Tara, le voilier scientifique (1/2)


Par Rédigé le 24/04/2018 (dernière modification le 23/04/2018)

Pour la première fois en Chine, la goélette française est arrivée le 15 avril 2018 dans la ville de Shanghai. Découverte.


Voilier Tara.mp3  (1.17 Mo)

En mer depuis 2003, la goélette Tara étudie l’impact des changements climatiques sur les océans, son objectif principal.
Elle est aujourd’hui internationalement reconnue pour avoir mené d’importantes expéditions en Antarctique, en Arctique sur la banquise ("Tara Arctic" 2006-2008) ou en haute-mer afin d’étudier pour la première fois le plancton à l’échelle planétaire ("Tara Océans" 2009-2013), ou encore l’impact de la pollution par le plastique ("Tara Méditerranée" 2014).

Cette renommée tient plus précisément aux résultats déterminants que la goélette a permis de récolter, ainsi qu’aux publications majeures dans lesquelles ils ont été publiés, notamment dans Science et Nature. Mais Tara s’est aussi donné pour mission de sensibiliser jeunes générations et grand public à ses découvertes et aux enjeux de celles-ci, grâce à ses nombreuses escales, durant lesquelles son équipage accueille un grand nombre de visiteurs: avec au programme visite détaillée du bateau, présentation des équipes, du journal de bord, des missions, etc. Car Tara n’est pas un simple observatoire scientifique: elle embarque aussi à bord des artistes de tous horizons, qui retranscrivent à leur manière, les expéditions vécues et leur expérience à bord. Des équipes de marins, des scientifiques, des journalistes et des artistes s'y côtoient et partagent alors une même expérience…


A l’origine de Tara

Construite en France en 1989 à l’initiative de Jean-Louis Étienne, médecin explorateur, et baptisée initialement "Antarctica", cette goélette a parcouru toutes les mers du globe jusqu’en 1996. Reprise par Sir Peter Blake sous le nom de "Seamaster" jusqu’en 2001, elle est devenue l’instrument principal de son programme de défense de l’environnement, soutenu par les Nations Unies. En 2003, le directeur général d’Agnès b., Étienne Bourgois, acquiert le bateau, resté à quai depuis deux ans, et le rebaptise "Tara". Il lance alors conjointement le projet "Tara Expéditions" pour faire prendre conscience de la fragilité de l’environnement et développer une connaissance de haut niveau sur l'océan. Depuis, Tara parcourt le monde, avec à sa tête Romain Troublé, qui dirige le projet. Un projet qui acquiert le statut de Fondation en 2016: la Fondation Tara Expéditions, à laquelle Étienne Bourgois confie la goélette Tara, est alors lancée. Il s’agit de la première fondation reconnue d’utilité publique consacrée à l’océan.

Tara en chiffres, c’est…

11 expéditions scientifiques
400.000 kilomètres parcourus, faisant escale dans plus de 60 pays
Plus de 60.000 échantillons collectés, avec plus de 70 publications
45.000 enfants sensibilisés à bord
2 millions de visiteurs durant les expositions







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