Ricky et sa fille Liza Jane - © captainwatch.com
Le phénomène n’a pas échappé à Ken Loach. Cette fois-ci, l’octogénaire a trouvé l’inspiration dans les nouveaux modes précaires de travail émanant, entre autres, de l’ubérisation. Il dépeint dans son film le quotidien d’une famille britannique qui se démène sans relâche pour joindre les deux bouts.
C’est dans le nord de l’Angleterre, à Newcastle plus précisément, que Ricky, Abby et leurs deux enfants vivent. Abby s’occupe de personnes âgées, travaille douze heures par jour et n’a pas toujours le temps nécessaire pour s’occuper de ses enfants. Ricky cumule les jobs mal payés, tantôt dans la plomberie, tantôt dans le bâtiment. A quarante ans, il aimerait devenir son propre patron. Une opportunité se présente alors. Le couple finance l’achat d’une camionnette pour que Ricky puisse devenir chauffeur-livreur. Le seul bémol vient du fait que cet emploi, issu d’un nouveau mode de travail, aura rapidement un impact sur toute la famille.
En effet, la société pour laquelle Ricky travaille ne le paye que s’il livre le colis à l’heure et au bon endroit. Aucune marge d’erreur ne lui est accordée s’il veut parvenir au chiffre qu’on lui a fait miroiter. Le père de famille devient dès lors le subordonné d’horaires difficiles et d’un chef de dépôt qui n’a que faire de ses conditions de travail.
C’est dans le nord de l’Angleterre, à Newcastle plus précisément, que Ricky, Abby et leurs deux enfants vivent. Abby s’occupe de personnes âgées, travaille douze heures par jour et n’a pas toujours le temps nécessaire pour s’occuper de ses enfants. Ricky cumule les jobs mal payés, tantôt dans la plomberie, tantôt dans le bâtiment. A quarante ans, il aimerait devenir son propre patron. Une opportunité se présente alors. Le couple finance l’achat d’une camionnette pour que Ricky puisse devenir chauffeur-livreur. Le seul bémol vient du fait que cet emploi, issu d’un nouveau mode de travail, aura rapidement un impact sur toute la famille.
En effet, la société pour laquelle Ricky travaille ne le paye que s’il livre le colis à l’heure et au bon endroit. Aucune marge d’erreur ne lui est accordée s’il veut parvenir au chiffre qu’on lui a fait miroiter. Le père de famille devient dès lors le subordonné d’horaires difficiles et d’un chef de dépôt qui n’a que faire de ses conditions de travail.
Le film expose le phénomène croissant de l’ubérisation que connait notre société. Ken Loach narre des faits loins d’être anodins ou circonscrits. Le réalisateur britannique décrit dans ce film le quotidien et l’engrenage dans lequel va s’immiscer Ricky, un solide gaillard plein de bonne volonté mais qui peu à peu déchante et voit le socle familial se fissurer. Au milieu de cela, seul Seb, le fils ainé, semble refuser ce schéma.
A 83 printemps, Ken Loach colle toujours à l’actualité. Son acuité sur les faits de société est intacte. Le Britannique livre un long-métrage où la détresse des personnages découle en partie de la précarité qu’imposent ces nouveaux modes de fonctionnement. Ce qui est certain, c’est qu’après avoir vu ce film, votre regard sur la personne qui viendra livrer votre colis sera différent. Le style Loach est incisif et marque les esprits.
A 83 printemps, Ken Loach colle toujours à l’actualité. Son acuité sur les faits de société est intacte. Le Britannique livre un long-métrage où la détresse des personnages découle en partie de la précarité qu’imposent ces nouveaux modes de fonctionnement. Ce qui est certain, c’est qu’après avoir vu ce film, votre regard sur la personne qui viendra livrer votre colis sera différent. Le style Loach est incisif et marque les esprits.
Sorry We Missed You, de Ken Loach. Avec Kris Hitche, Debbie Honeywood, Rhys Stone, Katie Proctor. Grande-Bretagne. 1h40. Drame. 2019.