Lundi, un tribunal pénal de Bangkok a reconnu Patiwat Saraiyaem et Pornthip Munkong coupables d’avoir enfreint la loi relative aux crimes de lèse-majesté, au motif qu’ils auraient participé à la mise en scène d’une pièce de théâtre évoquant un roi fictif, "Wolf Bride", à l’université Thammasat en octobre 2013. Ils ont été condamnés à deux ans et demi de prison.
Les deux militants avaient plaidé coupable en décembre 2014. Ils ont déjà passé plus de six mois en prison, leurs demandes de mise en liberté sous caution ayant été refusées à plusieurs reprises.
"Il s’agit d’une attaque envers la liberté d’expression. Il est très inquiétant que Patiwat Saraiyaem et Pornthip Munkong aient été emprisonnés uniquement pour avoir mis en scène une pièce de théâtre. La junte militaire, au pouvoir depuis l’année dernière, n’a jamais autant eu recours à la loi relative aux crimes de lèse-majesté pour réduire au silence des opposants ne faisant qu’exercer pacifiquement leurs droits fondamentaux. Ces deux personnes n’auraient jamais dû être jugées, et leur condamnation doit être annulée et complètement effacée. Qu’elles aient plaidé coupable ne doit en aucun cas être considéré comme un aveu de leur part, et peut avoir été motivé par le fait que les tribunaux réduisent régulièrement les peines des accusés ayant plaidé coupable", a déclaré Rupert Abbott, directeur des recherches chez Amnesty International pour la région Asie du Sud-Est-Pacifique.
Les suspects de crime de lèse-majesté se voient systématiquement refuser la liberté sous caution sous prétexte que leur cas relève de la "sécurité nationale". Somyot Prueksakasemsuk, rédacteur en chef d’un magazine, a été arrêté en 2011 et reconnu coupable de crime de lèse-majesté en janvier 2013. Seize demandes de mise en liberté sous caution le concernant ont été refusées, y compris lors de son pourvoi en appel.
"Amnesty International considère que quiconque est emprisonné uniquement pour avoir exprimé pacifiquement son point de vue est un prisonnier d’opinion qui doit être libéré immédiatement et sans condition. La loi relative aux crimes de lèse-majesté doit être modifiée pour respecter les obligations qui sont celles de la Thaïlande aux termes du droit international et notamment du Pacte international relatif aux droits civils et politiques."
Les deux militants avaient plaidé coupable en décembre 2014. Ils ont déjà passé plus de six mois en prison, leurs demandes de mise en liberté sous caution ayant été refusées à plusieurs reprises.
"Il s’agit d’une attaque envers la liberté d’expression. Il est très inquiétant que Patiwat Saraiyaem et Pornthip Munkong aient été emprisonnés uniquement pour avoir mis en scène une pièce de théâtre. La junte militaire, au pouvoir depuis l’année dernière, n’a jamais autant eu recours à la loi relative aux crimes de lèse-majesté pour réduire au silence des opposants ne faisant qu’exercer pacifiquement leurs droits fondamentaux. Ces deux personnes n’auraient jamais dû être jugées, et leur condamnation doit être annulée et complètement effacée. Qu’elles aient plaidé coupable ne doit en aucun cas être considéré comme un aveu de leur part, et peut avoir été motivé par le fait que les tribunaux réduisent régulièrement les peines des accusés ayant plaidé coupable", a déclaré Rupert Abbott, directeur des recherches chez Amnesty International pour la région Asie du Sud-Est-Pacifique.
Les suspects de crime de lèse-majesté se voient systématiquement refuser la liberté sous caution sous prétexte que leur cas relève de la "sécurité nationale". Somyot Prueksakasemsuk, rédacteur en chef d’un magazine, a été arrêté en 2011 et reconnu coupable de crime de lèse-majesté en janvier 2013. Seize demandes de mise en liberté sous caution le concernant ont été refusées, y compris lors de son pourvoi en appel.
"Amnesty International considère que quiconque est emprisonné uniquement pour avoir exprimé pacifiquement son point de vue est un prisonnier d’opinion qui doit être libéré immédiatement et sans condition. La loi relative aux crimes de lèse-majesté doit être modifiée pour respecter les obligations qui sont celles de la Thaïlande aux termes du droit international et notamment du Pacte international relatif aux droits civils et politiques."