L'esthétique baroque du film ne parvient pas à satisfaire... L'une des affiches officielles (c) DC Comics
Suicide Squad s'annonçait comme le fer de lance des studios DC, avec sa campagne promotionnelle énormissime et la hype qui entourait sa sortie. Le film réalisé par David Ayer était attendu de pied ferme par les fans comme par les néophytes, un peu à l'image de Deadpool. Au final, le phénomène social prévu a cédé la place à une vague de haine envers ce film "raté", "mensonger" ou encore "faussement irrévérencieux". Et il n'aurait pas mérité un avis négatif supplémentaire si, dans une interview, son réalisateur ne se laissait aller à afficher une confiance démesurée.
Le vrai problème, que met en relief cette interview, c'est les promesses faites au public et qui n'ont malheureusement pas été tenues, en témoigne cet article.
Le Joker, élément marketing en forme de sacro-saint Graal, déçoit tant par son temps d'apparition à l'écran que par sa prestation (encore que ce dernier point n'est qu'une affaire de goût). Les personnages sont trop nombreux ou trop peu travaillés, Will Smith s'accapare l'écran, le scénario ne tient pas la route... les critiques assassines fusent et ne manquent pas de diversité. David Ayer affirme pourtant que son film est: "l'expression de ma vision à 100 %". Toutes les erreurs reprochées seraient donc commises volontairement?
Ainsi dans l'interview, il parle du western comme d'une référence et le compare aux films de super-héros. Mais à une époque, le western s'est essoufflé, écrasé sous les poncifs du genre, et il a fallu la relecture de réalisateurs avec une nouvelle vision de la chose, comme Sergio Leone, pour redéfinir les standards. Exit les héros monolithiques et les trames manichéennes, les protagonistes de Leone sont autant de canailles prêtes à s'en mettre plein les poches. Les héros cèdent la place à des anti-héros bien plus humains et torturés par des démons intérieurs. Appât du gain, vengeance égoïste sont des "valeurs" qu'il manque pourtant aux soi-disant anti-héros de Suicide Squad. Présentés comme de purs méchants, ils se laissent aller sur le chemin de la vertu, à peine voilée sous un maquillage d'Halloween. Comment faire pour que les spectateurs s’attachent à des types sans foi ni loi, qui ne respectent rien et sont programmés pour tuer?, se questionne le réalisateur. Malheureusement, ces "types sans foi ni loi" ne sont pas à la hauteur de ce que le public espérait.
Les westerns, après des décennies d'existence, ont su mûrir pour atteindre la forme qu'on connait sans doute le plus d'eux (les westerns spaghettis n'ont-ils pas éclipsé les grands classiques américains?), peut-être les films de super-héros devraient-ils également mûrir, plutôt que de se costumer dans une irrévérence d'apparat qui les fait passer pour des adolescents gentiment rebelles insultant leurs parents devant leurs amis mais redevenant dociles à l'heure du repas. Le confort est préférable aux risques d'une réelle révolution semble nous dire Suicide Squad, du moins tant que le public n'en a pas marre...
Le vrai problème, que met en relief cette interview, c'est les promesses faites au public et qui n'ont malheureusement pas été tenues, en témoigne cet article.
Le Joker, élément marketing en forme de sacro-saint Graal, déçoit tant par son temps d'apparition à l'écran que par sa prestation (encore que ce dernier point n'est qu'une affaire de goût). Les personnages sont trop nombreux ou trop peu travaillés, Will Smith s'accapare l'écran, le scénario ne tient pas la route... les critiques assassines fusent et ne manquent pas de diversité. David Ayer affirme pourtant que son film est: "l'expression de ma vision à 100 %". Toutes les erreurs reprochées seraient donc commises volontairement?
Ainsi dans l'interview, il parle du western comme d'une référence et le compare aux films de super-héros. Mais à une époque, le western s'est essoufflé, écrasé sous les poncifs du genre, et il a fallu la relecture de réalisateurs avec une nouvelle vision de la chose, comme Sergio Leone, pour redéfinir les standards. Exit les héros monolithiques et les trames manichéennes, les protagonistes de Leone sont autant de canailles prêtes à s'en mettre plein les poches. Les héros cèdent la place à des anti-héros bien plus humains et torturés par des démons intérieurs. Appât du gain, vengeance égoïste sont des "valeurs" qu'il manque pourtant aux soi-disant anti-héros de Suicide Squad. Présentés comme de purs méchants, ils se laissent aller sur le chemin de la vertu, à peine voilée sous un maquillage d'Halloween. Comment faire pour que les spectateurs s’attachent à des types sans foi ni loi, qui ne respectent rien et sont programmés pour tuer?, se questionne le réalisateur. Malheureusement, ces "types sans foi ni loi" ne sont pas à la hauteur de ce que le public espérait.
Les westerns, après des décennies d'existence, ont su mûrir pour atteindre la forme qu'on connait sans doute le plus d'eux (les westerns spaghettis n'ont-ils pas éclipsé les grands classiques américains?), peut-être les films de super-héros devraient-ils également mûrir, plutôt que de se costumer dans une irrévérence d'apparat qui les fait passer pour des adolescents gentiment rebelles insultant leurs parents devant leurs amis mais redevenant dociles à l'heure du repas. Le confort est préférable aux risques d'une réelle révolution semble nous dire Suicide Squad, du moins tant que le public n'en a pas marre...