Saint-Marcellin: la nature appelle à l'aide


Par Rédigé le 15/12/2018 (dernière modification le 14/12/2018)

"Un million de vies pourraient être sauvées grâce à une action pour le climat" déclarait l’agence onusienne pour la santé lors de la COP24 qui se tient actuellement à Katowice. Une déclaration, qui plus qu'un constat, sonne comme un appel au secours.


L'homme et ses cultures dépendent de l'abeille. Photo (c) Frédérique Gelas

COP 24.mp3  (1.68 Mo)

Si Pékin disparait régulièrement sous une pollution opaque et que la banquise fond comme neige au soleil, les conséquences du dérèglement se font aussi sentir dans nos campagnes.

Christian Buisson, Saint-Marcellinois de 72 ans, est adepte de chasse et de pêche. Il évoque avec tristesse cette nature qu'il peine désormais à reconnaître: "Quand j'allais pêcher dans la Cumane, à 18 ans, il fallait mettre des cuissardes pour traverser. Maintenant la rivière a séché, je la traverse avec des baskets. Ils relâchent parfois des truites, sinon il n'y aurait plus un poisson. Quant au barrage de Choranche il est 20 mètres au-dessous de son niveau normal".

Un phénomène couplé à l'arrivée de nouveaux ravageurs tels que la Pyrale du Buis (papillon blanc dont la chenille s'attaque aux arbustes éponymes) ayant déjà colonisé 82 départements en France métropolitaine: "Il y a deux ans pour l'ouverture de la chasse il y en avait tellement qu'on aurait dit qu'il neigeait".

Même constat alarmant du côté de l'apiculture avec Daniel Winter, président de l'Abeille Saint-Marcellinoise. "Les abeilles connaissent un fort taux de mortalité, une baisse de disponibilité de l'alimentation. Notre insecte pollinisateur subit les conséquences de la pollution et du changement climatique", déclarait-il lors de l'assemblée générale avant de rappeler le lien étroit unissant l'abeille à l'homme: "Nous partageons les mêmes enjeux de survie et d'adaptation. Il est temps de réagir".







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