Tina Modotti - Domaine public Américain
Elle était née Assunta Adelaide Luigia Modotti Mondini le 17 août 1896 dans une famille ouvrière de six enfants, à Udine, une petite ville industrielle à quelque 75km au nord de Trieste. La famille émigre en 1898 en Autriche. Puis c’est le chômage des parents et à 13 ans, elle doit travailler dans une usine de textile. En 1913, elle part seule rejoindre son père et sa sœur aînée Mercedes à San Francisco où elle arrive au terme d’un voyage de 45 jours. Ils s’y trouvaient depuis 1909 après un passage par la Pennsylvanie. Les Italiens sont nombreux dans cette vile à la reconstruire après le séisme d’avril 1906. Lui a ouvert un studio de photographie et a installé un atelier de mécanique pour ses inventions, il créera en particulier un appareil à fabriquer les raviolis. Tina travaille dans un magasin de mode et y devient mannequin. Elle se produit également dans des troupes théâtrales du quartier italien et acquiert une certaine célébrité.
En 1915, à l’occasion de l’exposition universelle, exposition internationale Panama-Pacific, elle découvre les avant-gardes européennes et fait la connaissance d’un certain Roubaix de l'Abrie Richey, dit Robo, peintre et poète aux origines controversées. elle l’épouse. Dans le milieu artistique qu’elle fréquente alors, elle rencontre Edward Weston, un photographe déjà reconnu, elle sera son modèle et sa compagne. En 1920, elle est l’héroïne du film The Tiger’s Coat de Roy Clements, célèbre réalisateur du muet. Elle y est Maria, une jeune domestique mexicaine au "charme exotique et tentateur".
En 1922, Robo meurt de la variole au Mexique, elle découvre ce pays qui la fascinera immédiatement et pour longtemps. Elle est introduite dans le cercle des peintres muralistes, Diego Rivera, David Alfaro Siqueiros, Xavier Guerrero, José C. Orozco, ils présentent les grandes pages de l’histoire mexicaine sur les murs des bâtiments publics pour les mettre à la portée de tous. Elle entraînera Edward Weston au Mexique. Il lui apprendra la photographie et elle sera son assistante à Mexico où après la révolution de 1910 règne une vie culturelle intense. Weston expose des nus de Tina. Diego Rivera la représentera souvent sur ses fresques murales. C’est l’époque où elle devient l’amie de Frida Kahlo, elle la présentera à Diego Rivera, ils se marieront, divorceront et se remarieront…
En 1927, elle adhère au Parti communiste mexicain, c’est aussi l’année où elle réalise sa célèbre photographie "Mexican Sombrero With Hammer and Sickle". Sa liaison avec Julio Antonio Mella, un des fondateurs du Parti communiste cubain se termine mal, il sera assassiné le 10 janvier 1929 sous ses yeux par des tueurs à la solde du dictateur en poste à La Havane. Elle est inquiétée puis accusée d’être mêlée à un attentat contre le nouveau président mexicain, "la Mata-Hari du Komintern" passe 13 jours en prison et est expulsée. De Rotterdam où elle arrive, elle gagne Berlin et y connaît des difficultés matérielles. Elle travaille à Paris au bureau européen du Secours rouge international puis à Vienne. Elle retrouve Vittorio Vidali, un agent de l'Internationale communiste soviétique, italien comme elle, qui sera plus tard impliqué dans l'assassinat de Trotsky.
En 1936, Tina et et lui sont en Espagne dès le début de la guerre sous les noms de "Comandante Carlos" commissaire politique du 5e régiment républicain et de "Maria Ruiz", infirmière. Après la défaite des Républicains en 1939, elle veut aller aux Etats-Unis rejoindre Vidali mais est dirigée vers le Mexique où elle part à contrecœur sous le nom de Carmen Sanchez. A ses amis des années 20, elle préférera les réfugiés politiques de tous bords. Vidali la rejoint.
Le 6 janvier 1942, elle revenait d'un dîner chez un ami, l'architecte du Bauhaus Hannes Meyer, elle s’effondra dans le taxi qui la ramenait chez elle, victime de ce que l’on croit généralement être une crise cardiaque. Certains persistent à croire que cette fin est mystérieuse… Dans ses mémoires "J’avoue que j’ai vécu", le grand poète chilien Pablo Neruda, prix Nobel de littérature 1971, revient sur cette mort et évoque le poème qu’il écrivit alors "Tina Modotti est morte" qui commence par "Tina Modotti, ma sœur, tu ne dors pas, non, tu ne dors pas ; peut-être ton cœur entend-il éclore la rose d'hier, la dernière rose d'hier, la rose nouvelle. Repose doucement, ma sœur". Et Neruda de préciser "Je le lus ce matin-là au cimetière de Mexico, où nous laissâmes son corps, qui repose pour l'éternité sous une pierre de granit mexicain où l'on a gravé mes strophes".
