Ce n’est pas que le travail de l’ICAN ne soit pas fondamental, au contraire, surtout à une époque où certains continuent à menacer le monde avec ce des bombes nucléaires comme s’il s’agissait de jouets inoffensifs. Le symbole était fort mais encore heureusement abstrait.
C’est loin d’être le cas, avec l’attribution du Nobel 2018. Décerner le prix à Denis Mukwege, célèbre gynécologue congolais, et Nadia Murad, victime et militante yézidie, pour leur action contre les violences sexuelles comme arme de guerre est un geste qui a du sens dans le contexte actuel.
Qui ne connaît pas Denis Mukwege? Déjà lauréat de nombreux autres prix, Olof Palme, Prix des droits de l’homme des Nations unies, Prix de la fondation Clinton, de la fondation Chirac, Prix Sakharov…., "celui qui reconstruit les femmes" symbolise ce qu’il y a de meilleur dans l’homme. Il est celui qui réconcilie les femmes avec la vie. Des femmes qui vivent dans une des zones les plus dangereuses de la planète, à l’est de la République démocratique du Congo, à la frontière du Rwanda et du Burundi. Les femmes là-bas et comme pratiquement partout maintenant sont considérées comme des armes de guerre. Violer une femme, c’est évidemment la détruire physiquement et psychologiquement, mais c’est aussi détruire sa famille et sa communauté. Ce qui se passe au Sud-Kivu est connu tout comme désormais nul ne peut ignorer ce qui s’est passé et se continue à se passer en Syrie et ailleurs par extension et en Irak en particulier. Tout cela est désormais connu et là non plus personne ne pourra dire qu’il ne savait pas. Surtout depuis cette semaine où a été attribué ce prix.
D’où l’importance qu’il ait aussi été attribué à Nadia Murad, jeune femme yézidie. Qui ne la connaît pas elle aussi? Réduite en esclavage par les djihadistes de l’État islamique et devenue, après s’être sauvée de leurs griffes, la représentante de sa communauté, elle se fait connaître du grand public dès décembre 2015, en s’exprimant devant le Conseil de sécurité des Nations unies. En 2016, elle est nommée ambassadrice de bonne volonté de l’ONU. Enfin en 2017, elle reçoit, avec une autre activiste yézidie, Lamia Haji Bachar, le prix Sakharov.
Réunir dans un même prix, le "papa" des femmes qu’il sauve et une victime est excellent. Le meilleur et le pire de ce que l’humanité peut offrir et faire subir à l’autre. Une victime et un sauveur. Le symbole est extrêmement fort. Ce prix s’adresse aussi à toutes les femmes victimes de violences sexuelles dans le monde et pas seulement en zone de guerre.
Enfin, à travers ce prix, ce sont des espaces géographiques peu mis en valeur par les Nobel qui sont mis sous les feux des projecteurs. L’Afrique surtout avec le docteur Mukwege. Et la République démocratique du Congo en particulier qui souvent résumée à ses difficultés dans les médias, envoie enfin à cette occasion une image forte et positive.
Tous les deux ont été victimes de violences et/ou de menaces pourtant c’est surtout une image de combattants qu’ils renvoient. Tous les deux mènent un même combat contre la barbarie.
Et après? Déjà reconnus par la communauté internationale, pour les nombreux prix décernés, que va changer le prix Nobel pour eux mais surtout pour leurs combats? Que va changer le prix Nobel pour les victimes de viols dans le monde? Car celles-ci méritent réparation, c’est-à-dire reconnaissance de leur souffrance au minimum et aide pour leur reconstruction.
C’est loin d’être le cas, avec l’attribution du Nobel 2018. Décerner le prix à Denis Mukwege, célèbre gynécologue congolais, et Nadia Murad, victime et militante yézidie, pour leur action contre les violences sexuelles comme arme de guerre est un geste qui a du sens dans le contexte actuel.
Qui ne connaît pas Denis Mukwege? Déjà lauréat de nombreux autres prix, Olof Palme, Prix des droits de l’homme des Nations unies, Prix de la fondation Clinton, de la fondation Chirac, Prix Sakharov…., "celui qui reconstruit les femmes" symbolise ce qu’il y a de meilleur dans l’homme. Il est celui qui réconcilie les femmes avec la vie. Des femmes qui vivent dans une des zones les plus dangereuses de la planète, à l’est de la République démocratique du Congo, à la frontière du Rwanda et du Burundi. Les femmes là-bas et comme pratiquement partout maintenant sont considérées comme des armes de guerre. Violer une femme, c’est évidemment la détruire physiquement et psychologiquement, mais c’est aussi détruire sa famille et sa communauté. Ce qui se passe au Sud-Kivu est connu tout comme désormais nul ne peut ignorer ce qui s’est passé et se continue à se passer en Syrie et ailleurs par extension et en Irak en particulier. Tout cela est désormais connu et là non plus personne ne pourra dire qu’il ne savait pas. Surtout depuis cette semaine où a été attribué ce prix.
D’où l’importance qu’il ait aussi été attribué à Nadia Murad, jeune femme yézidie. Qui ne la connaît pas elle aussi? Réduite en esclavage par les djihadistes de l’État islamique et devenue, après s’être sauvée de leurs griffes, la représentante de sa communauté, elle se fait connaître du grand public dès décembre 2015, en s’exprimant devant le Conseil de sécurité des Nations unies. En 2016, elle est nommée ambassadrice de bonne volonté de l’ONU. Enfin en 2017, elle reçoit, avec une autre activiste yézidie, Lamia Haji Bachar, le prix Sakharov.
Réunir dans un même prix, le "papa" des femmes qu’il sauve et une victime est excellent. Le meilleur et le pire de ce que l’humanité peut offrir et faire subir à l’autre. Une victime et un sauveur. Le symbole est extrêmement fort. Ce prix s’adresse aussi à toutes les femmes victimes de violences sexuelles dans le monde et pas seulement en zone de guerre.
Enfin, à travers ce prix, ce sont des espaces géographiques peu mis en valeur par les Nobel qui sont mis sous les feux des projecteurs. L’Afrique surtout avec le docteur Mukwege. Et la République démocratique du Congo en particulier qui souvent résumée à ses difficultés dans les médias, envoie enfin à cette occasion une image forte et positive.
Tous les deux ont été victimes de violences et/ou de menaces pourtant c’est surtout une image de combattants qu’ils renvoient. Tous les deux mènent un même combat contre la barbarie.
Et après? Déjà reconnus par la communauté internationale, pour les nombreux prix décernés, que va changer le prix Nobel pour eux mais surtout pour leurs combats? Que va changer le prix Nobel pour les victimes de viols dans le monde? Car celles-ci méritent réparation, c’est-à-dire reconnaissance de leur souffrance au minimum et aide pour leur reconstruction.