Une station essence à Yaoundé (c) V. Zinga
C'est encore le grand suspense. Les protagonistes ont chacun, son option.
Le 15 mai, le Fonds monétaire internationale revenait à la charge. Une de ses missions au Cameroun avait alors "exprimé sa préoccupation au sujet des subventions aux carburants", estimant "que ces subventions sont trop coûteuses et difficiles à justifier étant donné qu'une petite proportion seulement de ces subventions bénéficie aux pauvres".
D’où la recommandation adressée au gouvernement, pour "les supprimer progressivement et à les remplacer par des programmes de transferts sociaux mieux ciblés".
Le 15 mai, le Fonds monétaire internationale revenait à la charge. Une de ses missions au Cameroun avait alors "exprimé sa préoccupation au sujet des subventions aux carburants", estimant "que ces subventions sont trop coûteuses et difficiles à justifier étant donné qu'une petite proportion seulement de ces subventions bénéficie aux pauvres".
D’où la recommandation adressée au gouvernement, pour "les supprimer progressivement et à les remplacer par des programmes de transferts sociaux mieux ciblés".
944 milliards FCfa de subventions en quatre ans
La position de l'institution financière internationale est d'autant plus justifiée que, selon elle, ces mesures qui visent à bloquer les prix à la pompe malgré les évolutions de la conjoncture internationale, ont coûté quelques 944 milliards FCfa au Trésor camerounais, entre 2009-2012. Pour le FMI, le Cameroun devrait "coupler l'introduction d'une hausse des prix des carburants avec celle de réformes dont bénéficierait les plus défavorisés - donner la priorité à des réformes offrant des bienfaits tangibles immédiats".
Les autorités camerounaises n'ont pas encore livré une position officielle et définitive en réaction aux recommandations du FMI. C'est tout juste si au ministère de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire (Minepat), on brandit les "filets sociaux", considérés comme des "programmes de transfert non contributifs ciblant les personnes en état de pauvreté chronique ou passagère et les groupes vulnérables pour les aider à améliorer leurs conditions de vie et les protéger contre les chocs", selon la documentation disponible.
La situation est préoccupante si l'on en croit les données de l'Institut national de la statistique: au Cameroun, 4 personnes sur 10 sont classées pauvres. Si ce taux est resté stable entre 2001 et 2007, le nombre des pauvres lui, est passé de 6,2 millions à 7,1 millions au cours de la même période, pour un pays qui compte quelques 20 millions d'habitants. Par ailleurs, la pauvreté chronique touche 26,1% de la population.
Les autorités camerounaises n'ont pas encore livré une position officielle et définitive en réaction aux recommandations du FMI. C'est tout juste si au ministère de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire (Minepat), on brandit les "filets sociaux", considérés comme des "programmes de transfert non contributifs ciblant les personnes en état de pauvreté chronique ou passagère et les groupes vulnérables pour les aider à améliorer leurs conditions de vie et les protéger contre les chocs", selon la documentation disponible.
La situation est préoccupante si l'on en croit les données de l'Institut national de la statistique: au Cameroun, 4 personnes sur 10 sont classées pauvres. Si ce taux est resté stable entre 2001 et 2007, le nombre des pauvres lui, est passé de 6,2 millions à 7,1 millions au cours de la même période, pour un pays qui compte quelques 20 millions d'habitants. Par ailleurs, la pauvreté chronique touche 26,1% de la population.
Le président Biya pour la poursuivre de la politique des subventions
Pour justifier la politique de subvention aux carburants, les pouvoirs publics avaient mis en avant leur option d'aider les plus pauvres, en supportant une part des prix pratiqués à la pompe. L'impact de cette mesure n'a jamais été révélé.
En 2012, après plusieurs années d'hésitations, la présidence de la République avait sérieusement envisagé de supprimer les subventions. Une option qui aurait pour conséquence la hausse des prix à la pompe. Mais, au terme des consultations menées avec les syndicats de transporteurs par le Premier ministre Philemon Yang, il était apparu qu'une telle mesure était porteuse de troubles sociaux. Ce dont n'avait pas besoin le pouvoir en place à la veille des échéances électorales prévues. "En tout cas, nous avons dit au Fonds monétaire que le Chef de l’État a décidé de maintenir les subventions aux carburants", confie au Podcastjournal, sous couvert d'anonymat, un Conseiller du ministre de l’Économie.
Le pays est en attente des élections législatives et municipales courant 2013. Des rendez-vous lourds d'enjeux.
En 2012, après plusieurs années d'hésitations, la présidence de la République avait sérieusement envisagé de supprimer les subventions. Une option qui aurait pour conséquence la hausse des prix à la pompe. Mais, au terme des consultations menées avec les syndicats de transporteurs par le Premier ministre Philemon Yang, il était apparu qu'une telle mesure était porteuse de troubles sociaux. Ce dont n'avait pas besoin le pouvoir en place à la veille des échéances électorales prévues. "En tout cas, nous avons dit au Fonds monétaire que le Chef de l’État a décidé de maintenir les subventions aux carburants", confie au Podcastjournal, sous couvert d'anonymat, un Conseiller du ministre de l’Économie.
Le pays est en attente des élections législatives et municipales courant 2013. Des rendez-vous lourds d'enjeux.