Distribution de boissons chaudes par les bénévoles. Photo (c) Anaïs Mariotti
Aux alentours de 22h30, une dizaine de bénévoles du collectif Help Sdf sillonnent les rues de Grenoble avec leurs chariots bondés de denrées alimentaires. Les volontaires marquent ensuite une halte aux abords d’un homme âgé assis au coin d’une ruelle, malgré des températures hivernales particulièrement basses.
Durant 15 minutes, cet homme aura toutefois reçu un peu de chaleur de la part des bénévoles, qui lui procurent chaque soir de la nourriture, des boissons chaudes, des couettes et de la compagnie pour braver le froid.
Durant 15 minutes, cet homme aura toutefois reçu un peu de chaleur de la part des bénévoles, qui lui procurent chaque soir de la nourriture, des boissons chaudes, des couettes et de la compagnie pour braver le froid.
L’engrenage, un lieu d’accueil solidaire
Hébergement provisoire. Photo (c) Anaïs Mariotti
Ces citoyens engagés ne disposent pas de local et œuvrent de manière complètement autonome. "Les différentes équipes de bénévoles se débrouillent pour récupérer les invendus de boulangeries, de restaurants et d’autres commerces. Parfois, des particuliers nous contactent pour cuisiner des repas aux sans-abris", raconte l’une des bénévoles.
Depuis lundi 26 février, ce collectif invite aussi les personnes sans domicile à venir dormir dans les locaux de L’engrenage. Ce bar associatif - tenu par un petit groupe d’amis engagés - est en effet devenu un "centre d’accueil" pour quelques nuits. Certaines personnes, qui ont déjà trouvé un toit pour la soirée, déclinent chaleureusement l’offre, mais la majorité accueille à bras ouverts cette généreuse invitation.
"La solidarité, c’est le but premier de notre collectif. À la base, ce lieu est né pour faire de l’action sociale", explique Riad, un militant et bénévole de L’engrenage. Tout au long de la semaine, lui et d’autres volontaires ont accueilli une dizaine d’hommes et de femmes dans les locaux aménagés. Ils ont pu bénéficier d’une couchette, d’un repas, de boissons chaudes et de l’accès aux douches.
Avec des moyens relativement modestes mais beaucoup de volonté, les bénévoles de L’engrenage ont réalisé une action spontanée, partie d’un constat simple: "Il fait beaucoup trop froid pour rester dehors. Nous pouvions facilement mettre notre local à disposition, on a donc décidé de l’ouvrir pour quelques nuits", assure Riad.
Depuis lundi 26 février, ce collectif invite aussi les personnes sans domicile à venir dormir dans les locaux de L’engrenage. Ce bar associatif - tenu par un petit groupe d’amis engagés - est en effet devenu un "centre d’accueil" pour quelques nuits. Certaines personnes, qui ont déjà trouvé un toit pour la soirée, déclinent chaleureusement l’offre, mais la majorité accueille à bras ouverts cette généreuse invitation.
"La solidarité, c’est le but premier de notre collectif. À la base, ce lieu est né pour faire de l’action sociale", explique Riad, un militant et bénévole de L’engrenage. Tout au long de la semaine, lui et d’autres volontaires ont accueilli une dizaine d’hommes et de femmes dans les locaux aménagés. Ils ont pu bénéficier d’une couchette, d’un repas, de boissons chaudes et de l’accès aux douches.
Avec des moyens relativement modestes mais beaucoup de volonté, les bénévoles de L’engrenage ont réalisé une action spontanée, partie d’un constat simple: "Il fait beaucoup trop froid pour rester dehors. Nous pouvions facilement mettre notre local à disposition, on a donc décidé de l’ouvrir pour quelques nuits", assure Riad.
Changer le regard sur les "gens de la rue"
"On se sent complètement solidaires avec ce qui leur arrive. D’ailleurs, ce sont des gens qui viennent parfois à nos soirées ou qu’on a l’habitude de croiser à Grenoble", ajoute-t-il. Les militants de L’engrenage, tout comme ceux du collectif Help SDF, souhaitent par-dessus tout changer le regard de la société sur les "gens de la rue".
"La plupart du temps, ils dorment dans des halls d’immeuble en hiver", raconte Riad. "À L’engrenage, on est très choqués que des squats soient expulsés. Les sans-abris sont parfois perçus comme des drogués ou des alcooliques. Nous luttons contre ces stéréotypes. Ces personnes cherchent seulement un endroit pour se mettre au chaud", estime-t-il.
Une généreuse initiative qui a été largement applaudie et partagée sur les réseaux sociaux par les Grenoblois. Dans le même ordre d’idée, L’engrenage organise une soirée de soutien en faveur du Patio solidaire le 9 mars 2018, pour venir en aide aux demandeurs d’asile sans logement. "Tous les bénéfices du bar et des entrées seront reversés à cette cause", explique le bénévole.
La préfecture de l’Isère a, quant à elle, déployé une action d’urgence dans le cadre de son Plan grand froid, en ajoutant 90 places d’hébergement supplémentaires aux 496 places ouvertes pour la trêve hivernale, et aux 1143 existantes toute l’année.
"La plupart du temps, ils dorment dans des halls d’immeuble en hiver", raconte Riad. "À L’engrenage, on est très choqués que des squats soient expulsés. Les sans-abris sont parfois perçus comme des drogués ou des alcooliques. Nous luttons contre ces stéréotypes. Ces personnes cherchent seulement un endroit pour se mettre au chaud", estime-t-il.
Une généreuse initiative qui a été largement applaudie et partagée sur les réseaux sociaux par les Grenoblois. Dans le même ordre d’idée, L’engrenage organise une soirée de soutien en faveur du Patio solidaire le 9 mars 2018, pour venir en aide aux demandeurs d’asile sans logement. "Tous les bénéfices du bar et des entrées seront reversés à cette cause", explique le bénévole.
La préfecture de l’Isère a, quant à elle, déployé une action d’urgence dans le cadre de son Plan grand froid, en ajoutant 90 places d’hébergement supplémentaires aux 496 places ouvertes pour la trêve hivernale, et aux 1143 existantes toute l’année.