"Nos élites politiques au pouvoir se livrent au tourisme médical ... alors que nos hôpitaux publics... sont devenus des mouroirs"
Macky Sall, président de la République du Sénégal lors de l'inauguration du nouveau scanner de l'hôpital Dantec de Dakar en 2017 (c) Khalil Diémé
Des voix se lèvent pour dénoncer ce tourisme médical de l’élite sénégalaise qui coûte trop cher au contribuable sénégalais. Marius Sagna, l’activiste panafricain membre du collectif "FRAPP-France Dégage" et de la plateforme "AAR LI NU BOOK" a ouvertement critiqué ce phénomène après le décès de Ousmane Tanor Dieng, président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) du Sénégal. "La propension de nos élites politiques au pouvoir à se livrer au tourisme médical ou se faire soigner en occident ou en Afrique du nord, alors que nos hôpitaux publics, dont ils ont la charge, sont devenus des mouroirs", a déclaré Guy Marius Sagna. Une déclaration qui est l’une des causes de son arrestation par le gouvernement du Sénégal.
Pour sa part, Sidiki Kaba, ministre des Forces Armées du pays de la Téranga a profité de l’inauguration de l’Hôpital Principal de Dakar pour répondre à Guy Marius Sagna et rassurer les Sénégalais. "Les Sénégalais n'ont plus besoin de s'exporter pour se faire soigner", a assuré le ministres des Forces armées sénégalaises.
Selon le Courrier International, la prise en charge annuelle des frais de santé à l’étranger accordée aux commis de l’État fait scandale au Sénégal est estimée à près de "sept millions d’euros. Une facture salée payée par le contribuable alors que celui-ci n’a droit dans son pays qu’à un accès aux soins très limité".
Si l’on se fie au journal sénégalais Wal Fadjri qui cite une source anonyme au ministère de la Fonction publique, "chaque année, quarante à cinquante agents sont pris en charge par le Trésor public, pour la bagatelle de 4,7 milliards de francs CFA (sept millions d’euros)". Cette somme comporte les frais de transport, l’hospitalisation y compris la nourriture, en plus de la prise en charge médicale. S’il s’agit d’une haute autorité, la somme est presque doublée”, révèle Wal Fadjri.
Pour sa part, Sidiki Kaba, ministre des Forces Armées du pays de la Téranga a profité de l’inauguration de l’Hôpital Principal de Dakar pour répondre à Guy Marius Sagna et rassurer les Sénégalais. "Les Sénégalais n'ont plus besoin de s'exporter pour se faire soigner", a assuré le ministres des Forces armées sénégalaises.
Selon le Courrier International, la prise en charge annuelle des frais de santé à l’étranger accordée aux commis de l’État fait scandale au Sénégal est estimée à près de "sept millions d’euros. Une facture salée payée par le contribuable alors que celui-ci n’a droit dans son pays qu’à un accès aux soins très limité".
Si l’on se fie au journal sénégalais Wal Fadjri qui cite une source anonyme au ministère de la Fonction publique, "chaque année, quarante à cinquante agents sont pris en charge par le Trésor public, pour la bagatelle de 4,7 milliards de francs CFA (sept millions d’euros)". Cette somme comporte les frais de transport, l’hospitalisation y compris la nourriture, en plus de la prise en charge médicale. S’il s’agit d’une haute autorité, la somme est presque doublée”, révèle Wal Fadjri.
Le tourisme médical des chefs d’Etat africains
Ce phénomène ne date pas d’aujourd’hui au Sénégal et en Afrique subsaharienne. Car depuis "le soleil des indépendances", la santé de nombreux dirigeants africains n'est jamais restée une affaire domestique. Cette pratique est perpétuée par ces nouveaux dirigeants africains. Ils utilisent les fonds publics pour accéder aux soins dans des cliniques et hôpitaux en Occident et au Maghreb alors que l’écrasante majorité de la population, très pauvre, n’arrive pas à se soigner correctement.
Les dirigeants algérien et gabonais sont les exemples les plus récents d’une pratique très répandue et ancienne parmi les responsables politiques africains.
