Transat, bikini et… crème tropézienne !

C’est en 1955, qu’Alexandre Micka donne naissance à La Tarte Tropézienne dans sa petite pâtisserie du village provençal encore méconnu. À ce même moment, le tournage du film "Et Dieu créa la femme" est en cours et l’actrice qui n’est autre que Brigitte Bardot devient une cliente régulière du pâtissier. C’est d’ailleurs BB qui suggéra à A. Micka de nommer cette pâtisserie "La Tarte de Saint-Tropez" qui deviendra La Tarte Tropézienne.
En 1985 A. Micka fait la rencontre d’Albert Dufrêne qui reprend son entreprise et la développe en ouvrant plusieurs boutiques du même nom dont trois à Saint-Tropez notamment sur la Place des Lices, au cœur de la ville. Au début des années 2000 d’autres boutiques voient le jour dans la région. Mais si La Tarte Tropézienne compte aujourd’hui plusieurs boutiques, son savoir-faire est local et unique.
Pour Sacha Dufrêne, digne héritier d'Alexandre Micka : "La recette est unique. Nos tartes tropéziennes sont préparées par nos chefs en laboratoire. Seules quelques personnes connaissent la recette à ce jour. Si ce gâteau connaît encore un tel succès, c’est parce que nous avons conservé la recette originale et que nous misons sur la haute qualité des matières premières. Des produits qui sont d’ailleurs aussi bien à nous". 

Si vous voulez La véritable Tarte Tropézienne, il faut donc aller … à Saint-Tropez ! Non, on plaisante ! Il est aussi possible de la déguster dans un grand nombre de villes du Var, des Alpes Maritime et des Bouches- du -Rhône. C’est aussi désormais possible à Paris ! Une boutique a ouvert ses portes en 2013 à Saint-Germain-Des-Prés. "Nous livrons les Tartes Tropéziennes dans nos boutiques tous les matins. Nous livrons aussi à domicile dans toute la France dans les 24/48 h. Les tartes sont réalisées en laboratoire puis transportées avec grande précaution à une température comprise entre 0 et 4 degrés. C’est donc toute une organisation", explique Sacha Dufrêne.

Inutile donc de perdre son temps à rechercher la vraie recette sur internet. "Honnêtement, je n’ai jamais mangé de prétendue tarte tropézienne qui égalait celle qui se vend en bas de chez moi" affirme, Coralie, 55 ans, Tropézienne avertie résidant Boulevard Louis Blanc (à quelques pas de la Place des lices).
Mais pour certaines, comme Isabelle, 32 ans en vacances sur la côte : "trop de mystère, tue le mystère". Cette dernière confie que "ne pas savoir ce qu’il y a dans ce gâteau me retient de l’acheter puisque je fais attention à ma ligne". C’est pourtant un dessert qui, par sa légèreté, séduit beaucoup les femmes.

Dans une interview pour le Fashion post, Albert Dufrêne a déclaré que : "si on avait fait une étude de marché à l’époque, on aurait sans doute dissuadé Alexandre Micka de faire ce dessert à base de crème et de brioche qui n’a rien d’estival, à première vue". Pourtant, sa crème et sa brioche aériennes en font un dessert léger et finalement moins calorique que la plupart des gâteaux traditionnels. Elle se déguste à température ambiante et reprend ainsi toute sa saveur.
"Notre clientèle est avant tout composée de femmes de tous les âges, de tous les horizons et même les tailles de guêpe se le permettent !", explique Sacha Dufrêne. Alors cet été, même les adeptes du maillot échancré pourront se permettre ce petit écart si elles sont de passage sur la côte !

Sources :
Entretien avec Sacha Dufrêne, chargé de marketing et du développement chez La Tarte tropézienne
Remerciement à Coralie et Isabelle pour leurs témoignages