauteur d’un milliard de francs CFA.
Pour ce qui concerne la protection sociale de l’artisan, des réflexions sont en cours, avec des expériences pilotes entamées par quelques structures telles que le BAA en collaboration avec la Coopération Suisse.
Outre les salons et foires internationaux, les artisans béninois mettent en relief leur savoir-faire à travers l’organisation, chaque année, du Salon National de l’Artisanat du Bénin (SNAB) et de la Journée de l’Artisan Béninois (JAB).
Le FODEFCA
Le Fonds de Développement de la Formation Professionnelle Continue et de l’Apprentissage (FODEFCA), créé par le décret N°99- 053 du février 1999, est le fruit de la concertation entre partenaires techniques et financiers et le gouvernement béninois. Il est doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière et est placé sous la tutelle du ministère en charge du Travail. Il est le cadre financier et de régulation du marché de la formation mis en place par l’Etat béninois dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de la formation professionnelle. Il est l’outil stratégique du gouvernement pour promouvoir la formation continue et en améliorer la pertinence et la qualité. Son but est de contribuer au renforcement des capacités de la main d’œuvre au moyen du financement des actions de formation dans le secteur privé formel et informel en vue d’améliorer la productivité des travailleurs, la compétitivité des entreprises, la lutte contre le chômage et la réduction de la pauvreté. C’est dans ce cadre, d’ailleurs que plusieurs coiffeuses ont bénéficié de formations et de renforcements des capacités afin d’être plus performantes sur le terrain.