Introduction
E. Macron en visite a Oran (c) DR
La citation du célèbre philosophe chinois Confucius est valable pour tout le monde en général et parfois aussi pour les relations entre nations. L’expérience nous apprend que leurs leaders naissent honnêtes mais la politique les corrompt. Pour cette raison, la volonté politique de bien faire ou de faire le bien a parfois des conséquences contraires à celles souhaitées. Ces résultats sont des repères dans l’histoire. En 2017, le candidat Emmanuel Macron disait "la colonisation est un crime contre l’Humanité". Quatre ans après cette déclaration, Emmanuel Macron président abandonne son costume de financier, s’improvise historien et nous demande "Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation?". Aujourd’hui, réélu, dans une crise énergétique et président du Conseil de l’Union européenne, il oublie sa déclaration irréfléchie et résume notre histoire en "une histoire d’amour qui a sa part de tragique". Il choisit ses paroles comme cela l’arrange. En une phrase politiquement exacte, je résume ses intentions: c’est la guerre d’influence en Afrique mais la légèreté du traitement de notre passé par le président Macron réveille les mémoires blessées.
L’Algérie est un pays merveilleux d'abondance
La France, ancienne puissance coloniale était à la tête de la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne de janvier à juin derniers. Elle veut réinventer la relation avec les pays africains. Apparemment, le président Macron est venu en Algérie pour nous dire que la France et ses voisins vont grelotter cet hiver. Pour se réchauffer, elle a besoin de quelques millions de mètres cubes de gaz naturel liquide algérien. En tant qu’expert dans le gaz naturel liquide (GNL), je lis dans la pensée du président les choses non dites. Il pense que l’Algérie est un pays merveilleux où règne l’abondance et pù tout n’est que délices. Philippe Gautier, directeur général de Medef International, l’a bien dit, les groupes français s’intéressent aux métaux rares en Algérie. Depuis les années 1950, les terres rares sont devenues progressivement indispensables à l’industrie de pointe. Aussi, jouent-elles un rôle important dans le développement des énergies dites vertes. Nos terres rares sont stratégiques. Veillons à ne pas les mettre dans n’importe quelles mains. Ces terres rares ont été irriguées durant 132 ans par le sang de nos aïeux; ne les irriguons pas maintenant avec des produits chimiques toxiques. Elles sont très importantes compte tenu de ce qu’elles rapportent.
Un conseil à la classe politique décideuse
Avant d’aborder l’exploitation des terres rares, je conseille à notre classe politique décideuse d’adopter une philosophie de comportement pour l’avenir. Imaginez que vous vous retrouviez transportés dans le futur à une vitesse vertigineuse. Dans ce voyage chimérique, il n’est pas raisonnable pour vous de revivre le passé. Un passé qui était tout simplement votre présent avant ce saut dans le temps. Voilà ce qui peut vous arriver si vous prétendez maîtriser le marché des métaux rares dans le futur. Propulsé dans un futur inconnu, vous vous sentez étranger dans ce nouveau monde mais vous essayez d’accepter la vie dans ce contexte flou. Votre savoir ne sert plus à rien car les gens que vous rencontrez dans ce nouveau monde utilisent une logique que vous ignorez et qui n’est pas de votre temps. A ce moment bien précis, vous vous rendez compte que vous ne possédez ni une science solide ni une législation rigoureuse qui vous permettent de négocier un marché gagnant-gagnant dans ce monde nouveau.
Cette amère réalité constatée, vous reconnaissez que dans toute nation qui se respecte, la science et la loi sont toujours sollicitées pour aider à définir les problèmes, trouver des solutions ou évaluer les politiques mises en œuvre à leur juste valeur. Qu’une nation soit ou non en période de crise, le rattachement efficace de la science et la régulation aux décisions politiques améliorent le niveau de vie des citoyens, apaisent leurs esprits et mènent à des solutions efficaces et économiquement avantageuses pour cette nation. Il est urgent de faire un plein usage du savoir généré par la science et la régulation engendrée par la loi dans les décisions politiques. Il est impératif pour ceux qui cherchent une place respectable dans le nouveau monde qui se dessine chez les grands décideurs du sort de ce monde de faire participer les scientifiques et les juristes de toutes disciplines aux décisions politiques. J’ai une expérience de plus de trente ans dans la recherche scientifique, je ne suis pas un scientifique qui critique, je suis tout simplement un scientifique qui observe et constate.
