Ils ont également exigé dans une déclaration, d'établir une enquête indépendante.
Le 11 janvier dernier, les membres de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb, ont signalé dans une déclaration officielle, qu'une enquête indépendante devait être menée sur la mort des manifestants de rue en Tunisie.
Plusieurs députés ont demandé la suspension des négociations pour un "statut avancé" de la Tunisie, complétant l'accord d'association avec l'UE, à l'occasion d'une réunion extraordinaire de la délégation.
Le 11 janvier dernier, les membres de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb, ont signalé dans une déclaration officielle, qu'une enquête indépendante devait être menée sur la mort des manifestants de rue en Tunisie.
Plusieurs députés ont demandé la suspension des négociations pour un "statut avancé" de la Tunisie, complétant l'accord d'association avec l'UE, à l'occasion d'une réunion extraordinaire de la délégation.
Mais ces négociations de l'UE avec la Tunisie doivent-elles vraiment être suspendues?
En ce qui concerne les négociations engagées par l'Union européenne avec la Tunisie, la déclaration souligne que l'octroi d'un "statut avancé" pour la Tunisie (venant compléter l'accord d'association avec l'UE) est subordonné au respect des droits de l'homme dans le pays. Elle demande aussi la convocation d'une réunion urgente du Conseil d'association UE-Tunisie.
Une suspension provisoire des négociations avec la Tunisie a été demandée par Robert Rochefort (ADLE, FR), lors du débat . Se joignant à lui, Hélène Flautre (Verts/ALE, FR), Malika Benarab-Attou (Verts/ALE, FR) et Marie-Christine Vergiat (GUE/NGL, FR) ont vivement critiqué la "faiblesse" de réaction du Service européen d'action extérieure et l'absence de condamnation des autorités tunisiennes.
Selon le président de la délégation Marie-Christine Vergiat (S&D, IT) ces mouvements de protestation de rue, qui ont été meurtriers, montrent parfaitement la nécessité absolue de procéder à des réformes politiques, sociales et économiques dans les deux pays et, pour l'Union européenne, d'être plus attentive à la région du Maghreb. Quant à Carmen Romero (S&D, ES), elle a ajouté que l'Union européenne devait éviter d'avoir deux poids deux mesures à l'égard de ce pays et demander l'ouverture d'une enquête approfondie sur les événements récents.
Une suspension provisoire des négociations avec la Tunisie a été demandée par Robert Rochefort (ADLE, FR), lors du débat . Se joignant à lui, Hélène Flautre (Verts/ALE, FR), Malika Benarab-Attou (Verts/ALE, FR) et Marie-Christine Vergiat (GUE/NGL, FR) ont vivement critiqué la "faiblesse" de réaction du Service européen d'action extérieure et l'absence de condamnation des autorités tunisiennes.
Selon le président de la délégation Marie-Christine Vergiat (S&D, IT) ces mouvements de protestation de rue, qui ont été meurtriers, montrent parfaitement la nécessité absolue de procéder à des réformes politiques, sociales et économiques dans les deux pays et, pour l'Union européenne, d'être plus attentive à la région du Maghreb. Quant à Carmen Romero (S&D, ES), elle a ajouté que l'Union européenne devait éviter d'avoir deux poids deux mesures à l'égard de ce pays et demander l'ouverture d'une enquête approfondie sur les événements récents.
Témoignage d'une jeune Tunisienne révoltée
"Les tunisiens bouillonnaient dans leurs foyers depuis bien longtemps. La cocotte devait exploser à un moment ou à un autre. L'immolation du jeune commerçant a été le prétexte, assurément légitime, pour exprimer leur révolte.
Aucun peuple censé être libre ne peut tolérer tant d'inégalités sociales, tant de restrictions des droits et libertés.
Aucune idéologie quelle qu'elle soit ne peut contester aujourd'hui la légitimité des revendications des Tunisiens.