Durant l’été 2000, dans le cadre des Rencontres internationales de la Photographie, avait lieu à l'Espace Van-Gogh d’Arles, l’exposition "Tina Modotti et la Renaissance mexicaine, 1923-34". On pouvait découvrir une centaine de photographes témoignant de son talent et de son attachement au Mexique.
En 1915, à l’occasion de l’exposition universelle, exposition internationale Panama-Pacific, elle découvre les avant-gardes européennes et fait la connaissance d’un certain Roubaix de l'Abrie Richey, dit Robo, peintre et poète aux origines controversées. elle l’épouse. Dans le milieu artistique qu’elle fréquente alors, elle rencontre Edward Weston, un photographe déjà reconnu, elle sera son modèle et sa compagne. En 1920, elle est l’héroïne du film The Tiger’s Coat de Roy Clements, célèbre réalisateur du muet. Elle y est Maria, une jeune domestique mexicaine au "charme exotique et tentateur".
En 1922, Robo meurt de la variole au Mexique, elle découvre ce pays qui la fascinera immédiatement et pour longtemps. Elle est introduite dans le cercle des peintres muralistes, Diego Rivera, David Alfaro Siqueiros, Xavier Guerrero, José C. Orozco, ils présentent les grandes pages de l’histoire mexicaine sur les murs des bâtiments publics pour les mettre à la portée de tous. Elle entraînera Edward Weston au Mexique. Il lui apprendra la photographie et elle sera son assistante à Mexico où après la révolution de 1910 règne une vie culturelle intense. Weston expose des nus de Tina. Diego Rivera la représentera souvent sur ses fresques murales. C’est l’époque où elle devient l’amie de Frida Kahlo, elle la présentera à Diego Rivera, ils se marieront, divorceront et se remarieront…
En 1927, elle adhère au Parti communiste mexicain, c’est aussi l’année où elle réalise sa célèbre photographie "Mexican Sombrero With Hammer and Sickle". Sa liaison avec Julio Antonio Mella, un des fondateurs du Parti communiste cubain se termine mal, il sera assassiné le 10 janvier 1929 sous ses yeux par des tueurs à la solde du dictateur en poste à La Havane. Elle est inquiétée puis accusée d’être mêlée à un attentat contre le nouveau président mexicain, "la Mata-Hari du Komintern" passe 13 jours en prison et est expulsée. De Rotterdam où elle arrive, elle gagne Berlin et y connaît des difficultés matérielles. Elle travaille à Paris au bureau européen du Secours rouge international puis à Vienne. Elle retrouve Vittorio Vidali, un agent de l'Internationale communiste soviétique, italien comme elle, qui sera plus tard impliqué dans l'assassinat de Trotsky.
En 1936, Tina et et lui sont en Espagne dès le début de la guerre sous les noms de "Comandante Carlos" commissaire politique du 5e régiment républicain et de "Maria Ruiz", infirmière. Après la défaite des Républicains en 1939, elle veut aller aux Etats-Unis rejoindre Vidali mais est dirigée vers le Mexique où elle part à contrecœur sous le nom de Carmen Sanchez. A ses amis des années 20, elle préférera les réfugiés politiques de tous bords. Vidali la rejoint.
Le 6 janvier 1942, elle revenait d'un dîner chez un ami, l'architecte du Bauhaus Hannes Meyer, elle s’effondra dans le taxi qui la ramenait chez elle, victime de ce que l’on croit généralement être une crise cardiaque. Certains persistent à croire que cette fin est mystérieuse… Dans ses mémoires "J’avoue que j’ai vécu", le grand poète chilien Pablo Neruda, prix Nobel de littérature 1971, revient sur cette mort et évoque le poème qu’il écrivit alors "Tina Modotti est morte" qui commence par "Tina Modotti, ma sœur, tu ne dors pas, non, tu ne dors pas ; peut-être ton cœur entend-il éclore la rose d'hier, la dernière rose d'hier, la rose nouvelle. Repose doucement, ma sœur". Et Neruda de préciser "Je le lus ce matin-là au cimetière de Mexico, où nous laissâmes son corps, qui repose pour l'éternité sous une pierre de granit mexicain où l'on a gravé mes strophes".
Durant l’été 2000, dans le cadre des Rencontres internationales de la Photographie, avait lieu à l'Espace Van-Gogh d’Arles, l’exposition "Tina Modotti et la Renaissance mexicaine, 1923-34". On pouvait découvrir une centaine de photographes témoignant de son talent et de son attachement au Mexique.