Cette amère réalité constatée, vous reconnaissez que dans toute nation qui se respecte, la science et la loi sont toujours sollicitées pour aider à définir les problèmes, trouver des solutions ou évaluer les politiques mises en œuvre à leur juste valeur. Qu’une nation soit ou non en période de crise, le rattachement efficace de la science et la régulation aux décisions politiques améliorent le niveau de vie des citoyens, apaisent leurs esprits et mènent à des solutions efficaces et économiquement avantageuses pour cette nation. Il est urgent de faire un plein usage du savoir généré par la science et la régulation engendrée par la loi dans les décisions politiques. Il est impératif pour ceux qui cherchent une place respectable dans le nouveau monde qui se dessine chez les grands décideurs du sort de ce monde de faire participer les scientifiques et les juristes de toutes disciplines aux décisions politiques. J’ai une expérience de plus de trente ans dans la recherche scientifique, je ne suis pas un scientifique qui critique, je suis tout simplement un scientifique qui observe et constate.
La science élément de gouvernance dans le nouveau monde
Actuellement, le mode d’enseignement n’est plus celui d’autrefois. Les anciennes habitudes des cours magistraux ne sont plus valables. Avec les moyens de communication modernes, les professeurs sont en contact presque permanent avec leurs étudiants partout dans le monde. Ils sont sollicités de partout par vidéo conférence pour consultations et conseils dans la sphère des décisions politiques. Le savoir traverse les frontières sans formalités douanières. Il est le seul maître dans le nouveau monde.
Récemment, le titre d’un article de l’hebdomadaire «Jeune Afrique» a attiré mon attention, «RDC-Samsung, Apple, BMW. Ce que nos smartphones et voitures doivent aux Congolais». L’auteur de l’article nous informe que l’explosion de la demande en matériaux actifs, indispensables à la fabrication des batteries qui équipent smartphones, voitures électriques ou encore éoliennes, pourrait bien être une aubaine pour le pays, dont 77 % de la population vit toujours sous le seuil de pauvreté. Plus de deux cent mille Congolais, dont quarante mille enfants en 2014, peinaient dans les mines comme «creuseurs» dans des conditions indignes et dangereuses, ceci pour alimenter ce très fructueux marché…
Très touché par la gravité de cette information, j’ai décidé d’aborder ce sujet dans une discussion libre avec mes étudiants. Je leur ai demandé de me dire qui contrôle le marché du savoir, de l’énergie et des métaux rares que nous utilisons dans la fabrication des composants micro-électroniques, de nos portables, de nos cellules photovoltaïques, des moteurs des voitures électriques et les éoliennes.
Un étudiant m’a répondu «Je pense que ce ne sont plus les scientifiques qui dirigent le savoir du monde actuel mais les hommes politiques, lesquels dirigent le monde monétaire et le monde tout court. Et comme ce sont des incultes, ils ont déréglé la nature de notre planète. C’est un groupe d’hommes dans le monde, qui, par sa puissance budgétaire, formée de multimilliardaires, dirige actuellement le monde. Les finances, la science, (qu’ils arrangent à leur avantage), les médias véhiculent leurs idées, etc. A titre d’exemple, des scientifiques ont signalé, il y a quelques années, que c’étaient les smartphones portables qui créaient le dérèglement climatique avec toutes les ondes émises dans l’atmosphère… Mais il fallait garder le secret, trop de milliards étaient en jeu…Ce sont ces multimilliardaires qui contrôlent les terres rares en Afrique. Heureusement que le nez des honnêtes gens sent le parfum de corruption qui flotte au-dessus du développement minier de certains pays africains. Hélas ! Nous avons eu une expérience semblable avec la compagnie GMA. L’australien GMA avait promis aux responsables algériens de l’époque un avenir doré et leur avait assuré qu’on peut produire 250 kg d’or par an dans les mines d’Amsmassa et Tirak, dans la région de Tamanrasset. GMA est entré en Algérie en 2007 avec la recommandation du clan de Chakib. Il a plié bagage en 2012, ne laissant derrière lui qu’un sol pollué et des dettes colossales sur le dos de SONTRACH. Les responsables de l’Algérie nouvelle doivent veiller à ne pas reproduire les anciens réflexes des copains du clan de Chakib.