A titre d'exemple, on estime actuellement le taux de chômage des jeunes diplômés à près de 30%. Certains foyers vivent sans eau ni électricité depuis de nombreuses années. Sans oublier le coût de la vie trop cher pour un très grand nombre de foyers avec très peu de revenus.
Au delà de ce quotidien devenu insoutenable, les moyens d'exprimer son opinion devenaient pratiquement inexistants, tant le pouvoir en place nourrissait la peur de la répression qui en découlerait.
Aujourd'hui les Tunisiens ont eu le courage de crier haut et fort leur épuisement face à cette situation sociale désastreuse. Résultat: une police tirant sur les civils à balles réelles. Des arrestations. Des tortures. Une répression injustifiée dans une République Démocratique.
Alors face à cette situation il est juste d'affirmer que la Tunisie n'est pas une démocratie!
Le Président au pouvoir depuis plus de 23 ans ne cesse de se cacher derrière l'argument de la lutte contre la montée de l'intégrisme pour justifier la rigueur instaurée.
Au delà de certains intérêts économiques, cet argument lui permet d'avoir la sympathie et l'appui de ces alliés occidentaux.
Ces révoltes populaires (qui de toute évidence n'ont absolument rien à voir avec une quelconque forme d'intégrisme) ne paraissent pas avoir fait changer la position de ces alliés. Aucune condamnation claire de ce régime autoritaire n'a été manifeste.
La Tunisie est souveraine, certes. Mais sans une condamnation ferme de la scène internationale, j'ai bien peur que le pouvoir en place ne puisse être destitué.
La seule certitude, c'est qu'enfin le voile est tombé et que l'image d'une Tunisie, coin paisible de tranquillité et de stabilité aux yeux des touristes a définitivement disparu. On connait à présent l'existence de la Tunisie profonde, une Tunisie opprimée en quête de libertés et de droits sociaux."
Aucun peuple censé être libre ne peut tolérer tant d'inégalités sociales, tant de restrictions des droits et libertés.
Aucune idéologie quelle qu'elle soit ne peut contester aujourd'hui la légitimité des revendications des Tunisiens.
A titre d'exemple, on estime actuellement le taux de chômage des jeunes diplômés à près de 30%. Certains foyers vivent sans eau ni électricité depuis de nombreuses années. Sans oublier le coût de la vie trop cher pour un très grand nombre de foyers avec très peu de revenus.
Au delà de ce quotidien devenu insoutenable, les moyens d'exprimer son opinion devenaient pratiquement inexistants, tant le pouvoir en place nourrissait la peur de la répression qui en découlerait.
Aujourd'hui les Tunisiens ont eu le courage de crier haut et fort leur épuisement face à cette situation sociale désastreuse. Résultat: une police tirant sur les civils à balles réelles. Des arrestations. Des tortures. Une répression injustifiée dans une République Démocratique.
Alors face à cette situation il est juste d'affirmer que la Tunisie n'est pas une démocratie!
Le Président au pouvoir depuis plus de 23 ans ne cesse de se cacher derrière l'argument de la lutte contre la montée de l'intégrisme pour justifier la rigueur instaurée.
Au delà de certains intérêts économiques, cet argument lui permet d'avoir la sympathie et l'appui de ces alliés occidentaux.
Ces révoltes populaires (qui de toute évidence n'ont absolument rien à voir avec une quelconque forme d'intégrisme) ne paraissent pas avoir fait changer la position de ces alliés. Aucune condamnation claire de ce régime autoritaire n'a été manifeste.
La Tunisie est souveraine, certes. Mais sans une condamnation ferme de la scène internationale, j'ai bien peur que le pouvoir en place ne puisse être destitué.
La seule certitude, c'est qu'enfin le voile est tombé et que l'image d'une Tunisie, coin paisible de tranquillité et de stabilité aux yeux des touristes a définitivement disparu. On connait à présent l'existence de la Tunisie profonde, une Tunisie opprimée en quête de libertés et de droits sociaux."