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Street Scene de Kurt Weil a dû attendre soixante-trois ans pour être monté en France. Grâce à qui ? A l’Opéra de Toulon et son courageux et sympathique directeur Claude-Henri Bonnet.
Créé en 1947 à New York, cette partition, unique en son genre, opère comme un trait de génie la synthèse entre comédie musicale et jazz avec bien sûr cette touche d’expressionnisme allemand sans laquelle Weil ne serait pas Weil. Mahagonny ou L’Opéra de Quatre Sous ne sont jamais bien loin…
Ajoutez à cela quelques "mélodies" alla Puccini qui font toujours leur petit effet, quelques notes afro-américaines bien senties. Mélangez le tout sur fond de quartier populaire new-yorkais, confiez le projet à un vrai amoureux du musical, Olivier Benezech (qui au passage vous signe une mise en scène à la fluidité exemplaire, sans temps morts, bourrée de vie, d’anecdotes, de ces petits riens quotidiens) et enrobez le tout dans les décors de Valérie Yung et les costumes de Frédéric Olivier.
Cerise sur le milk-shake, les lumières pastellistes de Régis Vigneron et la virevoltante chorégraphie de Caroline Roëlands qui vous transforme en deux temps trois mouvements la scène toulonnaise en vraie annexe de Broadway.
Dans ce melting-pot musical et théâtral où même une chatte ne trouverait pas ses petits, digne d’un film d’Elia Kazan, des destins se croisent, des amours naissent, d'autres se brisent… sur fond de meurtre.
En nous immergeant dans la vie d’une communauté hétéroclite de New-York, entre rire et larmes, le livret d’Elmer Rice, avec son train-train quotidien, ses ragots, ses jalousies, ses drames, ses espoirs, nous offre une variété d'ambiances et de styles qui en fait son caractère et sa force.
Œuvre libre, engagée et sensible, utopique fusion entre le musical de Broadway et la tradition opératique européenne, Street Scene est une éblouissante réussite. Avouons bien bas qu’à l’issue du spectacle, même le Porgy and Bess de Gershwin nous a semblé d’un coup un tantinet suranné.
Impossible de citer la quarantaine d’artistes qui s’investissent à fond dans le projet. Nous citerons quand même le couple Maurrant formé par Laurent Alvaro pour son étonnante composition à mi-chemin entre Nosferatu et Mister Hyde et Elena Ferrari, qui, en authentique soprano, dès son premier air, met illico presto le public dans sa poche…
Scott Stroman connaît bien la partition. L’orchestre de l’Opéra de Toulon aussi. Ils l’ont déjà joué en mars dernier. Une reprise donc qui voit la phalange et son chef particulièrement à l’aise, parfaits, simplement parfaits.
Créé en 1947 à New York, cette partition, unique en son genre, opère comme un trait de génie la synthèse entre comédie musicale et jazz avec bien sûr cette touche d’expressionnisme allemand sans laquelle Weil ne serait pas Weil. Mahagonny ou L’Opéra de Quatre Sous ne sont jamais bien loin…
Ajoutez à cela quelques "mélodies" alla Puccini qui font toujours leur petit effet, quelques notes afro-américaines bien senties. Mélangez le tout sur fond de quartier populaire new-yorkais, confiez le projet à un vrai amoureux du musical, Olivier Benezech (qui au passage vous signe une mise en scène à la fluidité exemplaire, sans temps morts, bourrée de vie, d’anecdotes, de ces petits riens quotidiens) et enrobez le tout dans les décors de Valérie Yung et les costumes de Frédéric Olivier.
Cerise sur le milk-shake, les lumières pastellistes de Régis Vigneron et la virevoltante chorégraphie de Caroline Roëlands qui vous transforme en deux temps trois mouvements la scène toulonnaise en vraie annexe de Broadway.
Dans ce melting-pot musical et théâtral où même une chatte ne trouverait pas ses petits, digne d’un film d’Elia Kazan, des destins se croisent, des amours naissent, d'autres se brisent… sur fond de meurtre.
En nous immergeant dans la vie d’une communauté hétéroclite de New-York, entre rire et larmes, le livret d’Elmer Rice, avec son train-train quotidien, ses ragots, ses jalousies, ses drames, ses espoirs, nous offre une variété d'ambiances et de styles qui en fait son caractère et sa force.
Œuvre libre, engagée et sensible, utopique fusion entre le musical de Broadway et la tradition opératique européenne, Street Scene est une éblouissante réussite. Avouons bien bas qu’à l’issue du spectacle, même le Porgy and Bess de Gershwin nous a semblé d’un coup un tantinet suranné.
Impossible de citer la quarantaine d’artistes qui s’investissent à fond dans le projet. Nous citerons quand même le couple Maurrant formé par Laurent Alvaro pour son étonnante composition à mi-chemin entre Nosferatu et Mister Hyde et Elena Ferrari, qui, en authentique soprano, dès son premier air, met illico presto le public dans sa poche…
Scott Stroman connaît bien la partition. L’orchestre de l’Opéra de Toulon aussi. Ils l’ont déjà joué en mars dernier. Une reprise donc qui voit la phalange et son chef particulièrement à l’aise, parfaits, simplement parfaits.