Récemment, le titre d’un article de l’hebdomadaire «Jeune Afrique» a attiré mon attention, «RDC-Samsung, Apple, BMW. Ce que nos smartphones et voitures doivent aux Congolais». L’auteur de l’article nous informe que l’explosion de la demande en matériaux actifs, indispensables à la fabrication des batteries qui équipent smartphones, voitures électriques ou encore éoliennes, pourrait bien être une aubaine pour le pays, dont 77 % de la population vit toujours sous le seuil de pauvreté. Plus de deux cent mille Congolais, dont quarante mille enfants en 2014, peinaient dans les mines comme «creuseurs» dans des conditions indignes et dangereuses, ceci pour alimenter ce très fructueux marché…
Très touché par la gravité de cette information, j’ai décidé d’aborder ce sujet dans une discussion libre avec mes étudiants. Je leur ai demandé de me dire qui contrôle le marché du savoir, de l’énergie et des métaux rares que nous utilisons dans la fabrication des composants micro-électroniques, de nos portables, de nos cellules photovoltaïques, des moteurs des voitures électriques et les éoliennes.
Un étudiant m’a répondu «Je pense que ce ne sont plus les scientifiques qui dirigent le savoir du monde actuel mais les hommes politiques, lesquels dirigent le monde monétaire et le monde tout court. Et comme ce sont des incultes, ils ont déréglé la nature de notre planète. C’est un groupe d’hommes dans le monde, qui, par sa puissance budgétaire, formée de multimilliardaires, dirige actuellement le monde. Les finances, la science, (qu’ils arrangent à leur avantage), les médias véhiculent leurs idées, etc. A titre d’exemple, des scientifiques ont signalé, il y a quelques années, que c’étaient les smartphones portables qui créaient le dérèglement climatique avec toutes les ondes émises dans l’atmosphère… Mais il fallait garder le secret, trop de milliards étaient en jeu…Ce sont ces multimilliardaires qui contrôlent les terres rares en Afrique. Heureusement que le nez des honnêtes gens sent le parfum de corruption qui flotte au-dessus du développement minier de certains pays africains. Hélas ! Nous avons eu une expérience semblable avec la compagnie GMA. L’australien GMA avait promis aux responsables algériens de l’époque un avenir doré et leur avait assuré qu’on peut produire 250 kg d’or par an dans les mines d’Amsmassa et Tirak, dans la région de Tamanrasset. GMA est entré en Algérie en 2007 avec la recommandation du clan de Chakib. Il a plié bagage en 2012, ne laissant derrière lui qu’un sol pollué et des dettes colossales sur le dos de SONTRACH. Les responsables de l’Algérie nouvelle doivent veiller à ne pas reproduire les anciens réflexes des copains du clan de Chakib.
Conclusion
Le lendemain de la visite du président Macron à Oran, un ami français, parmi ceux qui ont une grande sympathie pour l’Algérie, m’a envoyé un SMS "On ne peut pas créer de belles choses avec la haine dans le cœur. J’ai peur de vous dire que l’Eldorado que vous propose Philippe Gautier est pavé de mauvaises intentions!".
En conclusion, après ce SMS, je propose à Philippe Gautier un marché gagnant-gagnant entre l’Algérie et la France. L’Algérie peut vendre quelques tonnes de terres rares à la France et c’est aux Français qui maîtrisent la technologie de faire l’extraction chimique chez eux.
En conclusion, après ce SMS, je propose à Philippe Gautier un marché gagnant-gagnant entre l’Algérie et la France. L’Algérie peut vendre quelques tonnes de terres rares à la France et c’est aux Français qui maîtrisent la technologie de faire l’extraction chimique chez eux.