Une pratique qui, selon le site internet d’information Exclusif, atteste non seulement du peu de confiance en leur système de santé national, mais aussi d’un manque de volonté de construire et d’équiper des structures sanitaires pour le bénéfice de tous.
Certains d’entre ont même rendu l’âme dans l'avion qui les évacuait. C’est le cas de l'ancien président togolais, le général Gnassingbé Eyadéma, "frappé par une crise cardiaque qui lui aurait été fatale lors de son évacuation vers l’Europe", d’après un communiqué lu à la radio nationale et qui situe le "décès dans la matinée du samedi 5 février 2005".
Blessé par par balle, l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est opéré avant d’être évacué en France en 2012. Le 19 août 2008, son homologue zambien Levy Mwanawasa est mort à l’hôpital Percy de Clamart, en France, où il avait été transféré après avoir fait une attaque cérébrale en Egypte durant le sommet de l’Union africaine.
Souffrant d’un cancer de la prostate, le premier président gabonais, Léon Mba décide de se fait soigner à Paris à l’époque.
Contrairement à Léon Mba, l’animal politique Omar Bongo, lui, refuse de se faire soigner en France. C'est en Espagne, à Barcelone, qu'Albert-Bernard Bongo sera soigné pour son cancer des intestins en phase terminale. Il finira par y décéder à l'âge de 73 ans en juin 2009.
Confrontés au cumul de dettes non payées en Occident, les États africains se tournent vers la Tunisie, le Maroc et l’Inde. Ces pays sont devenus les destinations de plus en plus préférées aux hôpitaux des anciennes métropoles coloniale. Les structures hospitalières des anciennes colonies africaines exigent des États des garanties financières très lourdes, avant tout déplacement ou transfert médical pour éviter de risque de non-paiement. Des États comme le Sénégal, d’après une source citée par le quotidien sénégalais Walf Fadjri, ne parvenait plus à payer sa de plusieurs "milliards de francs CFA" aux hôpitaux français.
Les dirigeants algérien et gabonais sont les exemples les plus récents d’une pratique très répandue et ancienne parmi les responsables politiques africains.
Une pratique qui, selon le site internet d’information Exclusif, atteste non seulement du peu de confiance en leur système de santé national, mais aussi d’un manque de volonté de construire et d’équiper des structures sanitaires pour le bénéfice de tous.
Certains d’entre ont même rendu l’âme dans l'avion qui les évacuait. C’est le cas de l'ancien président togolais, le général Gnassingbé Eyadéma, "frappé par une crise cardiaque qui lui aurait été fatale lors de son évacuation vers l’Europe", d’après un communiqué lu à la radio nationale et qui situe le "décès dans la matinée du samedi 5 février 2005".
Blessé par par balle, l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est opéré avant d’être évacué en France en 2012. Le 19 août 2008, son homologue zambien Levy Mwanawasa est mort à l’hôpital Percy de Clamart, en France, où il avait été transféré après avoir fait une attaque cérébrale en Egypte durant le sommet de l’Union africaine.
Souffrant d’un cancer de la prostate, le premier président gabonais, Léon Mba décide de se fait soigner à Paris à l’époque.
Contrairement à Léon Mba, l’animal politique Omar Bongo, lui, refuse de se faire soigner en France. C'est en Espagne, à Barcelone, qu'Albert-Bernard Bongo sera soigné pour son cancer des intestins en phase terminale. Il finira par y décéder à l'âge de 73 ans en juin 2009.
Confrontés au cumul de dettes non payées en Occident, les États africains se tournent vers la Tunisie, le Maroc et l’Inde. Ces pays sont devenus les destinations de plus en plus préférées aux hôpitaux des anciennes métropoles coloniale. Les structures hospitalières des anciennes colonies africaines exigent des États des garanties financières très lourdes, avant tout déplacement ou transfert médical pour éviter de risque de non-paiement. Des États comme le Sénégal, d’après une source citée par le quotidien sénégalais Walf Fadjri, ne parvenait plus à payer sa de plusieurs "milliards de francs CFA" aux hôpitaux français.